Archive for Inde

Le Taj Mahal, ode à l’amour

May 31

Un des bâtiments les plus romantiques du monde, construit par un Maharadja pour son épouse décédée. Observez plutôt…

Après des complications de trains et des complications sanitaires (Hélène et Nicolas malades comme des chiens), nous avons du renoncer à notre passage à Varanasi pour retourner à Delhi avant d’enchainer directement sur le Népal. Ici s’achève donc notre séjour en Inde!

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Réveil sur le sable et trains-couchettes pour Delhi

May 13

Aujourd’hui mardi 27 mars, réveil sur les dunes : les chiens sont toujours là mais inoffensifs. Notre petit-déjeuner nous attend, nous avons un long chemin pour rentrer. Tellement long que notre guide nous y emmène au trot… au trot de dromadaire oui tout à fait ! Et c’est assez folklorique en effet. C’est surtout très castratoire suivant Nicolas. Et simplement douloureux pour Adé et Hélène. Mais bon, ça change du bus au moins !  En arrivant à Jaisalmer nous embarquons dans un de ces fameux trains indiens pour 14 heures de trajet avant de rallier Delhi. Nous avons pris la classe 3AC, pour être sur de pouvoir dormir. 3 couchettes se superposent donc en hauteur. Des draps et même des prises électriques sont disponibles : grand luxe ! Seul le bruit et les toilettes laissent à désirer mais on ne va pas se plaindre non plus ! C’est dans l’ensemble très correct  pour ce à quoi on s’attendait après l’expérience des bus…
Nous passons quelques jours à Delhi, très colorée à l’image de l’Inde, au travers du marché de Dili hât, Humayun Tomb… Cela dit notre séjour ici restera surtout marqué par l’état d’Hélène et Nico, malades comme des chiens pendant trois jours…



Merci à Gustave, Shaurya et Aymeric pour leur accueil hors du commun et cette semaine passée avec eux d’où est ressorti ce clip-vidéo déjà culte : Brown Rang Ne

Brown Rang Ne au Terminal from NAH WORLD TOUR on Vimeo.

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Jaisalmer : Randonnée à dos de dromadaire dans le désert du Thar

May 12

Nous arrivons à Jaisalmer après 5 heures de bus qui se déroulent relativement bien malgré les nombreuses personnes entassées dans les allées et sur nos genoux. La route était aussi chaotique et détruite que toutes les routes vues à présent mais au moins on ne nous a pas embêtés plus que ça. Au sortir du bus, une foule compacte de rabatteurs nous entourent pour nous ramener dans leur hôtel. Certains clament leur gratuité, d’autres offrent des Jeep à 5 ruppes, certains ne se réclament d’aucuns hôtels… Une vraie basse-cour ! Un des nombreux rabatteurs s’empare du sac d’Hélène et le monte sur le toit de sa jeep. Adélaïde et Nico s’énervent et commencent à crier aussi fort que les rabatteurs pénibles et stressants. C’est vrai qu’on se sent chair à saucisse, ou portefeuille sur patte. Les rabatteurs quant à eux n’ont rien pour vivre à part leur tuk tuk et leurs commissions, c’est la basse saison en plus, ces gens ne nous veulent pas du mal, ils veulent gagner leur pain. Mais en attendant ils en deviennent presque agressifs à vouloir nous faire monter dans LEUR véhicule… Bref on finit par monter dans un tuk tuk 5 fois plus cher que les autres mais qui ne parlait d’aucun hôtel. Il nous emmène au bon endroit et nous nous installons dans une petite chambre pour 3 avec une douche et des toilettes empilées, comme d’habitude. C’est parfait. Nous bénéficions en plus d’une vue parfaite sur le fort.

Dès le lendemain, lever avec les vaches sacrées pour monter dans la jeep qui s’enfonce dans le désert.


Au bout de 40 minutes de poussière dans les yeux, nous voici arrivés au milieu de nul part où se trouvent nos deux guides et 4 dromadaires. Premier défi: monter sur le dromadaire ! Drôle d’animal que celui-là, aux lèvres pendantes, les yeux hagards, le poil court et rêche, les pieds tout plat et la figure grimaçante.

Leurs narines sont percées pour y amarrer une corde qui les dirige. On s’installe sur de gros coussins attachés sur sa bosse puis tire sur la corde pour le relever. Mais ce sont d’abord ses pattes arrières qui se lèvent, nous déséquilibrant à l’avant quelques instant avant que le tout nous soulève jusqu’à 2 mètres du sol. C’est impressionnant tout de même. La démarche est lente et très balançante : d’avant en arrière, cela fait assez mal à l’entrejambe. Ce sont les joies de la traversée du désert à dos de dromadaires.


Et puis les paysages sont magiques, entre les dunes de sable, les étendues rocailleuses, les petits champs entre deux huttes villageoises… et soudain : les enfants. Les enfants qui nous courent après, réclamant de l’argent et…et tentant de nous arracher nos chaussures ! Adélaïde les repousse… La sanction ne se fait pas attendre, les vilains gosses commencent à lui jeter des cailloux, mais des gros en plus. Nous avons beau nous éloigner assez vite, ces gosses visent bien ! Le guide nous raconte les mauvais effets des dons des touristes sur ces enfants. Encore une fois c’est parce que certains n’ont pas été responsables, en leur laissant montres, rupees et autres choses superficielles que désormais ils réclament. Le soir nous atteignons des dunes de sable d’où voir le coucher du soleil. Mais le smog permanent qui floute le ciel orangé indien ne permet pas de distinguer le soleil rougissant. Un petit thé chaï massala au lait pour accompagner le diner et il est temps d’installer le camp pour la nuit : 3 couvertures sur le sable et puis c’est bon. Mais une armée de scarabée est sorti du sable à la tombée de la nuit : ils ont tout envahi. Il nous faut donc nous déplacer au sommet de la dune pour avoir la paix…enfin jusqu’à 3 heures du mat, quand une horde de chiens sauvages a décidé de venir se blottir contre nous.

Péniblement nous les repoussons pour tenter de retrouver le sommeil sous le ciel étoilé.

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Les palais des Maharadjas et un festival Sindhi haut en couleur

Apr 30

Aujourd’hui samedi 24 mars, Adé qui n’est pas en grande forme se repose à l’hôtel pendant qu’Hélène et Nico visitent le cénotaphe de marbre blanc, construit par un maharadjah en l’honneur de sa femme juste après qu’elle soit décédée.

En rentrant, on assiste juste devant notre hôtel à un festival Sindhi (minorité indienne originaire du Pakistan) pour le moins surprenant… On voit que des couples dansent sur des chars mais en s’approchant… les femmes sont en fait des hommes ! En discutant avec des locaux, on apprendra plus tard que c’est parce que les femmes n’ont pas le droit de s’exhiber ainsi, les hommes préférant donc jouer le rôle de la femme plutôt que de voir la leur sur le char…

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Jodhpur la surpeuplée, égout à ciel ouvert mais Jodhpur la merveilleuse

Apr 30

Aujourd’hui jeudi 24 mars, nous partons pour Jodhpur dans un bus comme à l’habitude bien rempli, la route est magnifique.


Le majestueux fort rajput : Mehrangarh. Construit au 15 eme siècle par des maharajahs, cette forteresse est un exemple de raffinement, d’art et de culture à l’indienne (Pour l’anecdote, il servit de base à Tolkien pour la description des forteresses de son « monde du milieu »
).


Les sales du fort font office également de musée, on peut entre autres y apercevoir de très anciennes peintures et des palanquins.

A ses pieds, au Nord, s’étend la ville bleue, nommée d’après les couleurs des habitations provenant d’anciens brahmanes qui y vivaient et qui vénéraient Krishna, dont le visage est représenté en bleu.


On aperçoit également d’autres très beaux palaces du haut des remparts.

On fait ensuite un tour dans la ville en passant par le marché, ses magasins d’épices et ses ruelles bondées ainsi que la superbe Clock Tower, sur la place centrale de la ville. On y croise également une procession de femmes.


Pour finir, on se fait plaisir en allant gouter la spécialité locale, le thali : le riz est l’ingrédient principal, servi à volonté et accompagné de 5 sauces : chutney, du dal (sauce aux lentilles), des légumes, de la viande plus ou moins épicés et de 2 types de galettes : le roti et le chapati. et un dessert à base de lait et très sucré. On assiste en dînant à un spectacle de danse auquel se prête volontiers Hélène.

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L’enchantement à la Bollywood

Apr 21

Aujourd’hui lundi 19 mars, nous prenons tous trois le même chemin que la veille en bifurquant après le Prince of Wales museum pour se rendre à la Synaguogue bleue, bien nommée à la vue du turquoise vieillissant de ses murs. L’intérieur est au contraire plutôt sobre. Puis nous marchons un bon moment afin de rejoindre Victoria Terminus, la célèbrissime gare centrale de Mumbaï, chef-œuvre imposant hérité de l’ère coloniale.


L’intérieur est tout aussi majestueux, mais caché par la cohue indienne qui y règne. Personne ne semble prêter attention aux plafonds sculptés, aux vitraux ou encore aux lustres. Sur le chemin sur qui tombons-nous au hasard ? Seethal !!! Elle est toujours avec ses éventails à plumes, accompagnées de 3 amies qui ne nous lâchent plus, fascinés par les « amis » tous blancs de Seethal.

Trop heureux de cette rencontre, on décide de l’inviter à Mc Do. C’est peut-être dégoutant mais c’est original pour elle, et propre pour le quartier. Elle est très réticente, pensant qu’on y mange que de la viande alors qu’elle est végétarienne comme tous les hindous, et aussi peut-être parce que cela lui fait peur de rentrer dans ce lieu d’étrangers et de castes supérieures. On finit par la convaincre et cela devient amusant. Elle prend un menu végétarien (Il n’y a dans tous les cas pas de bœuf vendus ici et peu de ressemblance avec les Mc Do étrangers) et une glace mais ne mange pas grand chose, préférant tout emporter dehors pour ses amies de rue. On marche longtemps ensemble, elle veut nous donner une adresse mais n’en a pas. Alors elle nous emmène près de l’Oval Maidan pour nous faire prendre l’adresse d’une policière gardant l’Université. Elle la voit tous les jours, elle pourra lui donner notre lettre. Nous rencontrons sa cousine et son bébé de quelques mois, puis la quittons pour prendre le train.



Nous nous rendons à Dharavi, le plus grand bidonville d’Inde, ses 1 million d’habitants et son économie millionaire malgré les apparences. Les gens paient des loyers pour 4 murs de tôle et parfois de l’électricité. Ils ont des commerces internes et en lien avec l’extérieur. Certains travaillent même dans des bureaux en ville et reviennent vivre là le soir. Depuis le pont de la gare, on voit les saris colorés qui sèchent au soleil le long des voix de chemin de fer. Les poubelles sont le terrain de jeux des enfants et la nourriture pour les nombreuses vaches et chiens errants.



C’est de là que part le Great Wall Project, ce mur de 2 km longeant la voix de chemin de fer et où les artistes du monde entier sont invités à laisser leur trace. Si certains dessins ou tags (pour les étrangers : les bombes coûtent trop chers ici) sont encore visibles, la plupart sont à demi-effacés par la pollution, la crasse ou les messages politiques. Le projet ne date pourtant que de 2010… Déçus, nous nous rendons à Adji Hali, la grande mosquée insulaire. Cette mosquée est reliée à Bombay par une large voix terrestre recouverte à chaque marrée haute. Elle se détache alors au loin tel un Mont saint-Michel Blanc, à un niveau…et avec 4 minarets …

Bref, il nous faut emprunter cette longue voie encadrée de stands et de mendiants déformés pour rejoindre la mosquée, puis couvrir nos cheveux, retirer nos chaussures et enfin faire les lavements. Seuls les hommes peuvent pénétrer au sein du bâtiment central. La foule est écrasante, on ressort vite, et partons vite même, écoeurés par la déchetterie maritime que révèle la marée basse.

Puis Nico et Hélène partent vivre l’aventure bolywoodienne dans le cinéma principal de Colaba. Le billet vaut à peine 2€ alors que le cadre est majestueux. C’est une véritable salle de théâtre rétro avec balcons et sièges défraichis des années 60. Les bandes-annonces paraissent aussi vieilles que le mobilier. Mais soudain, avant que le film ne commence, un drapeau indien flottant apparaît sur l’écran, tout le monde se lève, la main sur le cœur, c’est l’heure de l’hymne national. Tout le monde chante en chœur jusqu’à la fin, se rassoit, puis assiste au début du film… Etonnant. Mais pas plus que les commentaires et rires déchainés des Indiens tout au long de la séance. Le scénario a beau être en hindi, il n’est pas compliqué à comprendre.

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Mumbaï la folle

Apr 20

Aujourd’hui dimanche 18 mars, nous prenons notre premier petit déjeuner indien à Bombay, notre nouvelle destination. Nous sortons ensuite et remarquons la circulation: un chaos des plus total dans un concert tonitruant et incessant de klaxons, au milieu d’une explosion de couleurs. On est aux anges. Que l’on aime ou on déteste, le charme indéniable de cette ville ne laisse personne indifférent. On se remet aux âpres négociations avec le taxi qui doit nous mener en centre-ville, à Colaba, c’est à dire au sud de la péninsule, pour trouver une auberge de jeunesse peu chere… En traversant la ville en taxi, nous prenons conscience de l’ampleur de cet incroyable et sublime désordre indien.


La ville offre un spectaculaire enchevêtrement architectural : les styles gothique, victorien et Art déco s’y mêlent, reflétant l’époque coloniale britannique et d’innombrables années d’influence européenne, en même temps que les bâtisses délabrées en technicolor et les bidonvilles tentaculaires.

Nous arrivons enfin devant l’hotel petit budget de l’armée du salut où nous nous rendons.

Nous longeons ensuite le célébrissime Taj Mahal Hotel, si prestigieux en bord de l’océan, bien que ce dernier soit trouble. Les Porsche sont garés le long de cet hôtel alors que les vendeurs de rues sont souvent repoussés. Nous nous offrons un petit tour en calèche dans le quartier… c’est vu et revu mais toujours aussi agréable ! Nous allons vers la Gateway of India, cet arc de triomphe attirant les foules de touristes indiens avant de s’éloigner du front de mer pour remonter vers Chhatrapati Shivaji Maharaj Vastu Sangrahalaya (ancien Prince of Wales Museum) puis vers l’Oval Maidan bordé de l’University of Mumbaï et la High Court, le long de dizaines de terrains de criquet, toujours pleins et parcourus par les joueurs et spectateurs avec autant de ferveur, qu’elle que soient leur classe sociale.


En chemin Hélène engage la conversation avec une vendeuse de rue et cette dernière nous propose d’aller dans son quartier pour acheter des saris pas chers… mais il faut prendre le train (leur métro). D’abord hésitants, on finit par foncer, et en plus elle nous paie les billets ! Non mais c’est fou ! C’est elle, la petite vendeuse de rue vivant dans un bidonville, qui veut nous offrir nos billets ! A 4 rupees soit mais tout de même ! Elle est si adorable ! On passe quelques stations et nous arrêtons à … Mahalaxmi, où se trouve Dhobi Ghât !

LE fameux bidonville surnommé « le lavoir de l’Inde » avec plus de 1024 lavoirs à ciels ouverts vieux de 140 ans, où se retrouvent la majorité des vêtements à laver de Mumbaï.

Les couleurs sont somptueuses encore une fois. Là outre les enfants des rues, plusieurs femmes nous sautent dessus avec de nous vendre leurs articles. Seethal, notre jeune amie, leur parle de notre envie de saris, et tout de suite plusieurs femmes partent et reviennent 5 minutes après les bras chargés d’étoles scintillantes. Plusieurs dizaines de minutes d’après d’âpres négociations et de rires, les filles se mettent d’accord sur plusieurs tissus qu’il faudra encore faire ajuster chez un tailleur de rue.

Mais pour l’heure, un peu fatigués de notre longue journée de marche nous rentrons à Churchgate (notre station) avec Seethal qui a tenu à nous accompagner. Cette fois-ci c’est nous qui payons ! Adorable cette Indienne. Elle qui va se marier dans deux mois avec un homme choisi par sa famille. Il vient D’Ahmedabad. La tradition veut que ce soit les parents qui choisissent l’époux de leur fille au sein de leur jati (caste). Ils devront ensuite payer une dot pour leur fille qui ira vivre avec son époux. D’où le nombre trop élevé d’assassinat de fillettes au profit des garçons. Si les castes ne sont pas très visibles au jour le jour à part quand un homme se lève pour un autre, elles sont en revanche encore assez enracinées dans les traditions des populations pauvres et rurales , ou chez les générations précédentes. Et ce malgré leur abolition officielle en 1961 et l’instauration de quotas dans les universités.

Vendeur de rue de jus de canne à sucre

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