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Retour à Perth

Apr 5

Aujourd’hui mercredi 7 et jeudi 8 mars, nous faisons la route inverse pour rejoindre au plus vite Perth. Sur la route, en cherchant à faire le plein, nous suivons des panneaux qui s’enfoncent dans le bush et arrivant à une petite pompe en plein désert, à côté de laquelle se reposent une dizaine de kangourous paraissant apprivoisés. Une vielle dame à l’élégance des safaris d’Anglais nous présentent ses kangourous semi-domestiqués.

Nous ne pouvons pas les caresser mais les approcher de très près. C’est fou comment cela ressemble à un chien quand ça dort. Nous repartons assez vite vers Gingin mais au coucher du soleil nous en sommes encore loin alors décidons de nous arrêter dans un routier, à côté des immenses road-trains de 40 mètres de long.

Bon, d’accord c’est très bruyant et ambiance particulière (magazines pornos partout dans le shop) mais les douches chaudes sont gratuites et propres et le personnel souriant. Mis à part les énormes araignées à côté, c’est parfait !

 

Aujourd’hui vendredi 9 mars, nous arrivons à Perth vers midi et filons à la poste récupérer un précieux sésame : nos nouvelles cartes bleues ! Le colis récupéré, nous filons à Fremantle, très charmante petite station balnéaire bobo au Sud de Perth, vers 15h. Parfait pour visiter son centre-ville élégant et son marché couvert animé avant de rejoindre notre couchsurfing : la maison de ville de Zoé et Jeremy.

Nous passons la matinée du lendemain dans le centre-ville de Fremantle avant de reprendre le van le dimanche pour nous rendre chez notre second couchsurfing, situé dans Perth cette fois-ci. Après quelques difficultés pour trouver l’adresse, nous arrivons dans un pavillon avec un grand garage et un jardin honorable. C’est notre hôte, Matt, qui nous ouvre avec un grand sourire. Puis il nous présente deux autres filles, puis un couple de Français, puis deux Estoniens, puis… mais mon Dieu qui sont ces gens ? Ce sont en fait tous des couchsurfeurs !!! Matt vivant seul depuis sa récente séparation avec son épouse, il a donc une grande maison pour lui tout seul, avec deux jours de garde de ses bambins par semaine. On suppose que c’est pour se changer les idées et avoir de la compagnie anti-blues qu’il reçoit autant ! Mais ce n’est pas tout ! Non seulement il accepte une dizaine de couchsurfers en même temps et ce depuis 3 semaines, mais en plus il leur offre TOUT : On peut se servir dans les shampoings, dans les draps, les matelas, la nourriture, le papier toilette, les sodas…. Et même les bières ! Tout est à volonté ! Où est l’arnaque ? Il n’y en a même pas ! Il cuisine même pour nous le premier soir où on arrive : 15 délicieuses papillottes de poulets aux légumes ! Mais ce n’est pas fini ! Il a laissé sa chambre à coucher à un couple de Français alors qu’il dort sur un des 3 matelas dans le salon ! Et il travaille le lendemain (dans l’informatique)… C’est à peine croyable. Tout ce petit monde est ébahi. Une Française lui demande pourquoi il fait tout ça pour nous. Il répond tout simplement qu’il a découvert couchsurfing par hasard il y a un mois et qu’il a tout de suite voulu participer à ce formidable projet, sachant qu’une nuit en auberge de jeunesse à Perth coûte plus de 30€. Qu’il ne fera peut-être pas ça toute l’année, et surtout avec tant de personnes mais que jusqu’à présent il n’a passé que des bons moments et que cela le rend heureux. Et bien nous aussi ! Nous passons une agréable soirée à discuter avec lui jusqu’à pas d’heure et à jouer au billard dans le garage où nous dormons d’ailleurs par terre avec nos sacs de couchage.

Au revoir Mr. Ouch

Aujourd’hui lundi 12 mars, matinée nettoyage de Mr. Ouch avant de le remmener au dépôt Wicked.


Puis direction le centre-ville de Perth où nous flânons, comme dans la jolie ruelle « London Court » tout de colombages revêtue.

Le centre-ville est haut et moderne, extrêmement commerçant. Mais du coup assez ennuyant quand on n’a pas d’argent à dépenser. Nous rentrons donc assez vite au paradis des couchsurfers où un des 12 invités du soir a concocté un merveilleux repas avec des papillottes de poisson fondant et ses petits légumes…mmh un régal. Demain ce sera à nous de cuisiner pour tout ce petit monde  avant de partir pour l’Asie !

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De Coral bay au Cape Range

Apr 5

Aujourd’hui dimanche 4 mars, 8h et déjà accablés par la chaleur… mais l’océan n’est pas loin ! Une petite baignade matinale, petite douchette et petites courses au supermarché avant de filer vers Coral Bay, cette plage de sable fin à l’eau turquoise, accessoirement bordée de la grande barrière de corail de l’Ouest…à 100 mètres du rivage. Mais avant d’en arriver là, il y a des centaines de kilomètres de désert à traverser sous les Celsius. On décide de mettre la clim pour une fois… ça fait du bien ! Le long de la route , on observe nos premiers nids de termitières géantes, des monticules de terre rouge compactée sur plusieurs mètres de hauteur… Hélène insiste pour s’arrêter les voir de près, repensant à son directeur ALTEREA, l’entreprise de solutions énergétiques pour laquelle elle avait travaillé, qui avait fait une thèse sur leur architecture énergétiquement écologique. L’arrêt était enrichissant mais on a hâte de remonter au frais dans le van pour une fois !

Mais un liquide bleu coule désormais sous le bas de caisse… Mon Dieu, on ne perd tout de même pas tout notre liquide de refroidissement ! En démarrant le voyant du radiateur s’allume, on a peur de casser le moteur en roulant à chaud sous 50°C ! On se gare un peu plus loin, en espérant qu’une voiture passe assez vite… on n’en a pas vu depuis 1 heure… Par chance une voiture arrive à peine 10 minutes après et nous rassure : Coral Bay n’est plus qu’à 10 km, elles nous escortent au cas où quelque chose se passerait mal… Arrivés à bon port dans ce complexe de campings en bord de mer, on s’aperçoit vite qu’il n’y a pas de garage… mais un garagiste connu sous le nom de Jonnhy est en train de déjeuner à la terrasse ! Sympathique, il accepte d’examiner notre van mais paraît ulcéré contre la compagnie de location Wicked : ils ont tous des problèmes et aucun manuel n’est fourni, tout est approximativement vérifié. C’est en fait le réservoir d’eau qui se vide à chaque arrêt, il suffit de rajouter régulièrement de l’eau. Ouf… Belle frayeur. Il est temps de profiter de la plage ! Le snorkeling ici est magique : poissons géants, coraux, raies… c’est magnifique.

On sacrifie nos principes anti-dépenses pour payer une nuit de camping étant donné qu’il est difficile d’y échapper à Coral Bay, succession de campings!

Aujourd’hui lundi 5 mars, nous partons au petit matin vers Exmouth, la dernière « ville » (tout est relatif) avant 2000 km de désert pour rejoindre Broome. On fait quelques arrêts au National Cape Range pour voir des séries de gorges d’un rouge vif.

L’entrée dans la bourgade est un peu décevante. C’est petit et sans charme. Mais il y a un supermarché avec de l’air conditionné où acheter de quoi se sustenter… et ça c’est génial. On part à la chasse aux allées pour passer la nuit et tombons sur un habitant acceptant de nous rendre service… chez son ami. Etrange… on le suit jusque là-bas mais son « ami » paraît encore plus inquiétant. Il veut absolument nous inviter à rentrer chez lui mais son visage ne nous plait pas, il parle vite, trop vite, la lueur de folie dans ses yeux nous inquiète. On lui parle d’une plage où on doit se rendre avant de revenir à la nuit tombée. Mais il nous met en garde contre un requin qui y rode en ce moment. Déçu, il nous laisse partir. Une fois près de la mer on prend le temps de diner nos nouilles déshydratées avant de repartir en centre-ville… Très doucement car les kangourous sont très nombreux sur la route, maintenant que le soleil est couché.


Les émeus aussi sont de la partie. Une fois dans son allée, on le voit débarquer à toute vitesse pour nous inviter à prendre une bière dans son salon. Mais prudents, nous refusons. Il paraît vraiment énervé mais tant pis. Nous partirons au petit matin.

Aujourd’hui mardi 6 mars, nous prenons une route de 40km pour rejoindre la baie du Cape Range National Park, afin de tenter d’apercevoir tortues et requins qui n’étaient malheureusement pas là aujourd’hui. On reprend donc notre route vers Coral Bay puis Carnavon en passant le tropique du Capricorne pour la troisième fois (après l’Argentine à Salta et ici à l’aller). En prenant la photo sous le panneau, des Français nous conseillent de voir Quoba Point et ses Blue Holes où le coucher de soleil sur la mer est majestueux.

Cependant en arrivant près de Carnavon, ces endroits sont indiqués à plus de 50 km, ce qui ferait donc 100km aller-retour de détour… Mais bon, Carnavon et sa population aborigène semblant peu attrayante face à un point de vue magnifique, nous fonçons, alors que le soleil se fait de plus en plus bas dans le ciel… Et oui, alors que des vaches et chevrettes sauvages en plein milieu de la route nous ralentissent, nous loupons le coucher du grand astre. Balancés par le vent, nous nous garons sur une aire de parking pour passer la nuit.

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De Geraldton à Monkey Mia

Apr 4

Direction Kalbarry, la douche froide (voire pas de douche)

Aujourd’hui jeudi 1er mars, le garçon qui nous a reçu dans son allée vient frapper à la porte du van : le thé est prêt ! Nous cherchions hier un endroit où dormir gratuitement et ce jeune pêcheur de langouste et employé de supermarché nous a gentiment proposé gentiment de garer notre van devant chez lui. Nous pavons passé une soirée agréable, sirotant quelques bières devant un film.. jusqu’à ce que le courant saute pour la nuit. Tant pis, on se couchera plus tôt, retour dans le van brulant! Comme des amis de longues dates, nous nous charrions et passons une bonne matinée tous les 4 avant de rejoindre la plage puis de reprenons le van sous les 40°C sans la clim, transpirant sur nos sièges si chauds…

Vers 18 heures enfin nous atteignons Kalbarry, en bord de mer. Il est temps de nous trouver un gentil villageois qui pourrait nous accueillir… mais après deux heures de tour de village balnéaire et une dizaine de refus désagréables, il nous faut nous rendre à l’évidence. Seuls les kangourous sautant dans les ruelles nous paraissent souriants.

Les gens ne sont pas tous aussi aimables suivant les régions… on croirait presque qu’ils ont reçu une circulaire pour mettre en garde contre les voyageurs en van. Tous nous disent que c’est interdit, qu’ils vont avoir des problèmes si le ranger passe, qu’il fait des rondes pour traquer des fraudeurs comme nous qui ne veulent pas payer le camping… ok, merci beaucoup, super sympa… on va donc en dehors de la ville, dans un sentier de terre rouge, où les moustiques et les bêtes bizarres pullulent, sans diner, juste prier pour dormir tranquille…c’est tout ce qu’on demande…

Denham, entrée dans la Shark Bay

Aujourd’hui vendredi 2 mars, nous sommes réveillés au petit matin par le ranger qui nous demande ce qu’on fait ici. Peur d’avoir une amende, on prétend être arrivées vers 5 heures de matin, exténués d’avoir tant roulés, et qu’on va repartir. Il ronchonne mais nous laisse partir. On se réfugie sur la marina pour utiliser les toilettes et se laver sommairement au gant de toilette, avaler un peu de céréales mouillés dans du lait en poudre, et on repart aussitôt quitter cette bourgade peu accueillante pour les voyageurs sans le sou. On pénètre dans le Kalbarry National Park pour découvrir une gorge dite impressionnante et une randonnée connue où deux personnes sont mortes de soif et d’épuisement…

Mais si la distance de 25 km est bien indiquée lorsqu’on sort de la route principale, l’état du sentier ne l’est pas ! On dirait que le van va exploser en mille morceaux tellement il est cahuté… Après 3 heures de route sans croiser âme qui vive sur l’asphalte brulant du désert australien, on atteint enfin la ville annoncée depuis 250 km : Billabong… en réalisant qu’il ne s’agit en fait que d’une road house, d’un routier, ou autrement dit : que d’une station-essence perdue au milieu de nulle part. On repart donc manger du bitume sous la chaleur accablante. Epuisés on découvre avec soulagement que l’on vient enfin de pénétrer dans Shark Bay, patrimoine mondial… Notre destination du jour ne doit plus être loin… mais en attendant on visite des stromatholites (formations rocheuses) sur une magnifique baie.

Puis nous mettons le cap sur « Shell beach » qui porte bien son nom puisqu’elle est constituée uniquement de coquillages blancs, tous identiques, qui coupent les pieds mais forment un parterre orignal d’un blanc immaculé.

Après une heure de route de plus nous atteignons enfin Denham et… ses mouches ! Des mouches nous assaillent à peine sortis du van, elles nous tournent autour, nous collent, nous rentrent dans les oreilles… on a commencé à les voir arriver sur la route mais à ce point-là ! On comprend maintenant pourquoi sur le toit intérieur du van il est taggué : « Le pire ennemi de Shark Bay : la mouche ». On file sous une douche publique pour essayer de s’en débarrasser (et de la sueur de la journée tant qu’à faire) mais c’est peine perdue…. Il faut apprendre à vivre avec. Nous rejoignons une aire de pique nique pour grignoter un morceau et rencontrons des Allemandes puis des Françaises avec qui nous passons la soirée, à se raconter nos méthodes pour fuir les rangers et les campings onéreux. Elles suivent le même parcours que nous et demain vont tenter d’aller voir les dauphins sauvages à Monkey Mia, le ressort ayant noué des liens avec eux depuis des décennies. Et bien… nous irons avec elle alors ! Mais en attendant nous ne savons pas où dormir alors nous éloignons de la ville, roulant une trentaine de kilomètres jusqu’à Eagle Bluff, un point de vue où le camping est interdit mais nous n’y passerons que quelques heures avant de se lever à 6h30 demain…

Aujourd’hui samedi 3 mars, lever avec le soleil pour aller nourrir les dauphins à 45 kilomètres de là. Arrêt à des toilettes publiques pour un brin de toilettes puis mise en maillot de bain direction la plage de Monkay Mia ! Là un filet de sécurité nous retient à quelques mètres de l’eau, nous laissant admirer les magnifiques pélicans géants (plus d’un mètre trente de haut) et leur fameuse gorge membranée.

Des employés du ressort arrivent nous expliquer la particularité de ce lieu où les dauphins de la Shark Bay viennent tous les jours depuis une cinquantaine d’année. Les pêcheurs avaient pris l’habitude de nourrir les dauphins ici, tous les matins, et des liens se sont noués au fil des années. Depuis, deux à trois fois par jour, le ressort nourrit des dauphins venant jouer sur cette plage. Ils changent toujours mais c’est rare qu’aucun dauphin ne viennent. Pour respecter ce lien créé entre les dauphins et les hommes, nous avons interdiction d’aller nager avec eux, nous pouvons nous immerger jusqu’aux cuisses, et c’est ensuite à eux de décider s’ils veulent s’approcher de nous ou non. La première salve de dauphins arrivent… C’est toujours aussi émouvant… C’est si beau de les voir jouer à quelques centimètres de nous.

Mais les touristes ce matin sont trop nombreux, nous nous éloignons pour aller faire du snorkelling un peu plus loin et voir des raies pastenagues se faufiler au fond des mers. Mais une heure après de nouveaux dauphins arrivent et cette fois-ci nous sommes une poignée de chanceux, nous avons donc l’honneur de pouvoir nourrir nous-mêmes les dauphins !



Le retour à la chaleur du van est désagréable mais nécessaire pour le nombre de kilomètres qu’il nous faut avaler aujourd’hui. A la tombée de la nuit nous atteignons Carnavon, la ville des Aborigènes… et… ça fait peur. D’un point de vue sociologique, il y a bien des leçons à tirer pour éviter la catastrophe d’assimilation d’une culture telle que les aborigènes. En entendant les récits, lisant des témoignages et ouvrant les yeux ici, on observe attristés la déchéance d’un peuple devenu ici ivrogne, violent, dangereux, saccageur, sans emploi… Partout les policiers doivent y faire attention, ils hurlent, crachent, les maris battent leurs femmes qui elles-mêmes battent leurs enfants qui eux-mêmes volent. Ils errent dans les rues en gueulant et cherchant des choses à casser. Ils sont sales et agressifs, parfois abrutis par l’alcool et cette vie déchue… Alors bien sûr ce n’est pas une généralité mais un constat tristement généralisé parmi tous les témoignages que nous entendons. Avant de nous faire briser le van, nous sortons de la ville effrayante afin de rejoindre la plage publique, 5 km plus au Nord. Le camping y est de même interdit mais nous nous cachons derrière le bâtiment des toilettes publiques, et les phares du ranger passent devant nous sans nous voir. Encore une fois, une nuit courte et agitée.

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Départ pour Perth, Yanchep National Parc et ses koalas, Cervantes et ses chasseurs de requins

Mar 31

Aujourd’hui lundi 27 février, lever matinal pour l’aéroport domestique de Sydney direction la côte Ouest. Arrivée à Perth, on ne tarde pas pour vite récupérer notre van à l’agence Wicked, les barrés qui font des réductions si on est gay ou sexy ou qu’on a été dans une école catholique… bref, ils sont réputés pour avoir des vans tagués pourris mais pas chers, et faire de bonnes réductions pour des choses bizarres…(à la tête du client ?) Et en effet on a négocié une bonne réduction de 10% en racontant qu’Hélène avait fait l’école de la Légion d’Honneur à Paris, où 90 jeunes filles en uniformes dorment dans un même dortoir. En récupérant notre van, Momo nous manque déjà… Le « Mr. Ouch » que l’on nous remet, et que l’on surnommera Choubaka, est beaucoup plus vieux que Momo. Il est diesel et manuel mais surtout moins bien équipé. Le bidon d’eau est minuscule, et le réchaud à bout de souffle. On ne nous remet aucun papier du véhicule, ni ne nous donne d’explication à part qu’il ne faut pas conduire de nuit et de ne pas braquer si l’on voit un kangourou, seulement freiner. Le temps de faire quelques courses et l’on prend la direction du Nord, pour deux semaines de road trip sur l’une des routes les plus hostiles du monde, sous 40°C et parfois de longues heures de route rectiligne sans croiser âme qui vive. En traversant Perth nous sommes agréablement surpris par la ville. Au bord de l’océan, des chemins herbeux accueillent des joggeurs chanceux qui profitent d’un cadre exceptionnel. La ville est très haute, presque plus que Sydney, bien qu’évidemment beaucoup moins étendue.  Nous la retrouverons au retour. Pour l’heure il nous faut prendre la direction de Yanchep, à trois heures de route.  Nous y arrivons à la tombée de la nuit, sans avoir le temps de vraiment chercher où dormir. La plage sur laquelle nous étions est beaucoup trop venteuse, le van arrêté est violemment secoué de droite à gauche, un cyclone se prépare, ou bien tout simplement la variation, mais en tout cas il nous faut bouger. Quelques rues plus loin et nous nous arrêtons dans un cul de sac protégé par des buissons. Un chien enragé aboie dans le jardin voisin mais en l’ignorant il se calme.

Aujourd’hui mardi 28 février, on décampe assez tôt pour ne pas inquiéter les voisins et on file petit-déjeuner sur la plage. Le vent est toujours là mais avec une force tranquille, parfaite pour faire sécher le linge en 10 minutes… On se rend au Parc National Yanshep, réputé pour ses kangourous sauvages se baladant parmi les passants… Mais en arrivant, aucune trace des kangourous… On nous dit que ce n’est pas encore l’heure, les kangourous ne sortant qu’en soirée et la nuit, quand le soleil se fait moins brûlant. Car brûlant est bien le mot, l’air est sec et dès 10 heures du matin le soleil tape fort, la crème solaire 50+ ne suffisant même pas à se protéger des rougeurs. On avance tout de même tant bien que mal dans cette chaleur, se dirigeant vers la partie où sont observables des koalas. Ils font évidemment la sieste haut dans les arbres mais sont tout de même extrêmement mignons à observer.

Oh, il y en a un qui descend tout près ! Il vient grignoter des feuilles d’eucalyptus, sa nourriture exclusive qu’il peut mettre 5 jours à digérer. On respecte les barrières qui entourent les arbres pour ne pas trop s’en approcher, dans tous les cas ce n’est pas franchement dans notre intérêt, les koalas pouvant être agressifs. On repart vers les salles d’art aborigènes, puis à la recherche des kangourous devant se cacher sous les ombres… mais à part de grosses araignées on reste sur notre faim. Tant pis, on devrait en voir ailleurs. En attendant ce sont les perroquets que l’on voit, et trop même. Ils sont par centaines à caqueter au-dessus de nos têtes, gare aux fientes !

On reprend le van vers Cervantès, une ville de bord de mer sur la route du Nord. Arrivés là-bas au crépuscule, il nous faut vite trouver un endroit où dormir. En évitant les campings, payants, il est très difficile de trouver un endroit autorisé, où l’on ne risque pas d’empiéter sur une propriété privée ou de se faire amender par un ranger. Et ces derniers sont vigilants, ils font de nombreuses rondes pour se débarrasser des campeurs sauvages. Mais d’un autre côté aucun lieu gratuit n’est mis en place pour eux, donc nous. Des gens dans la rue, vite on leur demande si on peut se garer dans leurs allées ! Ce sont deux grands et gros pêcheurs barbus, de vrais bonhommes. L’un marmonne quelque chose à propos du camping payant tandis que l’autre nous invite aimablement chez lui, à deux rues de là. Une fois garés, non seulement il offre une bière à Nicolas, mais en plus il nous invite à rentrer chez lui, prendre une douche, dormir dans la chambre d’amis, regarder la télé…bref faire comme chez nous, alors que lui part à pied au pub, nous laissant les clés ! Woaw ! Mais qui est ce généreux bienfaiteur qui en plus possède une superbe maison bien tenue avec vue sur la plage ? C’est Tony, un chasseur de kangourous-pêcheurs de requins et de langoustes- qui travaille sur une plateforme pétrolière. Là il vient de rentrer et a acheté un nouveau bateau, tandis que sa femme est en voyage d’affaires. A demain matin Tony ! A nous la cassette de Nemo, pour se mettre au point sur la barrière de corail ! Et oui on n’arrive pas à faire fonctionner le lecteur dvd et nous sommes donc rabattus sur les VHS… Malheureusement tout se passait bien jusque la bande se coince dans le magnétoscope aux ¾… Le bon vieux temps…

Aujourd’hui mercredi 29 février, on commence par un petit dej agréable sur la terrace de Tony et en sa compagnie, avant de se rendre au Nambung National Park, et ses célèbres et mystérieux « pinnacles » sortant des dunes de sable jaune. Ces flèches de roches altérées sont éparpillées par milliers à travers le désert et créent un paysage étrange, d’une autre planète. Certains mesurent jusqu’à trois mètres cinquante de haut, et certains se terminent avec une pointe irrégulière, alors que d’autres ont des dômes arrondis ressemblant à des pierres tombales. Faits de coquillages, les Pinnacles datent de plusieurs millions d’années, d’une époque où le sable était sous la mer mais leur formation exacte demeure inconnue.



Après cette première douche de chaleur, plusieurs heures de routes nous attendent avant de rejoindre notre prochain arrêt : Geraldton , LA ville du Bush. Enfin une vraie ville et non un village, avec un Mc Do, une librairie….et une superbe plage avec douches en centre-ville dont nous profitons jusqu’au coucher du soleil… seulement perturbés par des Aborigènes ivres morts qui hurlent et se frappent en laissant leurs gosses en couche-culotte sale semer leur morve sur le béton du parking. Triste vision…

 

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Sydney en long, en large et en soirée

Mar 28

A Sydney, c’est un magnifique soleil qui nous accueille. Adé et Hélène rejoignent notre auberge de jeunesse située en plein centre-ville, au 790 on George street, réputée pour être de loin le meilleur rapport-qualité prix. De toute manière à Sydney tout est cher, même le wifi de l’auberge est payant ! Mais nous avons été obligé de nous rabattre sur cette option après des mois de recherches infructueuses de couchsurfing. Personne n’a accepté de nous recevoir à moins de 40-50 min de train du centre-ville (ce qui revient cher en temps et en billets sur trois jours). Même un à un, il ne semble pas exister de couchsurfer en centre-ville, les loyers doivent être si élevés que personne n’a de place supplémentaire. Nicolas a pu aller au dernier moment chez un ami d’enfance faisant ses études là-bas, à 25 min de train du centre. On enfile nos maillots de bain avec la ferme intention d’aller se reposer sur Bondi beach pour un premier jour soft après si peu d’heures de sommeil. En chemin on ne peut s’empêcher de flâner, les yeux grands ouverts dans cette mégapole attrayante. Les gens sont élégants, les visages ouverts. Le marché Paddy’s est une véritable caverne d’Ali Baba made in China. Une fois là-bas on est comme télétransportés à Los Angeles. Tout est class et hors de prix, la plage de sable fin est recouverte de surfers et de bikinis, c’est parfait pour bronzer dans un cadre idyllique !


Quelques heures après on part visiter tout le quartier et les vitrines dans lesquelles on rentre juste pour le plaisir de l’essayage tout en sachant que ce n’est pas vraiment ici qu’on s’achètera quelque chose… Nous qui nous plaignions des prix de Nouvelle-Zélande !

Aujourd’hui samedi 25 février, lever assez tôt pour profiter à fond de la ville ! Direction l’Opéra en passant par Darling Harbour, Circular Quay, les ferries et le port. Ensoleillé, l’Opéra est vraiment beau, heureusement qu’on est revenu, on aurait gardé une image décevante de Sydney sous la pluie. Les plaques de porcelaine de l’Opéra sont toutes parcellées contrairement à ce qu’on pourrait s’imaginer avec les effets lissés que lui donne la majorité des photographes. L’intérieur en revanche n’a rien d’exceptionnel.


Inauguré en 1978 après des années de problèmes ayant fait fuir son architecte, le hall est digne de ces années-là. C’est grand mais terne et mal vieilli. Mais on ne parle que des couloirs et halls car on n’a pas accès aux salles sans billets. De l’autre côté de la baie s’étend le magnifique Harbour Bridge, qui a coûté tant de millions et d’années de retard à la ville. Mais le résultat est sublime….


Et sans lui, où serait situé la plaque tournante du célébrissime feu d’artifice du nouvel an ? Nous nous rendons aux Rocks, ce quartier chic aux jolies petites ruelles, qui s’étend à partir du Harbour Bridge et au Nord-Ouest de Georges Street, l’artère principale du centre-ville, parallèle à Pitt Street.


Il y a justement un petit marché tout mignon qui vend de l’artisanat, de la nourriture, des fleurs… Des mariés prennent des photos, le soleil est resplendissant, la brise douce et l’architecture élégante… un vrai moment de bonheur. Puis nous redescendons doucement Georges Street en s’arrêtant devant les devantures alléchantes, rentrant dans les galeries de luxe datant du XIXème siècle, devant le town Hall somptueux, devant la plus vieille cathédrale d’Australie, devant le somptueux Queen Elizabeth building…



Nous faisons également un tour à Darling Harbour, très sympa, animé, lumineux.


Puis nous passons en mode ‘shopping anti-honte’ pour la soirée d’anniversaire d’Adrien, l’ami de Nicolas qui l’héberge. Il organise le soir même une soirée sur le toit de la résidence universitaire de son école, l’UTS, magnifiquement située, puis la soirée se poursuit au ‘The Ivy’, réputée pour être une boite très select de Sydney, où l’on ne rentre évidemment pas habillés comme nous sommes… Nicolas s’est fait prêté un jean et une chemise mais pour Adé et Hélène, tenter la rentrée en uniforme Quechua risque d’être difficile… Bon on a un short en jean, un débardeur et une robe d’Argentine, on refuse de se racheter autre chose, ça passe ou ça casse tant pis. En revanche il est vrai que niveau chaussures on n’a pas d’autres alternatives que chaussures de rando ou tongs… On finit par trouver LE magasin de chaussures de nos rêves, vendant des chaussures classes d’assez bonne qualité pour un prix vraiment dérisoire ! Puis il nous faut passer acheter de l’alcool, où nous optons pour un petit vin blanc sucré. La métamorphose est opérée. Car pour le coup nous pouvons vraiment parler d’une métamorphose, on est vraiment tristes de ne pas avoir de photo avant-après tellement nous sommes resplendissants. Et ça fait du bien ! Plus de 3 mois que nous ne nous étions pas sentis élégants, et mine de rien, malgré l’amour du voyage et de la nature, ça fait du bien ! Ce n’est que pour une soirée mais c’est revigorant. Et tout ce remue-ménage valait bien la peine au vu de la terrasse où nous sommes invitées, au 22ème étage et toit dominant tout le centre-ville. C’est merveilleux. Nous rencontrons beaucoup de Français en échange mais aussi des Chinoises, un Indien, des Australiens bien sûr etc… Ce fut une très bonne soirée.

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Transit australien

Mar 10

Aujourd’hui mercredi 1er février, dernier jour au Vanuatu et dernier déjeuner avec Linda avec de se rendre à l’aéroport. Un chauffeur de bus rencontré par Nico quand il avait été au Nord de l’île doit nous prendre devant le marché. Mais les minutes passent, il pleut, et personne à l’horizon. On arrête donc une voiture qui nous emmène, mais pour deux fois plus cher qu’un bus ! Le problème est qu’il nous restait tout juste le montant pour le bus ! On lui dit et on en discute sur la route mais il ne veut rien lâcher ! On finit par franchement s’énerver car ce NiVan cherche vraiment à nous arnaquer mais le comble est qu’on ne peut vraiment pas donner plus ! On sort nos sacs et sortons sous les insultes mais d’un coup il nous menace de mort et nous suit. Apeurés on se réfugie dans l’aéroport mais le gars nous attend, en nous faisant des signes de mort ! Heureusement des touristes australiens passés par là nous offrent les quelques Vatu qu’il réclamait, nous offrant la liberté, et peut-être la vie qui sait. Quel fou ce type !
Enfin nous nous envolons au-dessus d’Efaté en disant au-revoir à ces îles paradisiaques. 3 heures plus tard c’est l’atterrissage à Sydney pour la deuxième fois, et une courte nuit chez notre ancien couchsurfer Joseph, qui reçoit cette nuit-là 10 couchsurfers en même temps ! (Pour comprendre qui est Joseph, voir l’article du 24 janvier dans la rubrique Australie)

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Changement de continent

Feb 12

Aujourd’hui mardi 24 janvier, le lundi 23 janvier a disparu durant le vol du à la magie des fuseaux horaires. Manque de peau, le seul jour qui saute est celui de l’anniversaire d’Hélène. Bon, en plus de faire un tour du monde elle a le droit de visiter la cabine du pilote… pas si mal comme cadeau. Nous arrivons à Sydney vers 7h du mat. On prend un taxi pour arriver chez notre couchsurfer Joseph S . On découvre que 3 Norvégiennes sont déjà installées chez lui, il nous restera le sol ou les fauteils. Il a un chihuahua et deux gros chiens. Direct Joseph, qui ne travaille pas, nous propose gentiment de nous faire voir ses coins préférés à Sydney : non pas la ville mais la côte sud. Lui-même habite à 30 min du centre-ville, comme les ¾ des couchsurfers que l’on a trouvé. On est morts de fatigue mais rien ne nous décourage pour aller à l’assault de Sydney ! On découvre d’abord le port, les docks puis une côte escarpée très jolie avec des falaises et la mer grise se brisant sur les plages de rochers troués.

On déjeune un bon fish&chips puis on remonte en voiture pour parcourir la côte jusqu’au CBD. On passe par les plages les plus connues, Botany bay, Maroubra bay, Coogee, Bronte, Bondi beach, Whatson bay, Vaucluse, Ms. Macquarries Chair où nous avons pris de très belles photos du Sydney Opera house et du CBD avant d’en prendre depuis les Rocks et depuis Dawes point. Puis nous sommes entrés en ville, vers King’s Cross et Georges’street et sur le grand bridge devant l’opéra si célèbre.
Mais le temps est gris et pluvieux et malgré le rêve australien, la fatigue nous tue. Nous demandons à rentrer pour dormir… Les 12 heures de décalage horaire sont violentes…

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