Aujourd’hui lundi 27 février, lever matinal pour l’aéroport domestique de Sydney direction la côte Ouest. Arrivée à Perth, on ne tarde pas pour vite récupérer notre van à l’agence Wicked, les barrés qui font des réductions si on est gay ou sexy ou qu’on a été dans une école catholique… bref, ils sont réputés pour avoir des vans tagués pourris mais pas chers, et faire de bonnes réductions pour des choses bizarres…(à la tête du client ?) Et en effet on a négocié une bonne réduction de 10% en racontant qu’Hélène avait fait l’école de la Légion d’Honneur à Paris, où 90 jeunes filles en uniformes dorment dans un même dortoir. En récupérant notre van, Momo nous manque déjà… Le « Mr. Ouch » que l’on nous remet, et que l’on surnommera Choubaka, est beaucoup plus vieux que Momo. Il est diesel et manuel mais surtout moins bien équipé. Le bidon d’eau est minuscule, et le réchaud à bout de souffle. On ne nous remet aucun papier du véhicule, ni ne nous donne d’explication à part qu’il ne faut pas conduire de nuit et de ne pas braquer si l’on voit un kangourou, seulement freiner. Le temps de faire quelques courses et l’on prend la direction du Nord, pour deux semaines de road trip sur l’une des routes les plus hostiles du monde, sous 40°C et parfois de longues heures de route rectiligne sans croiser âme qui vive. En traversant Perth nous sommes agréablement surpris par la ville. Au bord de l’océan, des chemins herbeux accueillent des joggeurs chanceux qui profitent d’un cadre exceptionnel. La ville est très haute, presque plus que Sydney, bien qu’évidemment beaucoup moins étendue. Nous la retrouverons au retour. Pour l’heure il nous faut prendre la direction de Yanchep, à trois heures de route. Nous y arrivons à la tombée de la nuit, sans avoir le temps de vraiment chercher où dormir. La plage sur laquelle nous étions est beaucoup trop venteuse, le van arrêté est violemment secoué de droite à gauche, un cyclone se prépare, ou bien tout simplement la variation, mais en tout cas il nous faut bouger. Quelques rues plus loin et nous nous arrêtons dans un cul de sac protégé par des buissons. Un chien enragé aboie dans le jardin voisin mais en l’ignorant il se calme.
Aujourd’hui mardi 28 février, on décampe assez tôt pour ne pas inquiéter les voisins et on file petit-déjeuner sur la plage. Le vent est toujours là mais avec une force tranquille, parfaite pour faire sécher le linge en 10 minutes… On se rend au Parc National Yanshep, réputé pour ses kangourous sauvages se baladant parmi les passants… Mais en arrivant, aucune trace des kangourous… On nous dit que ce n’est pas encore l’heure, les kangourous ne sortant qu’en soirée et la nuit, quand le soleil se fait moins brûlant. Car brûlant est bien le mot, l’air est sec et dès 10 heures du matin le soleil tape fort, la crème solaire 50+ ne suffisant même pas à se protéger des rougeurs. On avance tout de même tant bien que mal dans cette chaleur, se dirigeant vers la partie où sont observables des koalas. Ils font évidemment la sieste haut dans les arbres mais sont tout de même extrêmement mignons à observer.
Oh, il y en a un qui descend tout près ! Il vient grignoter des feuilles d’eucalyptus, sa nourriture exclusive qu’il peut mettre 5 jours à digérer. On respecte les barrières qui entourent les arbres pour ne pas trop s’en approcher, dans tous les cas ce n’est pas franchement dans notre intérêt, les koalas pouvant être agressifs. On repart vers les salles d’art aborigènes, puis à la recherche des kangourous devant se cacher sous les ombres… mais à part de grosses araignées on reste sur notre faim. Tant pis, on devrait en voir ailleurs. En attendant ce sont les perroquets que l’on voit, et trop même. Ils sont par centaines à caqueter au-dessus de nos têtes, gare aux fientes !
On reprend le van vers Cervantès, une ville de bord de mer sur la route du Nord. Arrivés là-bas au crépuscule, il nous faut vite trouver un endroit où dormir. En évitant les campings, payants, il est très difficile de trouver un endroit autorisé, où l’on ne risque pas d’empiéter sur une propriété privée ou de se faire amender par un ranger. Et ces derniers sont vigilants, ils font de nombreuses rondes pour se débarrasser des campeurs sauvages. Mais d’un autre côté aucun lieu gratuit n’est mis en place pour eux, donc nous. Des gens dans la rue, vite on leur demande si on peut se garer dans leurs allées ! Ce sont deux grands et gros pêcheurs barbus, de vrais bonhommes. L’un marmonne quelque chose à propos du camping payant tandis que l’autre nous invite aimablement chez lui, à deux rues de là. Une fois garés, non seulement il offre une bière à Nicolas, mais en plus il nous invite à rentrer chez lui, prendre une douche, dormir dans la chambre d’amis, regarder la télé…bref faire comme chez nous, alors que lui part à pied au pub, nous laissant les clés ! Woaw ! Mais qui est ce généreux bienfaiteur qui en plus possède une superbe maison bien tenue avec vue sur la plage ? C’est Tony, un chasseur de kangourous-pêcheurs de requins et de langoustes- qui travaille sur une plateforme pétrolière. Là il vient de rentrer et a acheté un nouveau bateau, tandis que sa femme est en voyage d’affaires. A demain matin Tony ! A nous la cassette de Nemo, pour se mettre au point sur la barrière de corail ! Et oui on n’arrive pas à faire fonctionner le lecteur dvd et nous sommes donc rabattus sur les VHS… Malheureusement tout se passait bien jusque la bande se coince dans le magnétoscope aux ¾… Le bon vieux temps…
Aujourd’hui mercredi 29 février, on commence par un petit dej agréable sur la terrace de Tony et en sa compagnie, avant de se rendre au Nambung National Park, et ses célèbres et mystérieux « pinnacles » sortant des dunes de sable jaune. Ces flèches de roches altérées sont éparpillées par milliers à travers le désert et créent un paysage étrange, d’une autre planète. Certains mesurent jusqu’à trois mètres cinquante de haut, et certains se terminent avec une pointe irrégulière, alors que d’autres ont des dômes arrondis ressemblant à des pierres tombales. Faits de coquillages, les Pinnacles datent de plusieurs millions d’années, d’une époque où le sable était sous la mer mais leur formation exacte demeure inconnue.
Après cette première douche de chaleur, plusieurs heures de routes nous attendent avant de rejoindre notre prochain arrêt : Geraldton , LA ville du Bush. Enfin une vraie ville et non un village, avec un Mc Do, une librairie….et une superbe plage avec douches en centre-ville dont nous profitons jusqu’au coucher du soleil… seulement perturbés par des Aborigènes ivres morts qui hurlent et se frappent en laissant leurs gosses en couche-culotte sale semer leur morve sur le béton du parking. Triste vision…
Bonjour bonjour,
ça a l’air vraimetn ouf votre petit road trip! J’aimerais bien en faire un aussi mais j’ai une petite question, j’ai lu que vous aviez loué un van wicket, vous avez pas eu de souci avec? Car ils sont bien moins chers mais j’aimerais faire perth sydney pensez vous que le van tiendra le coup d’après ce que vous avez vécu?
Merci d’avance pour votre réponse et vive les voyages!
Thomas
Salut Thomas,
Vraiment désolé de répondre si tard, je t’avoue que ton commentaire était passé entre les mailles du filet!
Les vans Wicked sont bien moins chers et ça se voit sur la qualité et l’état du véhicule qu’on te propose! Comme t’as du le lire le nôtre perdait tout le liquide de refroidissement dès qu’on s’arrêtait, pas terrible sous 50°c. Pour un Perth-Sydney je t’avoue que je ne serais pas hyper confiant, je préférerais une marque plus chère mais plus fiable.
N’hésite pas si tu as d’autres questions, tu auras une réponse très rapidement cette fois-ci!
Bon courage dans ton projet
Nico