Arrivée dans les îles du Pacifique : les Vanuatu

Feb 23
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Aujourd’hui mercredi 25 janvier, on embarque tranquillement pour les Vanuatu… où l’on atterrit vers 23h, sans réservation, sans voir aucune lumière au sol… Un groupe Ni-Van (les habitants des Vanuatu) nous accueille avec des instruments et des voix chaleureuses. Les Ni-Van ont la peau noire, les cheveux et les poils très crépus même sur le torse, et surtout sont toujours souriants et rieurs.

L’anglais et le français sont parlés sur les îles depuis la colonisation des deux empires qui se sont partagé la gouvernance jusque dans les années 60. Leur langue la plus usitée reste le Bislama, ou Pidgin. De l’argot d’Anglais déformé qui est parlé dans le Pacifique sud. Mais beaucoup parlent également anglais et au moins 2 autres dialectes suivant leur île d’origine (300 dialectes sont parlés dans l’archipel). Il fait chaud et humide…TRES humide. Il pleut même… Le douanier s’esclaffe quand on lui dit qu’on veut aller au Hibiscus motel, le moins cher de Port-Vila. Sans réservation on sera bien avancés une fois devant les grilles fermées depuis 21h… Tout comme le taxi quelques minutes plus tard, il nous conseille d’aller au Emily’s takeaway, ouvert 24h/24. Une fois là-bas, une Ni-Van nous accueille et nous montre le dortoir modeste. Heureusement qu’un ventilateur à bout de souffle apporte un peu d’air. Mais la salle de bain est niquel et surtout ce n’est pas hors-de-prix. Ici aux Vanuatu la justesse est de rigueur. Il n’y a pas de pourboires ou de négociations. Il y a un prix pour tout. Point. Et au marché ouvert 24h/24 devant lequel on est passé, les prix sont très bas. Toute l’année les Ni-Van de toutes les îles viennent quelques semaines vendre leurs fruits et légumes, ou sarongs, ou cuisiner, avant de repartir retrouver leurs familles dans des villages isolés. L’île principale, sur laquelle on se trouve s’appelle Efaté. La capitale est Port-Vila. La deuxième plus grande ville, Luganville, se trouve sur Espiritu Santo, à 2h d’avion au Nord. Tanna est la 3ème île la plus visitée, à 1h30 d’avion au Sud d’Efaté, et héberge le Mont Yasur, le volcan en activité.

Durant cette semaine au Vanuatu on s’est beaucoup reposé. On a beaucoup marché dans Port-Vila malgré l’extrême petitesse de la ville. Dès le deuxième jour on s’est installé au Hibiscus Motel, moins cher, plus près du centre et surtout sans des hurlements de fous (saouls ?) toutes les nuits. Nicolas et Hélène se sont réservés une excursion au volcan Yasur qui a été décalée une première fois à cause de la pluie. Nicolas est donc parti explorer une partie des côte sud, ouest et est de l’île en tentant le stop sous le temps menaçant puis se rabattant sur un paiement très minime à un pseudo-taxi qui l’a emmené découvrir les Cascades Melee où l’on accède après une marche de 20 minutes en remontant le courant. En repartant il est bien décidé à ne pas repayer de bus-taxi et à faire du stop, il parvient donc à convaincre une camionette de bucherons de l’avancer jusqu’à l’île d’Hideaway pour aller faire de la plongée avec bouteille.

Les fonds marins sont évidemment magnifiques, les poissons passant à quelques centimètres des plongeurs aux milieux des coraux. En repartant Nico refuse toujours l’aide des taxis très insistants et s’enfonce à pied sur une route perdue dans la jungle, le pouce toujours levé et les yeux alertes. Finalement, un taxi-bus qui l’a repéré alors qu’il partait en marchant, obstiné, réussit à le convaincre puisque le stop n’est manifestement pas la mode ici (trois quarts des voitures étant des bus taxis, les particuliers ne sont pas disposés à prendre d’autostoppeurs). Ca faisait d’ailleurs bien marrer tout le monde de voir ce petit blanc marchant seul au milieu de la forêt tropicale sous la pluie battante.

En revanche Nico a négocié son petit trip dans le sud d’Efate pour une bouchée de pain et le chauffeur très sympa lui a donc concocté  un bon petit programme. Après avoir passé la journée à s’arrêter ici et là, « Tony » lui propose de faire tarzan dans les lianes de l’incroyable Blue Lagoon,. Le lieu est magique, c’est un petit parc fermé à cette heure-ci, Tony et Nico sautent donc la barrière  et se jettent à l’eau d’une couleur surréaliste.

La nuit tombe et il est temps de rentrer, Tony propose cependant à Nico de s’arrêter sur le bord de la route dans un petit bar à kava, l’alcool local élaboré à partir de racines de la plante du même nom. Le bar est au bord d’un lac sur lequel le soleil se couche, renforçant l’ambiance déjà étrange, il y règne un silence gênant et il n’y a que des hommes, crachant dans l’eau après avoir bu leur kava cul sec.

Nico essaie donc et c’est franchement difficile, il est obligé de boire le bol (oui oui..) en deux fois. La sensation qui vient dans les trente minutes suivantes est drôle mais difficile à expliquer, on a l’impression d’avoir les oreilles qui se débouchent en mille fois pire, tous les bruits alentours sont intensifiés.
En effet notre séjour au Vanuatu n’a pas beaucoup été celui des cartes postales, les pieds dans l’eau et sous un ciel sans nuage. Mais au moins il nous a permis de rencontrer la population, de nous reposer et de mieux profiter de la culture Ni-Van que des plages. Et au moins nous étions très très peu de touristes.

Filed Under: Océanie, Vanuatu

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