Aujourd’hui lundi 13 février, il est déjà temps de quitter l’île du Nord pour rejoindre celle du Sud, ce qui est fait en 3 heures de ferry donnant le mal de mer. De l’arrivée à Picton, nous rejoignons Havelock, la capitale des moules vertes, par la célèbre Victoria Queen’s road, qui longe la côte nord ressemblant à une sorte de baie d’Along façon kiwi.
Plus que jamais la route donne le tourni ! Après quelques moules avalées, ce sont les kilomètres qu’on avale pour rejoindre Kaikoura en soirée.
Aujourd’hui mardi 14 février , Saint Valentin particulière puisque d’un côté Nico et Adé sont en tête-à-tête avec les phoques et de l’autre Hélène avec… un cachalot ! Nico et Adé vont observer une colonie de phoques au Sud de Kaikoura tandis qu’Hélène embarque sur un cata WhaleWatch qui file au large équipé d’hydrophone pour repérer les mammifères marins. Outre les albatros géants, les phoques à fourrures, les dauphins Duskis ou Hector, la baie de Kaikoura accueille aussi des animaux beaucoup plus imposants telle la Baleine Bleue, plus grande qu’un Boeing 747 et faisant 8 fois son poids. Son cœur pourrait contenir une Mini Cooper et sa langue pèse 5 tonnes, soit l’équivalent d’un éléphant. Et pourtant ce géant des mers ne mangent que du plancton, à la différence d’un orque, ces mammifères agressifs qui peuvent avaler des dauphins et des phoques par paquet . Les cachalots quant à eux ont des dents pour manger des calamars ou de gros poissons mais sont surtout reconnaissables à leur immense front contenant 5000 L d’huile, leur servant à renvoyer les ultrasons. Malgré un fort mal de mer, l’impression est extraordinaire lorsque l’on voit à moins de 10 mètres s’approcher ces colosses des mers, crachant et faisant des vagues avec leur queue pendant 8 minutes avant de s’enfoncer dans les profondeurs abyssales de l’océan.
Hélène rencontre aussi une famille française faisant 9 mois de tour du Pacifique avec leurs deux enfants de 15 et 8 ans. Encore de sacrés voyageurs ! Après un frugal déjeuner sur le parking d’un supermarché, nous partons rejoindre la côte ouest. Mais en route on s’arrête devant de drôles de moutons à longs cous… On questionne la fermière depuis la fenêtre qui répond tout naturellement que ce sont… des alpacas !!! ça alors, des alpacas péruviens, ici ?! Elle nous invite à venir voir ses bêtes, très curieuses, qui en effet nous suivent en troupeau à la trace parmi les champs !
Après 20 minutes d’explication sur la reproduction, la tonte et la vie de ces belles bêtes gracieuses, curieuses et agréables, nous quittons cette charmante dame pour rejoindre notre campement avant la nuit tombée. Mais arrivés dans le campement, on est envahi par des moucherons collants qui commencent vite à nous taper sur le système. On mange peu pour économiser l’argent, à peine un peu de riz, un thé et un morceau de pain. La douche manque aussi. On commence à fatiguer d’être pauvres en dépensant autant en essence ! Mais ce sont surtout ces saletés de bestioles qui s’accrochent à notre peau… ah mais qui mordent aussi !!! Des gouttes de sang perlent à nos pieds ! On essaie de s’en débarrasser sans succès, on ferme vite les portes du van pour dormir… la nuit est courte et douloureuse pour le dos… comme toutes les nuits en van, vive les joies du camping ! Enfin bon, le jeu en vaut largement la chandelle…
Aujourd’hui mercredi 15 février , direction ces fameux rochers de la côte ouest en forme de pancakes empilés. Les piqures/morsures de la veille ont enflées et démangent violemment ! Après de longues heures de route on arrive enfin sur le site en bord d’océan. Les vagues brisent les rochers. On s’assoie sous le soleil pour pique-niquer quand soudain, des Wekas (poules des bois) pointent le bout de leur nez. On aurait préféré des Kiwis, mais ceux-ci ne sortant que la nuit, on se contentera des poules des bois !
Ressemblant à de grosses poules au très long bec fin et qui auraient perdu leurs ailes, ils se dandinent vers nous pour récupérer nos miettes, à peine farouches. Notre repas frugale (et peut-être un peu périmé à force de rester dans la glacière pas froide) avalé, les kewas repartent se faufiler dans les buissons. A notre tour de décamper, mais pour aller voir ces fameux pancakes… Le point de vue est magnifique une fois de plus mais pas de choses extraordinaires à se mettre sous la dent non plus. Les rochers ont bien été taillés par le vent et l’érosion en forme de milliers de pancakes géants enfilés les uns sur les autres mais cela est moins grand et impressionnant qu’imaginé. Enfin, cela reste un très beau paysage de mer.