Aujourd’hui vendredi 9 décembre 2011, lever en douceur dans notre tendre hostal ‘Jungle Party’. Nous montons dans un bus ‘collectivos’ à destination de la capitale. Mais les bus publics ici ne sont pas de tout repos ! Nos bagages et nos propres corps sont trimbalés d’un bout à l’autre tandis que les enfants hurlent à chaque virage pris secs et vite par le chauffeur fou. Presque deux heures après il nous dépose dans une banlieue craignos où un taxi en voiture banalisée nous accoste directement… Nous n’avons pas confiance, nous le fuyons mais le quartier fait vraiment peur. Les rares personnes nous observent d’un mauvais œil et le faux taxi nous lâche pas. Heureusement un miracle se produit : un taxi passe dans la rue quasi déserte. Nous montons dedans précipitament et lui donnons l’adresse de notre couchsurfer. Après avoir traversé des quartiers semblant en guerre civile, d’autres déserts ou inquiétants, nous voici dans le district 21… pas beaucoup mieux … Giovanni nous attend à l’entrée. C’est un grand Guatémaltèque rasé de plus de 27 ans. Adorable, il nous loge chez lui pour la nuit malgré la modestie de son appartement, une pièce avec 1 canapés et 3 fauteuils, et une pièce avec un lit. Nous traversons un petite cour et pénétrons dans sa maison par une petite porte cachée sur la droite. Giovanni a travaillé à New York pendant 6 ans, c’est là que Nico l’a rencontré une année plus tôt, par le biais de sa soeur. Mais il est rentré pour ses deux filles.
Giovanni doit aller travailler. Nous restons là, sans savoir où nous mettre ni quoi faire… la faim finit par nous faire sortir. Des enfants nous observent, ils veulent jouer avec les chats. Nous sortons. Mal à l’aise, nous n’allons pas bien loin. On prend quelques cuisses de poulet dans un des seuls magasins ouverts, quelques pâtisseries vraiment pas ch ères et rentrons vite avant de nous faire tuer ! Le temps s’écoule lentement et Giovanni rentre enfin. Il veut sortir à la feria dans une rue plus loin pour diner…. Euh… Comment dire ? Mais il fait nuit là ? Nous y allons et là : surprise : grosse ambiance, foule, tacos et churros. Mais bon, la peur n’est jamais loin, les magasins sont toujours aussi barricadés de barrières . Nous rentrons vite et nous mettons avec lui devant American Pie II. Plus de minuit et nous réservons notre taxi pour l’aéroport pour 4h car notre avion décolle à 7h. Dans tous les cas la nuit sera courte.