Ile du Nord, de Taupo à Wellington

Mar 13
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Aujourd’hui mercredi 8 février, nous sommes à Taupo, la capitale mondiale des sports extrêmes en général et de la chute libre en particulier donc autant en profiter ! On se gare à l’i-site pour qu’Adé puisse se promener dans le centre pendant le saut de Nico et Hélène. Et c’est là qu’arrive la grande limousine banche « Skydive Taupo » qui vient les chercher, c’est original. Ils retrouvent à l’intérieur une Indienne vivant à Londres, deux amies québécoises et deux mecs qui ne parlent pas. Les Québécoises sont mortes de peur… d’un autre côté elles viennent de signer le papier qui dit qu’on est conscient des très hauts risques de mort de cette activité extrême et qu’on décharge l’entreprise de toute responsabilité. Mais bon, en arrivant sur place on découvre un hangar d’artistes avec du gros bon son, des macs, un atelier de montage vidéo/photos des sauts, une équipe jeune, dynamique, souriante, stylée avec du matériel tout neuf. On nous fait saliver devant une vidéo pub pour Skydive puis il est temps de choisir si on veut des options multimédia. C’est beaucoup moins cher qu’en France. Puis on découvre nos instructeurs de vols et les consignes pour le saut…ça y est, la boule au ventre arrive…mais pourquoi les hommes font-ils ça ? Prendre des risques comme ça, pour sauter dans les airs ? Oui on a beau être super excités, on n’est jamais à 100% sereins… Plus le temps de réfléchir, on a enfilé nos combinaisons bleues, notre cagoule d’aviator et on monte dans l’avion tout rose de Skydive. On s’entasse à 14 dans la minuscule coque, attachés par deux. En 10 minutes on atteint déjà les 3500 mètres d’altitude, il est déjà l’heure d’ouvrir la portière et de sentir l’aspiration du vide… Whoooaaaaa, ça y est, nos masques transparents écrasent le contour de nos yeux qui fixent le plafond. On fait 4 saltos dans le vide avant d’ouvrir les bras pour 45 secondes de chute libre au-dessus du merveilleux lac de Taupo ! Whouhouhouuuuuu ça décoiffe, c’est géant, on voooooole !

L’air sec et froid s’engouffre dans nos joues qui ne savent plus en elles en sont, on est en chute libre !!! Et d’un coup sec, hop, le parachute s’ouvre et nous freine brusquement, nous laissant virevolter au gré du vent… c’était si court mais si grandiose ! Encore sonnés, il est déjà temps de reprendre la route vers le sud, après avoir squatté une heure les ordis et l’internet de la librairie publique de Taupo. On passe devant les Huka Falls, cet impressionnant courant d’eau bleu près de Taupo.

Aujourd’hui jeudi 9 février, réveil dans une réserve du Parc National Tongariro, ayant servi de décor majoritaire à la trilogie « Le Seigneur des Anneaux » de Peter Jackson. C’est le film qui a révélé au grand public la grandeur et diversité des paysages de Nouvelle-Zélande, entre les collines verdoyantes des villages de Hobbits, les forêts et les fjords enchanteurs et majestueux des Elfes et les steppes volcaniques et désertiques du terrifiant Mordor. Il est 5h50 et on se lève pour aller découvrir le Parc, Adé aux alentours de Whakapapa et Nico et Hélène pour la plus célèbre  randonnée de Nouvelle-Zélande : la Tongariro Alpine Crossing, 20 km avant plus de 1000 mètres de dénivelés, toute sorte de terrains (rocailles, sable, galets, terre, forêt humide, terres volcaniques, gros rochers hauts..) et le tout à parcourir en moins de 9 heures pour ne pas louper la dernière navette de bus qui ramène au départ du parcours…
On se sent tout petits entourés de tant de merveilles de la nature, entre la Montagne du Destin à droite (volcan rouge au cône fermé parfait), les cratères désertiques jaunes à gauche, les étendues de champ de plumeaux verts derrière et les montagnes de rochers noirs devant…

Les photos ne peuvent pas rendre toute la beauté de la marche mais peut-être déjà plus que les mots. Pas une toilette à l’horizon, pas un arbuste, juste quelques lichens et des files indiennes de marcheurs téméraires éblouis… Les couleurs ici semblent irréelles, sorties de la palette d’un peintre qui a du géni.  Pas facile mais largement faisable avec une condition physique entretenue. Et puis ça vaut tellement le coup de se faire un peu souffrance aux jambes ou aux genoux… enfin pour quelqu’un sans problème à la base. Car nos articulations ont quand même pris un coup.

Crevés, on  repart vers Taupo pour une nuit bien méritée, la tête encore rêveuse des paysages des heures précédentes.

Aujourd’hui vendredi 10 février, départ pour une très longue route vers le sud. Enfin, l’est d’abord avec la découverte de la ville côtière de Napier, capitale mondiale d’Art déco. En effet, la ville a été dévastée en  1931 par un tremblement de terre. En la reconstruisant, toute l’architecture a été voulue de style Art déco, en imitant le bâtiment du Daily Telegraph si emblématique.
Les habitants eux-mêmes jouent le jeu avec leurs voitures de collection et leurs manières de s’habiller. Les magasins de vêtements des années folles sont à chaque coin de rue ! Quelle impressions de déambuler dans ces rues tout droit sorties d’un Chaplin ! Et l’eau turquoise du bord de mer n’est pas pour enlever au charme de cette ville.
On profite d’un wifi de café pour régler les problèmes de billets d’avion (et oui ça arrive) avant de reprendre le bitume avec notre chère Momo pour nous rendre dans un terrain du DOC en bord de rivière. On arrive bien à destination mais la pluie se met de la partie. Ce sera diète ce soir et dodo direct.


Aujourd’hui samedi 11 février, routes sinueuses vers le cap Palliser, tout au sud de l’île du Nord, réputé pour son phare aux airs de bout du monde et sa colonie de phoques. Le phare perché sur un rocher en front de mer est en effet très rêveur, avec ses rayures blanches et rouges et son escalier infinissable. Une chevrolet turquoise des années 60 est garée en contrebas, servant de décor à une équipe de tournage.
Les phoques, très malodorants, semblant n’avoir que faire de notre présence, trop occupés à se prélasser sur les rochers. Mais dès qu’on s’en approche ils savent retrousser leurs grosses babines pour nous faire reculer !
Nos couchsurfers nous attendent à Wellington à 19h, alors on ne s’attarde pas des heures non plus.

 

Aujourd’hui dimanche 12 février, après quelques pancakes cuisinés avec Rob, direction le centre-ville pour commencer par l’adorable marché du dimanche, aux spécialités culinaires internationales. De nombreux Français y travaillent. Il fait beau et doux, les gens sont souriants et élégants, très bohèmes… on accroche tout de suite sur la ville ! Si il y a échange à faire dans ce pays, ce n’est pas à Auckland mais à Wellington ! Puis direction l’imposant, riche et gratuit musée « Te Papa », qui mêle traditions kiwis, histoire, géographie, géologie et nouvelles technologies. On pourrait y passer des jours ! Une partie est consacrée aux phénomènes naturels type séismes, volcans etc, une autre aux animaux néo-zélandais de la préhistoire à aujourd’hui (jusqu’au plus grand poulpe du monde retrouvé en 2007 au large de la côte est), une autre à l’histoire de la colonisation, des maoris, de la culture du rugby etc etc etc.

Après quelques heures à faire le tour et vu notre timing serré, on se rend à Cuba street, l’artère piétonnière. Nous flânons dans les boutiques branchées et bobos mais tout fermant à 16-17h, Adé n’aura pas le temps de faire son tatouage. Après un tour sur le point de vue panoramique sur le mont Victoria, on rentre par les collines de Wellington, heureux d’avoir connu cette ville si douce.

Filed Under: Nouvelle-Zélande, Océanie

3 Comments

  • Claudine et Bertrand says:

    On ne sait plus quoi dire après tout ce que vous décrivez….nous voudrions bien y être aussi…sauf pour le saut.Bisous à tous les 3

  • Annie says:

    moi non plus pour le saut je suis pas Fan .. telle mere telle fille .. dejà monter sur un tabouret ????De mieux en mieux les NAH ..vous etes FORMIDABLES

  • Yann says:

    La photo du phare et de la vieille voiture est assez incroyable

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