Aujourd’hui vendredi 13 avril, nous prenons un bus pour revenir à Katmandou et à sa pollution. Le bus nous dépose sur une avenue (enfin, une grande rue aussi cabossée et entravée que toutes les autres mais en plus large) qui nous est inconnue. Nous négocions ferme un taxi pour rejoindre un quartier réputé pour ses auberges de jeunesse pas chères. On monte dedans, il tourne dans une rue et… nous dépose ! 2€ pour ça ! Ah oui il nous a bien eu ! Après deux essais infructueux (les auberges sont pleines pour le nouvel an népalais : l’année 2069) nous négocions une chambre pas trop trop hors de prix dans un petit hôtel sans prétention au jardin charmant. Et c’est à 5 min à pied au nord de Thamel, le quartier central, des temples et de la vie touristique. Nous sortons faire un tour dans le centre-ville et découvrons l’hyper-animation de Thamel, ultra-coloré, bruyant, fourmillant, aux mille encens fixés et se consumant sur chaque mur (encore une fois bonne méthode pour masquer l’odeur des déchets omniprésents). Les rabatteurs sont moins oppressants qu’en Inde, les couleurs et les odeurs différentes, la saleté est différente, mais on y retrouve la même fièvre, les saris en moins. L’hindouisme est très présent, les rues sont encore marquées d’Holi, la fête des couleurs. Les tarifs sont plus élevés qu’en Inde en tout cas, pour pratiquement tout. On a bien fait de dépenser notre budget cadeau avant !
Nicolas lui est parti un jour plus tôt de Sauraha pour aller faire du Canyoning dans les montagnes népalaises. La route est assez chaotique mais très belle, serpentant au coeur d’une vallée surplombée par les rizières en terrasses. On passe au milieu de petits villages où les bufflent se baladent tranquillement en revenant des champs. Après 3h de route, notre chauffeur dépose Nico et sa nouvelle amie Andrée qui va l’accompagner dans cette aventure à leur hôtel. L’ambiance y est très sympa, une centaine de népalais émerge doucement de leur soirée, ils ont en effet fêté le nouvel an bouddhiste la veille et apparemment, la soirée était plutôt bien arrosée. Le cadre est très reposant: le site est encerclé par les montagnes et les chambres sont en réalité de larges tentes au bord d’un cours d’eau. Le premier jour est réservé à l’apprentissage des bases techniques du canyoning, c’est beaucoup plus dur que ce qu’on pourrait croire! Il faut bien rester perpendiculaire à la paroi, au risque de glisser et donc de se faire une bonne frayeur et d’approcher la paroi rocheuse d’un peu trop près!
Le deuxième jour les choses sérieuses commencent, Andrée a préféré rester à l’hôtel après l’expérience du premier jour et Nico part donc à la conquête des cascades seul avec son guide. L’émotion et l’adrénaline sont à leur apogée lorsqu’il s’agit de se lancer dans la plus grande cascade du parcours, surnommée Big Jombo… L’eau chute à un débit impressionnant et la cascade fait 45m de haut!