Aujourd’hui mardi 17 janvier, notre avion atterrit à Ushuaia en fin d’après-midi, et en sortant des douanes, Hélène recherche des yeux des personnes qu’elle avait rencontrée une fois il y a 11 ans de cela. Il s’agit de Catalina et Ciano Gomez, un couple italiano-espagnol ayant grandi et vécu en Argentine, amis de la mère d’Hélène depuis le temps où elle vivait ici. Ils viennent nous chercher à l’aéroport avec leur fille Patricia. Très attentionnés, il nous montrent tout de suite nos belles petites chambres, dans une maison en bois typique d’Ushuaia.
Nous logerons dans la maison de Patricia, à côté de son cabinet de dentiste. Ciano est à quelques rues. Il nous montre les tableaux de son épouse et le trottoir, sous lequel il a installé un chauffage au sol pour éviter que la neige et la glace y prolifèrent l’hiver ! Pour que l’on profite au maximum du très peu de temps que l’on dispose à Ushuaia, cette famille en or nous a concocté un emploi du temps en béton. Patricia se propose d’être notre chauffeur pour notre séjour. En plus de logeuse, restauratrice et blanchisseuse ! Bref on part en centre-ville. Le ciel est bien gris, l’air très froid mais on sent que l’on vit quelques chose d’unique, entre les monts enneigés et le port du bout du monde.
Les maisons d’Ushuaia sont colorées mais pas très belles. Elles paraissent comme sortis d’un vieux livre d’images de Patagonie du début du siècle, vieillies, abîmées par le vent et les intempéries, par l’air sec, par la neige… Leur toit est dit ‘alpin’, en deux pentes raides de tôles quasiment jusqu’au sol.Nous longeons le port jusqu’au musée Presidio, l’ancien bagne du bout du monde. Les premiers habitants d’Ushuaia étaient des prisonniers aux crimes graves, puis des prisonniers politiques… On apprend l’origine du terme « Terre de feu » qui se réfère à la première vision qu’en ont eu les explorateurs espagnols en arrivant dans ces confins : des flammes au loin, qui étaient en réalité les feu que les Yaghanes, les habitants indigènes de cette région du monde, gardaient allumés en permanence sur leur embarcation pour cuisiner et se réchauffer. Ils vivaient nus dans de grandes barques, vivant de la pêche et du troc avec d’autres familles-bateaux. La visite est impressionnante, surtout la partie non restaurée des bagnes, qui glace le sang de par la température et par l’ambiance qui y règne…
Retour à la maison en passant devant les pistes de ski où viennent s’entrainer en été toutes les équipes de ski européennes et nord-américaines avant de diner de merveilleuses milanaises.
Ushuaua…tout un symbole, la porte d’entrée vers l’antarctique, le phare du bout du monde de Jules Verne…à savourer sans modération car c’est une contrée unique