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Sydney en long, en large et en soirée

Mar 28

A Sydney, c’est un magnifique soleil qui nous accueille. Adé et Hélène rejoignent notre auberge de jeunesse située en plein centre-ville, au 790 on George street, réputée pour être de loin le meilleur rapport-qualité prix. De toute manière à Sydney tout est cher, même le wifi de l’auberge est payant ! Mais nous avons été obligé de nous rabattre sur cette option après des mois de recherches infructueuses de couchsurfing. Personne n’a accepté de nous recevoir à moins de 40-50 min de train du centre-ville (ce qui revient cher en temps et en billets sur trois jours). Même un à un, il ne semble pas exister de couchsurfer en centre-ville, les loyers doivent être si élevés que personne n’a de place supplémentaire. Nicolas a pu aller au dernier moment chez un ami d’enfance faisant ses études là-bas, à 25 min de train du centre. On enfile nos maillots de bain avec la ferme intention d’aller se reposer sur Bondi beach pour un premier jour soft après si peu d’heures de sommeil. En chemin on ne peut s’empêcher de flâner, les yeux grands ouverts dans cette mégapole attrayante. Les gens sont élégants, les visages ouverts. Le marché Paddy’s est une véritable caverne d’Ali Baba made in China. Une fois là-bas on est comme télétransportés à Los Angeles. Tout est class et hors de prix, la plage de sable fin est recouverte de surfers et de bikinis, c’est parfait pour bronzer dans un cadre idyllique !


Quelques heures après on part visiter tout le quartier et les vitrines dans lesquelles on rentre juste pour le plaisir de l’essayage tout en sachant que ce n’est pas vraiment ici qu’on s’achètera quelque chose… Nous qui nous plaignions des prix de Nouvelle-Zélande !

Aujourd’hui samedi 25 février, lever assez tôt pour profiter à fond de la ville ! Direction l’Opéra en passant par Darling Harbour, Circular Quay, les ferries et le port. Ensoleillé, l’Opéra est vraiment beau, heureusement qu’on est revenu, on aurait gardé une image décevante de Sydney sous la pluie. Les plaques de porcelaine de l’Opéra sont toutes parcellées contrairement à ce qu’on pourrait s’imaginer avec les effets lissés que lui donne la majorité des photographes. L’intérieur en revanche n’a rien d’exceptionnel.


Inauguré en 1978 après des années de problèmes ayant fait fuir son architecte, le hall est digne de ces années-là. C’est grand mais terne et mal vieilli. Mais on ne parle que des couloirs et halls car on n’a pas accès aux salles sans billets. De l’autre côté de la baie s’étend le magnifique Harbour Bridge, qui a coûté tant de millions et d’années de retard à la ville. Mais le résultat est sublime….


Et sans lui, où serait situé la plaque tournante du célébrissime feu d’artifice du nouvel an ? Nous nous rendons aux Rocks, ce quartier chic aux jolies petites ruelles, qui s’étend à partir du Harbour Bridge et au Nord-Ouest de Georges Street, l’artère principale du centre-ville, parallèle à Pitt Street.


Il y a justement un petit marché tout mignon qui vend de l’artisanat, de la nourriture, des fleurs… Des mariés prennent des photos, le soleil est resplendissant, la brise douce et l’architecture élégante… un vrai moment de bonheur. Puis nous redescendons doucement Georges Street en s’arrêtant devant les devantures alléchantes, rentrant dans les galeries de luxe datant du XIXème siècle, devant le town Hall somptueux, devant la plus vieille cathédrale d’Australie, devant le somptueux Queen Elizabeth building…



Nous faisons également un tour à Darling Harbour, très sympa, animé, lumineux.


Puis nous passons en mode ‘shopping anti-honte’ pour la soirée d’anniversaire d’Adrien, l’ami de Nicolas qui l’héberge. Il organise le soir même une soirée sur le toit de la résidence universitaire de son école, l’UTS, magnifiquement située, puis la soirée se poursuit au ‘The Ivy’, réputée pour être une boite très select de Sydney, où l’on ne rentre évidemment pas habillés comme nous sommes… Nicolas s’est fait prêté un jean et une chemise mais pour Adé et Hélène, tenter la rentrée en uniforme Quechua risque d’être difficile… Bon on a un short en jean, un débardeur et une robe d’Argentine, on refuse de se racheter autre chose, ça passe ou ça casse tant pis. En revanche il est vrai que niveau chaussures on n’a pas d’autres alternatives que chaussures de rando ou tongs… On finit par trouver LE magasin de chaussures de nos rêves, vendant des chaussures classes d’assez bonne qualité pour un prix vraiment dérisoire ! Puis il nous faut passer acheter de l’alcool, où nous optons pour un petit vin blanc sucré. La métamorphose est opérée. Car pour le coup nous pouvons vraiment parler d’une métamorphose, on est vraiment tristes de ne pas avoir de photo avant-après tellement nous sommes resplendissants. Et ça fait du bien ! Plus de 3 mois que nous ne nous étions pas sentis élégants, et mine de rien, malgré l’amour du voyage et de la nature, ça fait du bien ! Ce n’est que pour une soirée mais c’est revigorant. Et tout ce remue-ménage valait bien la peine au vu de la terrasse où nous sommes invitées, au 22ème étage et toit dominant tout le centre-ville. C’est merveilleux. Nous rencontrons beaucoup de Français en échange mais aussi des Chinoises, un Indien, des Australiens bien sûr etc… Ce fut une très bonne soirée.

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Du mont Cook à la ville maudite (et 4 nouveaux articles!)

Mar 24

Aujourd’hui lundi 20 février , nous arrivons près du Mont Cook, le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande et ses neiges éternelles. Mais avant d’atteindre les stations de skis, nous assistons au spectacle permanent des lacs aux couleurs si bleu qu’ils se confondent avec le ciel… C’est époustouflant.

Le Mont Cook en lui-même est très esthétique en plus de fournir d’excellents sentiers de randonnées comme vont l’expérimenter les 70 collégiens en classe verte que nous croisons sur le chemin. Ses lacs sont si beaux qu’on se débrouille pour trouver un embarcadère où gouter l’eau. Elle est si transparente de près et si turquoise de loin ! C’est à peine croyable ! Bon, le froid nous décourage d’aller tenter la baignade mais la bronzette à son bord est très agréable aussi !

Le soir, de nouveau en manque de douche depuis plusieurs jours, et en manque de vêtements propres aussi, nous nous offrons le luxe d’aller dans un DOC (pas un camping non plus, on n’a pas gagné au loto !) avec des douches et une machine à laver…. Aaaah… c’est reposant !

French touch à Aokara

Aujourd’hui mardi 21 février , on reprend le road trip direction notre dernière étape : Aokora, la seule ville néo-zélandaise qui était française et en garde donc les drapeaux, le noms des rues et une certaine ambiance… et qui on retrouve là-bas ? Adrien et sa famille ! Les Français faisant un tour de l’Océanie ! Mais quelle coïncidence ! Du coup on ne va pas se priver pour passer toute l’après-midi ensemble, à échanger nos impressions de voyages, et surtout leur parcours à eux qui ont décidé de partir en précipitation, avant d’avoir pu louer leur maison ou obtenu un congé sabbatique toujours refusé. Leurs enfants suivent les cours du CNED donc leurs arrêts sont fréquents mais ils obtiennent de très bons résultats et surtout ils auront une ouverture d’esprit sans pareil. Mais les parents sont tracassés après un cambriolage de leur maison et maintenant une inondation qui a fait s’écrouler le plancher ! Ils hésitent à tout lâcher pour rentrer, mais tout le monde les en dissuadent en France évidemment…

Après cette douce escale frenchie, direction Christchurch que nous atteignons vers 18h, donc assez tôt pour aller voir le centre)ville avant de rejoindre nos couchsurfers… Mais quel centre-ville ? Il n’y a plus de centre-ville !!! Plus de cathédrale, plus de centre-commercial, plus rien… tout a été détruit par les tremblements de terre, c’est comme dans un film, la ville semble à certains endroits déserte. Tout le centre est fermé par des barrières et surveillés par des militaires rappelant la dangerosité des lieux où seuls les manitous pénètrent. Brrr, ça fait froid dans le dos… mais nous qui voulions voir au moins un bout de la cathédrale qu’on disait si jolie !… Quel dommage… Quelle tristesse surtout de voir toutes ces maisons détruites alors qu’en périphérie rien n’a trop été touché.

On rejoint donc Liam l’Anglais plus tôt que prévu. Il est en colloc avec Kyle le Canadien et Jango le Français, trois très jeunes maçons internationaux ayant flairé le bon filon en venant travaillé ici.

Aujourd’hui mercredi 22 février , réveil en douceur sur le sol du salon de cette colloc de maçons bien sympas. On part en van avec objectif de trouver le tatoueur d’Adé ! En effet depuis que l’on est arrivé en Nouvelle-Zélande, Adé est décidé à se faire tatouer. A Auckland elle voulait se faire faire une terre sur le poignet pour se souvenir du tour du monde mais le tatoueur ne prenait que sur rendez-vous et n’avait plus de place. A Wellington elle était décidé pour la phrase ‘Wave goodbye, wish me well’ extraite de sa chanson préférée « Human» des Killers, le long du poignet gauche toujours. Mais on était dimanche et le tatoueur fermait trop tôt. A Dunedin pour la même chose on a été voir 3 tatoueurs mais on était de nouveau dimanche et ils étaient tous fermés. Alors là enfin, quand on a vu un tatoueur ouvert et qui était propre, on a foncé ! Après avoir lu des forums disant que 80% des tatouages qui se font retirer au laser sont au poignet parce que c’est trop voyant, Adé a finalement décidé de se le faire sur le flanc droit. En à peine 15 minutes de souffrance intense, ça y est, l’encre est rentrée sous la peau d’Adé, mettant en relief la phrase le long des côtes.

On ressort du tatoueur direction Burger King pour s’offrir le menu à 4€ et nous remettre de ses émotions ! Mais là Hélène s’aperçoit qu’elle n’a plus son portefeuille, il doit être chez le tatoueur, pas d’autres solutions. Elle retourne en vitesse chez le tatoueur puisque c’est là qu’il est à coup sûr. Mais une fois sur place, elle sent qu’elle n’est plus la bienvenue. Les 3 armoires tatouées la regardent d’un air menaçant, « Bah oui ça arrive des choses qui disparaissent, tu as bien regardé dans votre van ? »… Le petit blond qui était venu sans raison dans la salle de tatouage à un moment a un petit sourire en coin… Ok, on n’a plus qu’à appeler la police mais eux ne me rendront rien… Pourquoi à Christchurch, en Nouvelle-Zélande ? C’est le dernier endroit où on s’imaginait pouvoir être volé, surtout dans l’arrière-boutique d’un commerçant pas censé voler ses clients !!! On retourne le van au cas où mais c’est bien sûr peine perdue… On se dépêche de faire opposition aux deux cartes avant de se rendre au bureau de police pour déposer plainte et déclaration de vol…. Pas marrant cette ville. Il pleut, tout est en décombre et on dépose une plainte dans un bureau de police désert. Vive le tour du monde. Le moral est rabaissé à 0 en l’espace d’une journée… Heureusement le soir les couchsurfers organisent une petite soirée avec deux autres couchsurfers qui sont avec nous : Nicola, une Allemande bien sympathique, et Philippe, un Allemand ancien chef, et très très très bizarre, au sourire niais et effrayant en même temps, prenant tout le temps des photos ! Facon joue de la trompette, Kyle de la guitare et Liam chante. L’Allemand se met au piano, le vin coule à flot.

Le jeudi 23 tourne vite au cauchemar aussi. Après avoir ressenti un petit tremblement de terre magnitude 5.4 au petit matin, on s’occupe à ranger le salon puis le van et à tout nettoyer, et on s’aperçoit au moment de monter dedans pour aller au dépôt Escape pour le rendre, qu’il ne démarre tout simplement plus ! La batterie est morte ! Alors on réfléchit, ça ne peut pas être la radio que Nicolas a laissé en nettoyant le van, ça n’a pas duré des heures et des heures non plus ! Les phares non ce n’est pas ça… on essaie de le pousser mais sans pente c’est délicat… Même avec l’aide de Nicola l’Allemande c’est mission impossible… Les em****** continuent… Soudain une femme en voiture nous voyant pousser le van nous propose ses pinces pour réalimenter notre batterie ! Elle tombe à pic. Mais en ouvrant le moteur on s’aperçoit qu’on ne voit pas la batterie…Elle doit nous être inaccessible… génial, manquait plus que ça. On appelle Escape qui note qu’on aura du retard mais nous propose d’appeler l’Assistance…payante ! Hors de question ! Finalement un autre homme au bout du fil nous indique que la batterie doit de trouver sous une autre trappe, non pas sous les sièges comme le moteur mais derrière les sièges…. Hourra ! C’est bien ça ! Il fallait deviner… Du coup après un rapide tour du voisinage on tombe sur le parfait MacGyver qui nous sauve la journée. Une fois le van rendu, direction la banque WestPack pour payer une amende reçue pour excès de vitesse. Et là encore c’est toute une histoire. Escape nous a facturé 75$ pour ‘frais d’administration’ soi-disant, et envoyé juste l’amende par mail. Sauf que pour la payer il faut imprimer l’amende avant de payer…en cash ! Tout ce qu’on a pas, génial ! Après deux heures de galère pour tout rassembler, amende payée, direction la maison pour se reposer un peu, tout mélancolique et triste.

Christchurch, oh non, son mauvais sort nous suit jusqu’à l’aéroport

Aujourd’hui vendredi 24 février , lever à 4h donc pour notre vol Christchurch-Sydney… Mais arrivés à l’aéroport, le mauvais sort de cette ville nous poursuit ! En faisant le check-in, on nous demande 250$ de supplément bagages car nos billets réservés ne sont que pour des sièges sans bagages ! Mais c’est pas vrai ! Pincez-nous…décidément cette Elodie Roche de Travel Nation nous aura causé bien des soucis ! On a déjà eu un mal de fou à communiquer avec elle durant la préparation du tour du monde, elle se trompait toujours dans nos vols, oubliait d’en réserver, nous rajoutait sans cesse des suppléments… Récemment elle nous a même dit qu’un vol Delhi-Perth était annulé et qu’on devait en réserver un nouveau nous-même, sur internet, en passant par une compagnie low-cost indienne… Et là elle a « omis » de nous réserver des sièges « avec » bagages… elle pensait peut-être qu’on partait en tour du monde avec notre brosse à dent ?! En allant au comptoir demander si il n’y a pas de recours on nous confirme la légèreté de notre agence de voyage londonienne. Finalement, sans raison connue, l’hôtesse ne nous demande que 150$ pour nous trois. L’avion décolle normalement…. Ouf, on a quitté Christchurch ! Enfin !

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Hors du temps dans les Fiordlands et les Catlins

Mar 24

Aujourd’hui samedi 18 février, lever aux aurores et sous la pluie malheureusement, pour se rendre au lac Manapouri où notre bateau nous attend. A 7h nous levons les voiles direction le Doubtful Sound, le plus petit mais aussi le plus beau des Fjords de l’île du Sud, où cohabitent une faune et une flore très diversifiée comme des pingouins à yeux jaunes (espèce en voie de disparition ne vivant que dans cette partie du monde), des phoques à fourrures, des dauphins Duskins (les plus gros du monde, pouvant atteindre 4 mètres), des kéas (perroquets verts et rouges) etc… dans une atmosphère mystique digne des plus grands polars… La brume entoure le lac et ses massives montagnes environnantes. Le navire vogue doucement entre ses bras de mers s’engouffrant en fines bandes entre les montagnes de la côte. La végétation est luxuriante.


Ici il pleut pratiquement 365 jours par an, et la pluie peut surgir à tout moment, ce qu’elle ne tarde en effet pas à faire après notre première demi-heure de répit. Mais cela rajoute presque du charme à l’endroit même si du coup il est bien moins agréable de rester sur le pont. Cependant quand les premiers dauphins pointent le bout de leur nez, il pourrait grêler qu’on courrait tout de même à leur rencontre ! La rencontre est de courte durée mais très intense… ces dauphins sont décidément fascinants…

Tout comme cette petite île au milieu des fiords, oh et cette cascade qui part du sommet de la montagne !!! On ne sait plus où donner de la tête malgré les nuages de brume…

mais bientôt le mal de mer met d’accord  Hélène: ce sera yeux fermés, bouche ouverte et visage blafard jusqu’à terre. Une fois revenus au bord du lac, on monte dans un bus afin de rejoindre la centrale hydroélectrique du lac manapouri. Le bus emprunte alors une impressionnante galerie de 2km de long descendant en colimaçon dans les entrailles de la roche (explosée à coups de tonnes de dynamite) afin de rejoindre la salle des turbines. Ensuite c’est une guide qui prend le relais pour nous raconter l’incroyable histoire de ce chantier titanesque et le fonctionnement d’une centrale telle que celle-ci.

Ensuite nous reprenons le van pour rejoindre l’extrême sud de la Nouvelle-Zélande, à Bluff. Ville assez inintéressante en elle-même mais symboliquement puissante. Mais notre plus belle surprise se situe à plusieurs kilomètres de là, au niveau de la baie de Porpoise. Attirés par les panneaux de « forêt pétrifiée », nous conduisons jusqu’à un point de vue magnifique sur la mer déchainée où une pancarte indique que se trouve en contrebas d’une des dernières forêt pétrifiée au monde. Alors qu’est-ce qu’une forêt pétrifiée me direz-vous ? C’est une forêt qui s’étendait ici il y a 160 millions d’années et qui tel un fossile d’ammonite, s’est retrouvée cristallisée dans la roche par les minéraux de la mer montante. A terre, sur la plage rocheuse, on peut observer comme des « fossiles » de troncs d’arbre datés de plusieurs centaines de millions d’années… C’est impressionnant.. Mais la magie ne s’arrête pas là… qui vient nous rendre visite ? Des pingouins aux yeux jaunes, l’espèce de pingouins la plus rare au monde ! 4 jeunes sont là, clauquediquant à quelques dizaines de mètres de nous seulement ! Les yeux grands ouverts, nous n’osons plus bouger, nous contentant de rire quand l’un d’aux coure de manière ridicule (comme un pingouin) ou tombe à terre après avoir voulu sauter d’un petit rocher…

Décidément on a été inspiré de s’arrêter là. Et ce n’est pas fini ! De l’autre côté s’étend la baie de Portpoise, où des dauphins Hector viennent souvent. Malheureusement aucun dauphin ne viendra, mais pour nous consoler, le soleil nous offre ce soir-là un de ses plus beaux coucher, offrant au ciel des déclinaisons de rose et orange à faire pâlir d’envie un impressionniste.

Dunedin, ses chocolats et ses compétitions de cornemuse

Aujourd’hui dimanche 19 février , départ des Catlins pour rejoindre Dunedin dont le style edwardien des bâtiments nous interpelle. La ville est très mignonne, comme sortie d’un vieux film.

Et c’est sans compter l’animation du centre-ville, où se déroule une compétition entre groupes de cornemuses ! Dépaysement garanti ! C’est une bien belle après-midi décidément !

Nous visitons le centre de dégustation de Cadbury et sa fameuse pyramide de chocolat, et nous voilà réconcilié avec nos estomacs jadis vides!

Quelques heures de promenade puis nous reprenons le van. Mais avant de quitter définitivement la ville, il nous faut absolument passer devant Baldwin Street, la ville la plus pentue du monde  avec 35° d’inclinaison ! Les véhicules lourds, comme nous, y sont interdits, et à juste titre, même à pied c’est difficile !

 

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Du Fox Glacier à Te Anau

Mar 24

Aujourd’hui jeudi 16 février, ça nous gratte toujours autant les pieds mais on fait avec. On conduit jusqu’au glacier Fox, moins grand que le glacier Franz-Joseph adjacent, mais plus accessible d’accès. On n’a pas eu le courage de se baigner dans l’eau du lac glacé de notre DOC de la nuit pour se laver les cheveux, et arrivée à la bourgade au pied du glacier on n’a qu’une idée en tête : prendre une douche, une expérience que nous n’avons pas eu l’occasion de vivre depuis… Wellington ! Alors bien sûr on a des lingettes pour bébé et un gant de toilette, mais une bonne douche serait pour nous un luxe plus qu’appréciable. On va donc frapper aux portes des campings ayant des douches en extérieurs pour leur offrir un dédommagement en échange de l’utilisation de leur douche…. Et bien croyez-le ou non : aucun n’a accepté ! C’est la première fois que cela nous arrive ! Que de méchanceté ! Qu’est-ce que cela peut leur faire ? On pourrait même frauder et les utiliser sans les payer si l’on était malhonnêtes ! Dans un hôtel de luxe on peut comprendre que cela soit mal vu de nous mêler à leurs clients, mais là il s’agit de douches communes situées dans un local sanitaire en extérieur, pour les caravanes payant leur nuitée dans ce camping ! C’est fou ! Enfin bon, laissons ces gens aigris de leur côté et allons escalader le glacier histoire de transpirer un peu plus ! Nicolas et Hélène ont réservé notre excursion. Nous nous rendons à l’agence ‘Fox Guiding’ qui nous remet nos boots de neige, des chaussettes, des crampons et des manteaux : nous voilà parés ! Après 15 min de bus on arrive à la fin du sentier pour véhicule. Notre guide nous explique qu’il y a à peine 40 ans, le glacier arrivait jusque-là, mais que dû au réchauffement climatique, il recule de plusieurs dizaines de mètres par an, nous obligeant aujourd’hui à faire 30 min de marche d’ici au début de la glace. Il est impressionnant de voir comment la végétation tropicale reprend vite ses droits une fois le retrait de la glace ! La vallée du glacier est grandiose, notre groupe marchant à la file indienne est si minuscule entre ses montagnes gigantesques qui s’étendent de chaque côté du glacier et du fleuve qu’il alimente. Enfin il est temps de fixer nos crampons à nos boots et de partir à l’assaut du Fox.

La première impression sur la glace est agréable. Il faut voir des pas écartés et secs, avec force, pour agripper la glace et ne pas risquer de tomber. L’étendue est impressionnante mais la glace paraît bien souillée… elle vire plus au gris qu’au blanc, à cause des marcheurs et des chutes de pierre.

De retour dans la bourgade des gens aigris, on tente une dernière demande de douche… sans succès. Tant pis, autant partir au plus vite loin d’ici alors ! On quitte sans regret le Westland Tai Poutini National Park pour se diriger vers le sud, encore et toujours.
Aujourd’hui vendredi 17 février , la journée va être longue, car il nous faut faire presque 800 km pour rejoindre les Fiords de l’extrême sud-est en soirée. On suit la direction de la Crown Range Road, une magnifique route en lacet qui mène à Queenstown, la ville étudiante des sports extrême. En passent par des cols recouvertes d’herbes jaunes magnifiques volants au vent, on s’aperçoit que le voyant de la température du moteur est au maximum.

On s’arrête pour le laisser refroidir mais il est vrai que Momo est brulante, on dirait qu’elle a de la fièvre. Allez Momo, ne nous lâche pas, on a trop besoin de toi ! Après 30 minutes d’arrêt, on décide malgré tout de reprendre la route avant de s’apercevoir qu’il s’agit d’un défaut d’affichage, le voyant passant du tout au rien en quelques secondes… Ouf ! On rejoint une petite ville avec une station essence qui possède une douche publique !!! Youpi ! Tous sous l’eau, enfin ! A nous les shampoings ! Tout beau, tout propre, nous sommes plus sereins pour reprendre notre voyage. Arrivés à Queenstown, 10 000 habitants, on est agréablement surpris par l’ambiance de son centre-ville, très jeune et branché sport (ce n’est pas la capitale mondiale des sports extrêmes pour rien). On déjeune dans le van, mais devant une terrace de restaurants à burgers branché, où les gens amusés nous félicitent sur la beauté de notre véhicule. Il fait beau et nous avons de bonnes tourtes (les pies : sortes de tourtes spécialités de l’Ile du sud) entre les mains ainsi qu’un public conquis… on est vraiment bien ici ! Mais la perspective de la route qu’il nous reste à parcourir nous fait vite reprendre le volant. Nous croisons de très nombreux élevages de cerfs ici, nouvelle curiosité après les élevages d’Alpacas. Finalement nous arrivons en début de soirée à Te Anau, à quelques kilomètres de notre croisière de demain…

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Changement d’île, alpacas et pancake rocks

Mar 24

Aujourd’hui lundi 13 février, il est déjà temps de quitter  l’île du Nord pour rejoindre celle du Sud, ce qui est fait en 3 heures de ferry donnant le mal de mer. De l’arrivée à Picton, nous rejoignons Havelock, la capitale des moules vertes, par la célèbre Victoria Queen’s road, qui longe la côte nord ressemblant à une sorte de baie d’Along façon kiwi.

Plus que jamais la route donne le tourni ! Après quelques moules avalées, ce sont les kilomètres qu’on avale pour rejoindre Kaikoura en soirée.

Aujourd’hui mardi 14 février , Saint Valentin particulière puisque d’un côté Nico et Adé sont en tête-à-tête avec les phoques et de l’autre Hélène avec… un cachalot ! Nico et Adé vont observer une colonie de phoques au Sud de Kaikoura tandis qu’Hélène embarque sur un cata WhaleWatch qui file au large équipé d’hydrophone pour repérer les mammifères marins. Outre les albatros géants, les phoques à fourrures, les dauphins Duskis ou Hector, la baie de Kaikoura accueille aussi des animaux beaucoup plus imposants telle la Baleine Bleue, plus grande qu’un Boeing 747 et faisant 8 fois son poids. Son cœur pourrait contenir une Mini Cooper et sa langue pèse 5 tonnes, soit l’équivalent d’un éléphant. Et pourtant ce géant des mers ne mangent que du plancton, à la différence d’un orque, ces mammifères agressifs qui peuvent avaler des dauphins et des phoques par paquet . Les cachalots quant à eux ont des dents pour manger des calamars ou de gros poissons mais sont surtout reconnaissables à leur immense front contenant 5000 L d’huile, leur servant à renvoyer les ultrasons. Malgré un fort mal de mer, l’impression est extraordinaire lorsque l’on voit à moins de 10 mètres s’approcher ces colosses des mers, crachant et faisant des vagues avec leur queue pendant 8 minutes avant de s’enfoncer dans les profondeurs abyssales de l’océan.


Hélène rencontre aussi une famille française faisant 9 mois de tour du Pacifique avec leurs deux enfants de 15 et 8 ans. Encore de sacrés voyageurs ! Après un frugal déjeuner sur le parking d’un supermarché, nous partons rejoindre la côte ouest. Mais en route on s’arrête devant de drôles de moutons à longs cous… On questionne la fermière depuis la fenêtre qui répond tout naturellement que ce sont… des alpacas !!! ça alors, des alpacas péruviens, ici ?! Elle nous invite à venir voir ses bêtes, très curieuses, qui en effet nous suivent en troupeau à la trace parmi les champs !


Après 20 minutes d’explication sur la reproduction, la tonte et la vie de ces belles bêtes gracieuses, curieuses et agréables, nous quittons cette charmante dame pour rejoindre notre campement avant la nuit tombée. Mais arrivés dans le campement, on est envahi par des moucherons collants qui commencent vite à nous taper sur le système. On mange peu pour économiser l’argent, à peine un peu de riz, un thé et un morceau de pain. La douche manque aussi. On commence à fatiguer d’être pauvres en dépensant autant en essence ! Mais ce sont surtout ces saletés de bestioles qui s’accrochent à notre peau… ah mais qui mordent aussi !!! Des gouttes de sang perlent à nos pieds ! On essaie de s’en débarrasser sans succès, on ferme vite les portes du van pour dormir… la nuit est courte et douloureuse pour le dos… comme toutes les nuits en van, vive les joies du camping ! Enfin bon, le jeu en vaut largement la chandelle…

Aujourd’hui mercredi 15 février , direction ces fameux rochers de la côte ouest en forme de pancakes empilés. Les piqures/morsures de la veille ont enflées et démangent violemment ! Après de longues heures de route on arrive enfin sur le site en bord d’océan. Les vagues brisent les rochers. On s’assoie sous le soleil pour pique-niquer quand soudain, des Wekas (poules des bois) pointent le bout de leur nez. On aurait préféré des Kiwis, mais ceux-ci ne sortant que la nuit, on se contentera des poules des bois !

Ressemblant à de grosses poules au très long bec fin et qui auraient perdu leurs ailes, ils se dandinent vers nous pour récupérer nos miettes, à peine farouches. Notre repas frugale (et peut-être un peu périmé à force de rester dans la glacière pas froide) avalé, les kewas repartent se faufiler dans les buissons. A notre tour de décamper, mais pour aller voir ces fameux pancakes… Le point de vue est magnifique une fois de plus mais pas de choses extraordinaires à se mettre sous la dent non plus. Les rochers ont bien été taillés par le vent et l’érosion en forme de milliers de pancakes géants enfilés les uns sur les autres mais cela est moins grand et impressionnant qu’imaginé. Enfin, cela reste un très beau paysage de mer.

 

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Ile du Nord, de Taupo à Wellington

Mar 13

Aujourd’hui mercredi 8 février, nous sommes à Taupo, la capitale mondiale des sports extrêmes en général et de la chute libre en particulier donc autant en profiter ! On se gare à l’i-site pour qu’Adé puisse se promener dans le centre pendant le saut de Nico et Hélène. Et c’est là qu’arrive la grande limousine banche « Skydive Taupo » qui vient les chercher, c’est original. Ils retrouvent à l’intérieur une Indienne vivant à Londres, deux amies québécoises et deux mecs qui ne parlent pas. Les Québécoises sont mortes de peur… d’un autre côté elles viennent de signer le papier qui dit qu’on est conscient des très hauts risques de mort de cette activité extrême et qu’on décharge l’entreprise de toute responsabilité. Mais bon, en arrivant sur place on découvre un hangar d’artistes avec du gros bon son, des macs, un atelier de montage vidéo/photos des sauts, une équipe jeune, dynamique, souriante, stylée avec du matériel tout neuf. On nous fait saliver devant une vidéo pub pour Skydive puis il est temps de choisir si on veut des options multimédia. C’est beaucoup moins cher qu’en France. Puis on découvre nos instructeurs de vols et les consignes pour le saut…ça y est, la boule au ventre arrive…mais pourquoi les hommes font-ils ça ? Prendre des risques comme ça, pour sauter dans les airs ? Oui on a beau être super excités, on n’est jamais à 100% sereins… Plus le temps de réfléchir, on a enfilé nos combinaisons bleues, notre cagoule d’aviator et on monte dans l’avion tout rose de Skydive. On s’entasse à 14 dans la minuscule coque, attachés par deux. En 10 minutes on atteint déjà les 3500 mètres d’altitude, il est déjà l’heure d’ouvrir la portière et de sentir l’aspiration du vide… Whoooaaaaa, ça y est, nos masques transparents écrasent le contour de nos yeux qui fixent le plafond. On fait 4 saltos dans le vide avant d’ouvrir les bras pour 45 secondes de chute libre au-dessus du merveilleux lac de Taupo ! Whouhouhouuuuuu ça décoiffe, c’est géant, on voooooole !

L’air sec et froid s’engouffre dans nos joues qui ne savent plus en elles en sont, on est en chute libre !!! Et d’un coup sec, hop, le parachute s’ouvre et nous freine brusquement, nous laissant virevolter au gré du vent… c’était si court mais si grandiose ! Encore sonnés, il est déjà temps de reprendre la route vers le sud, après avoir squatté une heure les ordis et l’internet de la librairie publique de Taupo. On passe devant les Huka Falls, cet impressionnant courant d’eau bleu près de Taupo.

Aujourd’hui jeudi 9 février, réveil dans une réserve du Parc National Tongariro, ayant servi de décor majoritaire à la trilogie « Le Seigneur des Anneaux » de Peter Jackson. C’est le film qui a révélé au grand public la grandeur et diversité des paysages de Nouvelle-Zélande, entre les collines verdoyantes des villages de Hobbits, les forêts et les fjords enchanteurs et majestueux des Elfes et les steppes volcaniques et désertiques du terrifiant Mordor. Il est 5h50 et on se lève pour aller découvrir le Parc, Adé aux alentours de Whakapapa et Nico et Hélène pour la plus célèbre  randonnée de Nouvelle-Zélande : la Tongariro Alpine Crossing, 20 km avant plus de 1000 mètres de dénivelés, toute sorte de terrains (rocailles, sable, galets, terre, forêt humide, terres volcaniques, gros rochers hauts..) et le tout à parcourir en moins de 9 heures pour ne pas louper la dernière navette de bus qui ramène au départ du parcours…
On se sent tout petits entourés de tant de merveilles de la nature, entre la Montagne du Destin à droite (volcan rouge au cône fermé parfait), les cratères désertiques jaunes à gauche, les étendues de champ de plumeaux verts derrière et les montagnes de rochers noirs devant…

Les photos ne peuvent pas rendre toute la beauté de la marche mais peut-être déjà plus que les mots. Pas une toilette à l’horizon, pas un arbuste, juste quelques lichens et des files indiennes de marcheurs téméraires éblouis… Les couleurs ici semblent irréelles, sorties de la palette d’un peintre qui a du géni.  Pas facile mais largement faisable avec une condition physique entretenue. Et puis ça vaut tellement le coup de se faire un peu souffrance aux jambes ou aux genoux… enfin pour quelqu’un sans problème à la base. Car nos articulations ont quand même pris un coup.

Crevés, on  repart vers Taupo pour une nuit bien méritée, la tête encore rêveuse des paysages des heures précédentes.

Aujourd’hui vendredi 10 février, départ pour une très longue route vers le sud. Enfin, l’est d’abord avec la découverte de la ville côtière de Napier, capitale mondiale d’Art déco. En effet, la ville a été dévastée en  1931 par un tremblement de terre. En la reconstruisant, toute l’architecture a été voulue de style Art déco, en imitant le bâtiment du Daily Telegraph si emblématique.
Les habitants eux-mêmes jouent le jeu avec leurs voitures de collection et leurs manières de s’habiller. Les magasins de vêtements des années folles sont à chaque coin de rue ! Quelle impressions de déambuler dans ces rues tout droit sorties d’un Chaplin ! Et l’eau turquoise du bord de mer n’est pas pour enlever au charme de cette ville.
On profite d’un wifi de café pour régler les problèmes de billets d’avion (et oui ça arrive) avant de reprendre le bitume avec notre chère Momo pour nous rendre dans un terrain du DOC en bord de rivière. On arrive bien à destination mais la pluie se met de la partie. Ce sera diète ce soir et dodo direct.


Aujourd’hui samedi 11 février, routes sinueuses vers le cap Palliser, tout au sud de l’île du Nord, réputé pour son phare aux airs de bout du monde et sa colonie de phoques. Le phare perché sur un rocher en front de mer est en effet très rêveur, avec ses rayures blanches et rouges et son escalier infinissable. Une chevrolet turquoise des années 60 est garée en contrebas, servant de décor à une équipe de tournage.
Les phoques, très malodorants, semblant n’avoir que faire de notre présence, trop occupés à se prélasser sur les rochers. Mais dès qu’on s’en approche ils savent retrousser leurs grosses babines pour nous faire reculer !
Nos couchsurfers nous attendent à Wellington à 19h, alors on ne s’attarde pas des heures non plus.

 

Aujourd’hui dimanche 12 février, après quelques pancakes cuisinés avec Rob, direction le centre-ville pour commencer par l’adorable marché du dimanche, aux spécialités culinaires internationales. De nombreux Français y travaillent. Il fait beau et doux, les gens sont souriants et élégants, très bohèmes… on accroche tout de suite sur la ville ! Si il y a échange à faire dans ce pays, ce n’est pas à Auckland mais à Wellington ! Puis direction l’imposant, riche et gratuit musée « Te Papa », qui mêle traditions kiwis, histoire, géographie, géologie et nouvelles technologies. On pourrait y passer des jours ! Une partie est consacrée aux phénomènes naturels type séismes, volcans etc, une autre aux animaux néo-zélandais de la préhistoire à aujourd’hui (jusqu’au plus grand poulpe du monde retrouvé en 2007 au large de la côte est), une autre à l’histoire de la colonisation, des maoris, de la culture du rugby etc etc etc.

Après quelques heures à faire le tour et vu notre timing serré, on se rend à Cuba street, l’artère piétonnière. Nous flânons dans les boutiques branchées et bobos mais tout fermant à 16-17h, Adé n’aura pas le temps de faire son tatouage. Après un tour sur le point de vue panoramique sur le mont Victoria, on rentre par les collines de Wellington, heureux d’avoir connu cette ville si douce.

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Arrivée chez les Kiwis!

Mar 10

Aujourd’hui jeudi 2 février, arrivée vers 10h à l’aéroport d’Auckland avant de déposer nos affaires chez notre couchsurfer Anna. Nous sommes à 15 minutes de bus du plein centre, donc très près, dans un beau quartier résidentiel aux rues aussi pentues qu’à San Francisco. La maison est mignonne, recouverte de lambris blancs, et séparés en deux : un logement au rez de chaussée et un différent aux étages. En pénétrant à l’intérieur, on découvre vite la plus crade de toutes les maisons jamais traversées. Anna nous accueille chaleureusement mais la chambre-salon qu’elle nous montre ressemble plus à un dépotoir d’antiquités (des armures et armes véritables) / saletés (poubelles, vaisselle sale..) / jeux (une X-box kinect et TV perdus sous le bazard). Il n’y a pas de matelas mais de gros cousins faisant office de je suppose. La cuisine est pire mais c’est sans parler de la salle de bain dont on se demande comment on peut en ressortir ‘lavé’ ? Mais bon, Anna est très cool, c’est une artiste de Burlesque.
On ressort vite pour se rendre en centre-ville, à la Sky Tower exactement, la plus haute tour d’Auckland. Elle fut construire en tant qu’antenne et possède un plateau panoramique à 328 mètres de hauteur, la plus haute tour de l’Hémisphère Sud. La vue y est impressionnante mais l’animation est beaucoup moins forte qu’en Amérique latine. Ce serait presque trop net, trop calme. On ne s’y verrait pas faire un échange de 6 mois… C’est sympa mais pas aussi incroyable que dans nos rêves.


Pour notre seconde journée dans la plus grande ville de Nouvelle-Zélande, nous décidons d’explorer d’un peu plus près la ville, Nico part du côté du Mont Eden tandis que les filles passeront l’après-midi du côté du port et de la promenade qui passe devant la magnifique Ferry Boat House avant d’aller régler les derniers préparatifs pour le départ en van le lendemain.

Aujourd’hui, samedi 4 février, il est enfin temps pour nous de partir en van ! Nous passons tôt à l’agence Escape qui nous le loue pour pouvoir le choisir : il sera bleu et violet avec des fleurs, parfait !!! Nicolas se lance pour la conduite à gauche avec le volant à droite, il s’en sort plus que bien ! Un petit tour chez notre couchsurfeuse pour récupérer nos affaires et nous voilà partis vers la péninsule de Coromandel pour passer une première nuit sur le parking de Cathedral Cove : pas d’eau ni d’électricité, juste des toilettes biologiques, parfait, on n’a rien besoin de plus !
Le lendemain nous nous réveillons devant de magnifiques falaises et la mer à perte de vue et ne perdons pas une minute pour faire la balade d’une heure qui nous mène à Cathedral Cove : un « trou » dans la falaise qui donne l’impression qu’un immense rocher s’en est décroché pour aller s’échouer un peu plus loin.
L’endroit est splendide, nous prenons un petit moment pour en profiter et repartons sur la route vers Waitomo Caves.

Nous arrivons à Waitomo en début d’après-midi et partons directement visiter les grottes : d’abord une visite guidée à travers de grandes salles pleines de stalactites, stalagmites et autres formations rocheuses que l’on s’imagine ressembler à des visages, des animaux…  Puis s’en suit une visite en bateau dans des salles totalement noires qui nous permettent d’observer ce que l’on est particulièrement venus voir ici : un ciel étoilé de vers luisants ! Il y en a des milliers accrochés au plafond de ces grottes et ils donnent une vrai impression de ciel d’été… Nous ressortons de cette balade en bateau totalement relaxés et « zen », on se sent comme coupés du monde.
Puis, il est temps de reprendre la route direction Rotorua, la ville de l’île du Nord depuis laquelle on peut observer les geysers. La route se passe bien et nous avons repérer un camping pas très loin de la ville dans lequel nous pourrons passer la nuit. Nous arrivons un peu tard, la nuit est déjà tombée depuis un moment, nous apercevons le panneau qui signale l’entrée du camping mais au moment de nous en approcher… On tombe dans un trou ! Impossible de sortir la roue de là ! On essaye… en vain ! Nicolas sort et part demander de l’aide dans le camping, pendant ce temps un garde forestier passe (par chance !) en 4×4 et il a une corde pour nous remorquer… Nicolas revient avec plein de bras pour nous aider, c’est parti pour pousser Momo (notre van !) et 1 2 3 c’est bon on est remonté ! Ouf…. Il est maintenant temps d’aller se coucher …

Aujourd’hui, lundi 6 février, après une douche bien méritée au centre d’information des voyageurs, nous partons découvrir Rotorua. Premier constat, la forte odeur d’œuf pourri présente partout dans la ville nous donnerait presque des haut-le-cœur… Mais comment font les gens pour vivre ici ? L’odeur s’accentue et d’atténue au gré du vent… On part à la recherche de la boue bouillonnante dans un parc : c’est finalement très simple, il suffit de se laisser guider par son nez : plus on s’approche, plus ça sent mauvais ! On peut alors voir de grosse bulles de boue se former et une épaisse fumée blanche s’échapper des sources.

Puis nous partons vers le village de Whakarewarewa, un village Maori où les gens ont organisé leur vie autour des geysers. Nous commençons par assister à un spectacle Maori et au fameux Haka traditionnel .


Puis nous partons vers les geysers : le plus gros, Pohutu, entre en éruption chaque heure et peut atteindre 40 mètres , on ne peut pas s’en approcher mais le spectacle est grandiose ! Nous découvrons un peu plus la vie de ce peuple : la vie commune s’organise autour d’une maison sur laquelle sont sculptés de magnifiques totems, et la cuisine consiste principalement à faire cuire les aliments dans des fours naturels, à la vapeur des geysers ! Plutôt économique, mais il faut pouvoir vivre avec cette odeur d’œuf pourri constante…


 

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Transit australien

Mar 10

Aujourd’hui mercredi 1er février, dernier jour au Vanuatu et dernier déjeuner avec Linda avec de se rendre à l’aéroport. Un chauffeur de bus rencontré par Nico quand il avait été au Nord de l’île doit nous prendre devant le marché. Mais les minutes passent, il pleut, et personne à l’horizon. On arrête donc une voiture qui nous emmène, mais pour deux fois plus cher qu’un bus ! Le problème est qu’il nous restait tout juste le montant pour le bus ! On lui dit et on en discute sur la route mais il ne veut rien lâcher ! On finit par franchement s’énerver car ce NiVan cherche vraiment à nous arnaquer mais le comble est qu’on ne peut vraiment pas donner plus ! On sort nos sacs et sortons sous les insultes mais d’un coup il nous menace de mort et nous suit. Apeurés on se réfugie dans l’aéroport mais le gars nous attend, en nous faisant des signes de mort ! Heureusement des touristes australiens passés par là nous offrent les quelques Vatu qu’il réclamait, nous offrant la liberté, et peut-être la vie qui sait. Quel fou ce type !
Enfin nous nous envolons au-dessus d’Efaté en disant au-revoir à ces îles paradisiaques. 3 heures plus tard c’est l’atterrissage à Sydney pour la deuxième fois, et une courte nuit chez notre ancien couchsurfer Joseph, qui reçoit cette nuit-là 10 couchsurfers en même temps ! (Pour comprendre qui est Joseph, voir l’article du 24 janvier dans la rubrique Australie)

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Vanuatu, suite et fin

Mar 1

Le 3ème jour donc Nico et Hélène ont décollés dans un petit coucou direction Tanna. (Utilisation du « Nous »). Nous étions avec un jeune couple Néo-Zélandais roots et un vieux couple Australien amoureux comme au premier jour. Le pilote, blanc, n’a pas parlé de tout le vol.

Une fois sur place, notre guide Ni-Van, agressif et avec plein de toc de visage, nous baragouine quelque chose qui doit vouloir dire ‘suivez-moi’. Nous montons dans une Jeep rouge sans âge (et sans vitre et sans joint de porte) pour sortir de l’aéroport (qui n’est rien de plus qu’une maison unique). Après 10 minutes de sentier plus ou moins chaotique, on arrive devant une petite hutte où on nous passe une fleur rouge dans les cheveux, une petite collation à base de jus et de pastèque délicieuse, et repartons. Là, le sentier se corse jusqu’à devenir un véritable périple. Il pleuviotte de temps à autre mais on croit surtout que l’on va se renverser ou que la Jeep va exploser en mille morceaux à force de traverser des tranchées de boues et de cailloux que l’on tente de nous faire passer pour une route. Les paysages en valent la chandelle en revanche…

Après une heure de jungle épaisse  avec des banians digne du business books of records, on arrive au pied du volcan, vaste cône gris, dont les cendres s’étalent sur des kilomètres aux alentours.

La Jeep rouge au milieu de cet espace désartique semble tout droit sorti de Tintin sur la Lune. On s’arrête pour prendre dans nos mains un peu de ce magma refroidi mélangé aux cendres. Le sol n’est pas chaud mais pas froid non plus. En reprenant la route pour s’approcher davantage du volcan, on s’aperçoit que quelque chose ne va pas. Des Ni-Van transportant du bois nous font des signes pour que l’on s’arrête. Les Mantanna (les hommes de Tanna) parlent entre eux, ralentissent. Et soudain on comprend. La route est coupée par un fleuve qui s’est formé à la suite des fortes pluies des derniers jours. Le volcan est une pente parfaite, sans obstacles. Les courants d’eau qui la dévalent forment souvent des fleuves qui naissent aussi vite qu’ils meurent. Notre chauffeur nous dit que l’on va attendre qu’il rétrécisse… Mais notre scepticisme est vite confirmé quand 30 minutes après le courant semble avoir encore grandi. Des voitures sont bloquées avec nous mais d’autres également de l’autre côté. Des hommes tentent la traversée à pied… On a peur pour eux… Le courant semble vraiment fort et les rochers omniprésents… Mais…ça passe ! Notre guide est prêt à tenter la traversée avec notre Jeep pseudo amphibie…Même un enfant à moitié nu réussit à passer ! Les Australiens sont pétrifiés ! Ils disent qu’il y a eu 185 000 morts à Brisbane suite aux inondations en 2010 et qu’il serait idiot de risquer nos vies pour un volcan ! Euh…. En voiture peut-être pas mais à pied nous on y va ! On a pas payé 300€ pour faire 4 heures de coucou et de Jeep sur des routes pourries… On ne va pas s’arrêter au pied du volcan pour un courant d’eau… On commence à s’approcher du fleuve quand le chauffeur nous dit qu’il va tenter une traversée seul avec la Jeep. Si ça passe, il revient tous nous chercher. Et…. Ça passe !

Difficilement mais ça passe. Les jambes en hauteur pour ne pas tremper nos chaussures, nous traversons donc le fleuve ! Ouf…. Bon, au retour ce sera peut-être pire mais ce sera après ! En attendant…. Direction le cratère. On le grimpe par le flanc ouest, recouvert de forêt vierge mais moins pentu. Avant cette dure montée, on s’arrête manger un bout dans la jungle . En repartant la « route » est encore pire que ce qu’on pouvait imaginer, on est à deux doigts de se renverser ou de devoir sortir pour la pousser mais après une heure de cahotage, de bleus et de cris furtifs, on arrive enfin au sommet. Là, une boite aux lettres de l’extrême et derrière, un sentier vaporeux pour accéder à l’intérieur du cratère et au magma en fusion. La fumée est épaisse, nous revêtons de grands impers jaunes pour ne pas nous perdre et nous protéger du vent violent. On dirait une expédition scientifique !

Une fois dans la cratère malheureusement on se rend vite à l’évidence que la fumée trop épaisse ne nous permettra pas de voir le magma… on entend les explosions pourtant. En grattant doucement le sol on s’aperçoit qu’il est brulant en-dessous, on pourrait y faire cuire un œuf. L’impression est magique, à moitié asphyxiés par les cendres… Il faudra revenir ! Le retour se fait aussi lentement qu’à l’aller mais plus facilement peut-être.

Rentrés de Tanna, on retrouve au marché Linda, la charmante NiVa rencontrée au premier jour alors que Nicolas déjeunait sur son stand de viande et poisson. Elle a presque 30 ans, 3 enfants qu’elle ne retrouve que le week-end sur son île à 2 heures de Port-Vila, et a été récemment élue chef des femmes du marché, pour gérer les emplacements et les conflits sur cet espace restreint où l’on se relait 24h/24. Ses fruits de la passion en libre-service sur la table sont à se damner !
En effet quiconque commande à sa table (un tréteau et un banc au milieu du marché, sa cuisine étant réduite à un réchaud posé au sol, une bassine d’eau et un sac poubelle) peut ensuite se servir à volonté dans le panier de fruits de la passion, gros et jaunes, bien juteux, qu’elle aime accompagner de sucre blanc. On rencontre pas mal de gens à sa table, comme Alain ou encore Louis, un NiVan qui a vécu en France et dont les enfants vivent à Paris. Lui n’y supporte pas le froid… On le comprends! Même s ‘il ne fait pas très beau cette semaine, au moins il fait chaud.

On se promène à Erakor, une jolie île à l’Est avec un banc de sable splendide et une eau transparente incroyable. Une fois le bac payé, on a l’équivalent du prix en crédit à dépenser sur le resort de l’île. Même si l’après-midi est entrecoupée de courtes pluies fines, c’est agréable de retrouver tongs et shorts…

Enfin tong ça peut être dangereux comme Adé en a fait l’expérience… En effet le soir nous nous rendons dans un bar où Nico a rencontré des Australiennes pendant la journée. On prend quelques verres. Il fait déjà bien nuit et les routes ne sont évidemment pas éclairées. Adé va chercher un sandwich dans le centre. Mais en repassant par le marché, son pied (en tongs) heurte un crochet posé à terre sur la marché…. Le sang masque la blessure mais elle semble assez profonde… Pas bon ça… Elle rentre à l’hôtel en taxi-bus mais la blessure est pas très jolie… Le lendemain matin elle se rend à l’hôpital où Roger, un gros soi-disant médecin en rangers lui réouvre la plaie sans anesthésie (« ça va plus vite , tourne la tête ! ») pour la nettoyer avant de lui mettre des compresses et de lui donner des antibiotiques dans un petit sachet en plastique… L’hôpital en lui-même est assez précaire: quelques chaises en plastiques pour attendre derrière des rideaux avec des ustensiles pas vraiment stériles, des mouches et du monde plein à craquer mais sans grosses blessures, il n’y a pas la guerre non plus.

Pendant ce temps-là Hélène se rend au cours de plongée sous-marine auquel Adé n’a du coup pas pu se rendre. Elle revêt son équipement et après deux heures de navigation sous un soleil resplendissant et une eau turquoise, arrivée au premier spot. Ils partent explorer la barrière de corail qui se trouve au large d’Efaté. La descente est difficile pour les oreilles, il faut descendre par paliers. Enfin les 15 mètres du fond… l’impression est sublime. Entourée de poissons-clowns, d’hippocampes, de coraux aux milles couleurs elle se déplace lentement au sein de cette flore et faune sous-marine exceptionnelle en prenant bien soin de ne rien heurter avec les palmes. Après une ballade de 30 minutes, il est déjà l’heure de remonter à la surface.

Adé finit par se rendre à l’ambassade de France pour avoir leur avis sur la blessure. Le constat est sans appel et conforme à ce qu’on avait dit à Hélène à la plongée : Il est inconscient de prendre ça à la légère, sous les tropiques la plus bénigne des infections, rien qu’une gratture de moustique, peut s’infecter rapidement, apporter gangrène et parfois l’amputation. Et cela n’arrive pas qu’aux autres loin de là ! L’hôpital public est un mouroir non-hygiénique, même les NiVans préfèrent payer le quadruple et aller voir un médecin européen ou une clinique privée ! L’ambassade appelle immédiatement un médecin français pour lui envoyer d’urgence Adé. Dans la salle d ‘attente du Cardiologue : des NiVans en effet. Le médecin lui refait un pansement sans trouver rien à lui redire. En revanche les antibiotiques donnés sont la dose pour bébé ! Décidément encore une bonne leçon à retenir…

Dans les derniers jours Adé et Hélène se font faire des rastas au marché. Ce n’est pas si moche mais très huilé et ça gratte. Nico se loue un scooter pour partir à l’assaut de l’île par la côte ouest cette fois-ci, où il rencontre de nombreux enfants sur les routes, et encore une fois des paysages incroyables.

Finalement cette parenthèse aux Vanuatu nous a fait beaucoup de bien, physiquement et psychologiquement, pour aborder sereinement l’agitation des riches pays dans lesquels nous nous rendons ensuite…

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Arrivée dans les îles du Pacifique : les Vanuatu

Feb 23

Aujourd’hui mercredi 25 janvier, on embarque tranquillement pour les Vanuatu… où l’on atterrit vers 23h, sans réservation, sans voir aucune lumière au sol… Un groupe Ni-Van (les habitants des Vanuatu) nous accueille avec des instruments et des voix chaleureuses. Les Ni-Van ont la peau noire, les cheveux et les poils très crépus même sur le torse, et surtout sont toujours souriants et rieurs.

L’anglais et le français sont parlés sur les îles depuis la colonisation des deux empires qui se sont partagé la gouvernance jusque dans les années 60. Leur langue la plus usitée reste le Bislama, ou Pidgin. De l’argot d’Anglais déformé qui est parlé dans le Pacifique sud. Mais beaucoup parlent également anglais et au moins 2 autres dialectes suivant leur île d’origine (300 dialectes sont parlés dans l’archipel). Il fait chaud et humide…TRES humide. Il pleut même… Le douanier s’esclaffe quand on lui dit qu’on veut aller au Hibiscus motel, le moins cher de Port-Vila. Sans réservation on sera bien avancés une fois devant les grilles fermées depuis 21h… Tout comme le taxi quelques minutes plus tard, il nous conseille d’aller au Emily’s takeaway, ouvert 24h/24. Une fois là-bas, une Ni-Van nous accueille et nous montre le dortoir modeste. Heureusement qu’un ventilateur à bout de souffle apporte un peu d’air. Mais la salle de bain est niquel et surtout ce n’est pas hors-de-prix. Ici aux Vanuatu la justesse est de rigueur. Il n’y a pas de pourboires ou de négociations. Il y a un prix pour tout. Point. Et au marché ouvert 24h/24 devant lequel on est passé, les prix sont très bas. Toute l’année les Ni-Van de toutes les îles viennent quelques semaines vendre leurs fruits et légumes, ou sarongs, ou cuisiner, avant de repartir retrouver leurs familles dans des villages isolés. L’île principale, sur laquelle on se trouve s’appelle Efaté. La capitale est Port-Vila. La deuxième plus grande ville, Luganville, se trouve sur Espiritu Santo, à 2h d’avion au Nord. Tanna est la 3ème île la plus visitée, à 1h30 d’avion au Sud d’Efaté, et héberge le Mont Yasur, le volcan en activité.

Durant cette semaine au Vanuatu on s’est beaucoup reposé. On a beaucoup marché dans Port-Vila malgré l’extrême petitesse de la ville. Dès le deuxième jour on s’est installé au Hibiscus Motel, moins cher, plus près du centre et surtout sans des hurlements de fous (saouls ?) toutes les nuits. Nicolas et Hélène se sont réservés une excursion au volcan Yasur qui a été décalée une première fois à cause de la pluie. Nicolas est donc parti explorer une partie des côte sud, ouest et est de l’île en tentant le stop sous le temps menaçant puis se rabattant sur un paiement très minime à un pseudo-taxi qui l’a emmené découvrir les Cascades Melee où l’on accède après une marche de 20 minutes en remontant le courant. En repartant il est bien décidé à ne pas repayer de bus-taxi et à faire du stop, il parvient donc à convaincre une camionette de bucherons de l’avancer jusqu’à l’île d’Hideaway pour aller faire de la plongée avec bouteille.

Les fonds marins sont évidemment magnifiques, les poissons passant à quelques centimètres des plongeurs aux milieux des coraux. En repartant Nico refuse toujours l’aide des taxis très insistants et s’enfonce à pied sur une route perdue dans la jungle, le pouce toujours levé et les yeux alertes. Finalement, un taxi-bus qui l’a repéré alors qu’il partait en marchant, obstiné, réussit à le convaincre puisque le stop n’est manifestement pas la mode ici (trois quarts des voitures étant des bus taxis, les particuliers ne sont pas disposés à prendre d’autostoppeurs). Ca faisait d’ailleurs bien marrer tout le monde de voir ce petit blanc marchant seul au milieu de la forêt tropicale sous la pluie battante.

En revanche Nico a négocié son petit trip dans le sud d’Efate pour une bouchée de pain et le chauffeur très sympa lui a donc concocté  un bon petit programme. Après avoir passé la journée à s’arrêter ici et là, « Tony » lui propose de faire tarzan dans les lianes de l’incroyable Blue Lagoon,. Le lieu est magique, c’est un petit parc fermé à cette heure-ci, Tony et Nico sautent donc la barrière  et se jettent à l’eau d’une couleur surréaliste.

La nuit tombe et il est temps de rentrer, Tony propose cependant à Nico de s’arrêter sur le bord de la route dans un petit bar à kava, l’alcool local élaboré à partir de racines de la plante du même nom. Le bar est au bord d’un lac sur lequel le soleil se couche, renforçant l’ambiance déjà étrange, il y règne un silence gênant et il n’y a que des hommes, crachant dans l’eau après avoir bu leur kava cul sec.

Nico essaie donc et c’est franchement difficile, il est obligé de boire le bol (oui oui..) en deux fois. La sensation qui vient dans les trente minutes suivantes est drôle mais difficile à expliquer, on a l’impression d’avoir les oreilles qui se débouchent en mille fois pire, tous les bruits alentours sont intensifiés.
En effet notre séjour au Vanuatu n’a pas beaucoup été celui des cartes postales, les pieds dans l’eau et sous un ciel sans nuage. Mais au moins il nous a permis de rencontrer la population, de nous reposer et de mieux profiter de la culture Ni-Van que des plages. Et au moins nous étions très très peu de touristes.

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