Archive for Guatemala

Guatemala Cuidad, transit

Dec 19

Aujourd’hui vendredi 9 décembre 2011, lever en douceur dans notre tendre hostal ‘Jungle Party’. Nous montons dans un bus ‘collectivos’ à destination de la capitale. Mais les bus publics ici ne sont pas de tout repos ! Nos bagages et nos propres corps sont trimbalés d’un bout à l’autre tandis que les enfants hurlent à chaque virage pris secs et vite par le chauffeur fou. Presque deux heures après il nous dépose dans une banlieue craignos où un taxi en voiture banalisée nous accoste directement… Nous n’avons pas confiance, nous le fuyons mais le quartier fait vraiment peur. Les rares personnes nous observent d’un mauvais œil et le faux taxi nous lâche pas. Heureusement un miracle se produit : un taxi passe dans la rue quasi déserte. Nous montons dedans précipitament et lui donnons l’adresse de notre couchsurfer. Après avoir traversé des quartiers semblant en guerre civile, d’autres déserts ou inquiétants, nous voici dans le district 21… pas beaucoup mieux … Giovanni nous attend à l’entrée. C’est un grand Guatémaltèque rasé de plus de 27 ans. Adorable, il nous loge chez lui pour la nuit malgré la modestie de son appartement, une pièce avec 1 canapés et 3 fauteuils, et une pièce avec un lit. Nous traversons un petite cour et pénétrons dans sa maison par une petite porte cachée sur la droite. Giovanni a travaillé à New York pendant 6 ans, c’est là que Nico l’a rencontré une année plus tôt, par le biais de sa soeur. Mais il est rentré pour ses deux filles.

Giovanni doit aller travailler. Nous restons là, sans savoir où nous mettre ni quoi faire… la faim finit par nous faire sortir.  Des enfants nous observent, ils veulent jouer avec les chats. Nous sortons. Mal à l’aise, nous n’allons pas bien loin. On prend quelques cuisses de poulet dans un des seuls magasins ouverts, quelques pâtisseries vraiment pas ch ères et rentrons vite avant de nous faire tuer ! Le temps s’écoule lentement et Giovanni rentre enfin. Il veut sortir à la feria dans une rue plus loin pour diner…. Euh… Comment dire ? Mais il fait nuit là ? Nous y allons et là : surprise : grosse ambiance, foule, tacos et churros. Mais bon, la peur n’est jamais loin, les magasins sont toujours aussi barricadés de barrières . Nous rentrons vite et nous mettons avec lui devant American Pie II. Plus de minuit et nous réservons notre taxi pour l’aéroport pour 4h car notre avion décolle à 7h. Dans tous les cas la nuit sera courte.

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Hasta Antigua, joyau du Guatemala

Dec 18

Aujourd’hui, jeudi 8 décembre 2011, nous avons roulé toute la nuit depuis Florès. Le périple ne fut pas franchement évident, après 1 ou 2 heures de sommeil nous arrivons les paupières lourdes à la gare routière de Guatemala Ciudad. Et là, le chaos. Des fusils à pompes partout bien évidemment et tous les regards de tueurs braqués sur nous dans un hall miteux où se promènent à l’aise des cafards mutants de la longueur d’une demi-main. Il est 6h du matin et un inconnu mal rasé nous balance en crachotant avant de disparaître tout aussi vite : « Pour Antigua, votre taxi arrive dans une heure »… Et bien, quel accueil. Exténués, frigorifiés et apeurés nous nous asseyons sur le sol crasseux entre les poubelles. Une heure après on aperçoit un homme tenant un bout de papier noté « Antigua », enfin.

Nous montons à l’arrière du collectivo. Le chauffeur n’a pas l’air trop agressif, nous commençons à le questionner sur le Guatemala, sur notre étonnement de voir des fusils à pompes à chaque coin de rues, même pour garder un simple magasin de chaussettes. Pour lui c’est normal, c’est une manière d’assurer sa sécurité, sinon tout le monde se ferait braquer. C’est dangereux de se promener sans arme à cause des narcos. Lui-même a un semi-automatique, un colt, on veut le voir ? Ah oui quand même, c’est impressionnant à 50 cm de soi.
« Mais…vous l’avez déjà utilisé ?

-Pas vraiment, si je tue avec je peux avoir des soucis. Mais je l’ai plusieurs fois sorti juste pour impressionner et éviter de me faire agresser.

-Mais tout le monde peut avoir une arme au Guatemala ?`

-Ah non il faut une licence tout de même.

-Et c’est compliqué à avoir ça ?

-Pas vraiment. Il suffit d’aller à la préfecture. »

Ah oui ça change tout en effet !

A 8h notre taxi nous dépose sur un trottoir d’Antigua. En face ? Une laverie. La destinée nous y envoit, nous y déposons donc notre bon gros paquet de linge sale qui sera à récupérer, propre, sec et plié pour quelques euros dans 2h. Deal. Nous nous dirigeons vers la plaza central où nous nous attablons autour d’un café, avant de repartir à la recherche d’un endroit où dormir. Encore une fois c’est notre Lonely Planet qui aura le meilleur deal : la Jungle Party, une auberge de jeunesse très bon marché, internationale et bon esprit : tout ce qu’on aime. L’après-midi est consacré à la visite de la ville, ses paysages volcaniques et ses édifices colorés maintes fois restaurés. Antigua était autrefois l’ancienne capitale de toute l’Amérique Centrale. Mais un premier grand tremblement de terre en 1773 détruisit une grande partie de la ville et ordre fut donné à tous les habitants de quitter la ville. La capitale guatémaltèque fut transférée au lieu actuel. Heureusement certains villageois décidèrent de rester sur les terres de l’ancien joyau du pays et peu à peu grâce aux cultures de café, la ville se repeupla et le gouvernement accepta après des années de pression, de rénover certains des plus beaux bâtiments. Malheureusement, plusieurs autres séismes secouèrent la ville et réduisirent à néant ces efforts, notamment celui de 1976. En 1979, comme pour donner de la motivation aux efforts de restauration, Antigua fut inscrite au patrimoine mondiale de l’UNESCO.

Nous nous mettons ensuite en quête du marché artisanal de la ville… sans grand succès. La ville a beau être toute petite et entourée de volcans, il y est très difficile de s’y repérer puisque les noms des rues varient souvent et se ressemblent. Nous arrivons finalement sur un grand marché mais qui semble plutôt sortie des usines chinoises que des ateliers manuels du Guatemala… Déçus, nous rentrons vite à l’auberge, passant devant de nombreux échoppes très.. typiques (dédicace aux collègues d’Atlantis de Nico).

Notre dortoir aussi nous rappelle les usines choinoises…ou plutôt les dortoirs des ouvriers chinois : sous les toits pas isolés, une enfilade de matelas posés à même le sol. A ceci prêt que ça nous plaît et qu’on n’a pas le droit d’y utiliser notre linge propre (pas de sac de couchage non plus) pour éviter d’y amener les parasites qu’ils pourraient transporter.

La soirée fut très enrichissante avec un G.I américain qui revient d’un an en Afghanistan. Fils d’ambassadeur, il est né au Brésil et a vécu dans une quinzaine de pays. Une fois sa graduation, il avait envie (besoin) de quelque chose qui lui apporte les racines qu’il n’a jamais vraiment eu. Pour se sentir vraiment américain il est rentré dans l’armée américaine en 2004. Et dès 2006 il a tout fait pour avoir ‘la chance’ d’aller en Afghanistan. Pourquoi ? Parce que « c’est comme ne pas être sélectionné pour un match de foot. On s’entraîne tous les jours pour ça, et rester sur le banc des remplaçants est une frustration extrême. Après 3 ans d’entraînements à la guerre on a envie de rentrer sur le terrain » Oui enfin bon ça ne te faisait pas peur ? « On meurt moins en Afghanistan que sur les routes américaines… et puis j’étais sur une base. Et surtout il ne faut pas croire les films. Démineurs, Brothers… tout ça c’est très hollywoodien. Il n’y a jamais d’alcool mais oui beaucoup de playstation. Mais la sécurité est très présente même si ma mère n’a pas dormi pendant un an. »

{…}

Minuit… mon dieu nous avons loupé les deux seuls créneaux de la journée d’eau chaude (8-10h a.m et p.m). La douche sera pour demain. Good night all !

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Des mayas à la fête du diable…

Dec 9

Aujourd’hui , mercredi 7 Décembre , on se lève tôt , très tôt même (3h45) pour aller visiter Tikal, parc national de ruines mayas , c’est le prix à payer pour être là-bas à l’ouverture du site à 6h.  On arrive donc tandis que le soleil se lève et on part en visite guidée pour les 4 prochaines heures .
A peine entrés dans le parc la magie opère , on croise des coatis , des singes-araignée , des toucans , piverts , le tout au milieu d’arbres immenses avec des lianes très épaisses , cette fois nous traversons la jungle à pied  , et cela prend une autre dimension …

 

Nous approchons des premières ruines : des temples desquels on a une vue sur les sommets des plus hauts temples (temples I et IV) . Ce qui nous frappe est que ceux-ci ne sont restaurés qu’à moitié , notre guide nous explique alors qu’il existe une loi d’archéologie au Guatemala qui interdit de restaurer plus de 50% des temples . Nous apprendrons aussi avec étonnement que l’un des des principaux financeurs du projet de restauration est Coca Cola .


 

On continue de s’enfoncer dans la jungle , on ne croisera à notre grand desespoir ni tarentule ni serpent mais beaucoup de singes , ragondins et coatis . Le guide nous montre toutes les petites curiosités de cette flore : les « mimosas » petite fleurs (de la taille d’un trèfle) qui se replie sur elles-mêmes quand on les touche , des champignons oranges fluos très toxiques et l’arbre à chewing gum !

Nous arrivons finalement au temple IV , le plus haut du site : une vue imprenable sur les cimes ,  on a l’impression de dominer le monde ici ! Les bruits qui émanent de cette flore et qu’on ne peut malheureusement pas vous retranscrire nous prennent aux tripes…
Nous redescendons et continuons notre avancée dans la jungle vers d’autres sites , l’acropolis del norte (consruite entre 500 et 700 ap JC) , le monde perdu (200 av JC)…  Tous aussi impressionnants les uns que les autres !

Nous rentrons à l’auberge en début d’après-midi , et on se rappelle que l’on est le 7 décembre, c’est un jour important au Guatemala : La Quema del diablo . A partir de 17h , chaque famille sort son diable en papier maché et le fait exploser avec des pétards avant d’y mettre le feu ! Les femmes ont passé leur journée au fourneaux et vendent dans la rue les spécialités guatemaltèques … une ambiance incroyable qui nous fait finalement aimer un peu plus ce pays !

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Du Mexique au Guatemala

Dec 9

Aujourd’hui , mardi 6 décembre , on se lève tôt (5h) pour partir vers le Guatemala . Un chauffeur est censé passer nous prendre à 6h devant la posada , 6h15 personne , 6h30 toujours personne… Le stress monte tandis qu’on profite de la ville qui s’éveille .

Le chauffeur arrive finalement avec 45 minutes de retard, et nous entamons notre périple vers le Guatemala . Nous voilà donc repartis vers la jungle ,  qui s’éveille cette fois ! Le soleil se lève sur ce que nos amis mexicains appellent « la selva » et il s’en dégage un épais nuage de rosée qui monte lentement vers les cimes , magnifique !

On arrive à Frontera Corozal (frontière côté mexicain) un peu avant 10h , la chaleur est déjà étouffante ! On se rend dans la petite délégation de la migration pour faire tamponner nos passeports par un douanier qui nous fera un peu patienter en les épluchant page par page… Puis nous partons à pied vers l’embarcadère.

Une lancha nous attend , ce sont des bateaux très fins et longs , on charge nos bagages et nous voilà partis pour une demi heure de navigation sur ce fleuve sauvage vers Béthel , la frontière guatemaltèque .

Nous débarquons les pieds dans la boue tandis qu’on nous saute dessus pour nous échanger nos derniers pesos contre des quetzals (la monnaie guatemaltèque) , puis on rentre dans une petite cabane en bois où l’on nous fait remplir le papier qui nous servira au poste frontière . On monte dans un bus sans âge et on prend la route , quelques minutes plus tard nous voilà à Béthel ; pour l’équivalent de 4€ chacun on nous tamponne nos passeports avec le sourire et un « bienvenidos » en prime. Nous remontons dans ce qui s’avère être notre bus pour encore 5h de route  , et nous découvrons pour la première fois le Guatemala .

Sur la route vers Flores , encore une fois nous traversons des paysages magnifiques , des chevaux se baignent dans un ruisseau (ruisseau que l’on traversera en bus , et oui , la première chose qui nous surprend est l’état des routes guatemaltèques , qui semble bien plus mauvais qu’au Mexique) et l’on croise beaucoup d’habitants en costume traditionnels.
 
Vers 16h nous arrivons à Santa Elena et là notre impression est bien plus mitigée , les bâtiments ne sont pas entretenus et commerçants , taxis et même passants sont armés jusqu’aux dents, on n’a pas vraiment l’habitude de voir ça ! Finalement nous arrivons à Flores , petite ville sur une île qui paraît plus accueillante . Tandis qu’un rabatteur essaye de nous vendre auberges et excursions , on arrive finalement à l’auberge que l’on avait réservée : Los Amigos , une auberge hors du temps , aux style hippie avec de grands hamacs et des cours de yoga , notre dortoir se situe presque en extérieur , on y entend tous les bruits de la nature : MAGIQUE .

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