Archive for Amérique Latine

Un petit coin de Paraty, contre un coin de parapluie…

Jan 2

Aujourd’hui, dimanche 25 décembre , notre bus rejoint Paraty plus tôt que prévu et nous y laisse à 4h du matin sous une chaleur étouffante à cause de l’humidité . On se trouve donc une petite auberge pour finir la nuit et passer la nuit suivante… Chambres propres et petit déjeuner gargantuesque, on a plutôt de la chance ! Le propriétaire nous oriente vers une plage, et nous voilà partis pour Trindade où nous lézarderons tout l’après-midi pour rattraper quelques heures de sommeil perdues dans le bus, siroter quelques noix de coco et manger des açais…

En fin d’après-midi, malgré la pluie,  nous voilà d’attaque pour visiter le centre historique de Paraty, très charmant avec ses bâtiments blancs aux volets colorés , sa place centrale, ses petits cafés et les boutiques où l’on nous fait déguster de délicieuses cachaças.

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Bom dia São Paulo

Jan 2

Aujourd’hui samedi 24 décembre, regards cernés à travers le hublot de l’A320 sur le réveil de São Paulo. Des lignes de lumière s’étendant à l’infini. Le temps de récupérer nos bagages et de retirer des Reals il est déjà 7h30 et il fait 30 degrés. Premiers chocs de notre arrivée au Brésil : la température et les prix. Pour rejoindre le terminal terrestre de bus il nous en coutera 40€. Il nous faut en effet nous y rendre pour vérifier quand partent les bus pour Paraty (notre prochaine destination) car nous n’avons pas d’auberge de réservée à São Paulo pour ce soir et pas non plus à Paraty ce qui est apparemment une folie en période de Noël. Après 5 coups de fils on nous confirme qu’il n’y a aucune place à Paraty dans les auberges du Lonely. Mais à la gigantesque gare routière de Tiêtê on trouve un bus qui part ce soir à 22h30 et arrive à 5h à Paraty. Parfait, on dormira deux heures sur la plage, ça nous fera économiser une nuit ! On prend donc le métro bondé pour le centre. Arrivés à São Bento, devant le magnifique monastère, on commence notre visite en une journée de la ville par le quartier financier, avec la Banespa (sorte de bâtiment imposant des marchés). En face se dresse le magnifique Edificio Martinelli, premier gratte-ciel de São Paulo (1929) semblant tout droit sorti du New York de la fin du XIXème. En remontant une longue avenue colorée on retrouve tous ces graffitis emblématiques de São Paulo : des sortes de rhunes celtiques graffées sur tous les murs, jusque dans les endroits les plus improbables, et représentant un gang, une communauté spécifique suivant la forme des rhunes-écritures.

Hélène avait vu toute une expo là-dessus au centre Cartier pour l’art contemporain, à Paris, et cela l’avait fasciné. Le phénomène a pris tant d’ampleur et fait tant de morts (à cause des prouesses d’escalade à la yamakasi que les graffeurs doivent faire pour poser leurs runes à certains endroits, cachés, de nuit) que c’est devenu un réel problème de société ici. On est réellement choqué par le nombre de sans-abris dans les rues et surtout sur la petite Praça de Sé, devant la cathédrale, où ils sont plusieurs dizaines, presque une centaine. A chaque coin de rue et plus des campements de 3 à 7 SDF sont visibles. Ils mendient peu mais sont très présents.
Nous continuons la balade en passant entre autres par les Correios, l’équivalent de la poste dont l’étage supérieur a été transformé en un intéressant musée (photos, machines à écrire et calculatrices anciennes…).

La ville a mis en place quelques animations de Noël et en pleine après-midi les rues sont animées.


En revanche, lorsque le soleil commence à se coucher les rues se vident, tout le monde prépare son réveillon de Noël ou est en vacances. C’est flippant. Il y a de belles architectures mais cela semble manquer d’âme.

Il est déjà 19h, il pleut, il est temps de rejoindre Tiêtê. On avale quelques pão de queijo, une très douce spécialité, et on s’endort par terre sur nos sacs en attendant 22h30…

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Direction la cité impériale de Cuzco

Jan 1

Aujourd’hui dimanche 18 décembre, nous prenons un bus pas cher pour rejoindre Cuzco en 6 heures… enfin c’est ce qui devait arriver sans les stops pour disfonctionnement du bus au milieu des lamas. Finalement, après plus de 8 heures, nous arrivons enfin à Cuzco. On prend un taxi qui nous fait payer la « taxa gringa » (tarif exagéré appliqué aux étrangers, surtout les blancs désignés par le terme « gringos » qui vient lui-même du « Greens, GO ! » que scandaient les indiens devant les uniformes verts de l’armée américaine). Cuzco ressemble à Arequipa en plus fouilli. Nous sommes dimanche mais beaucoup de tiendas sont ouvertes et les rabatteurs bien en forme. Nous entrons directement dans une agence pour se renseigner sur les prix et les moyens de visiter le Machu Picchu… nous en ressortirons 3 heures plus tard. Apr ès s’être aperçus de la cherté ($120) de visiter le Machu Picchu seuls en une journée (et quasi impossible suivant les horaires des trains les plus économiques), nous nous sommes renseignés sur les trekking possibles y allant à pied (car le train pour y aller –pas de route directe- y est exorbitant). Le véritable Inca trial de 14 jours doit être réservé plus de 6 mois à l’avance, car le gouvernement ne remet que peu de permis, coûte plus de $500, et prend trop de temps. En deux jours c’est vraiment de la marche pour de la marche sans grand intérêt. Le trekking parfait est le « chemin de l’Inca », qui reprend en partie l’Inca trial, sous forme multisport (vtt, rafting, marche). En retirant l’option rafting un peu gadget, nous arriverons en 4 jours de marche intensive et magique au sommet de la cité impériale inca. Adé qui a encore de mauvais souvenirs du trekking au Cerro blanco préfère ne pas marcher mais pourra tout faire en bus pour nous rejoindre aux auberges du soir. Après de multiples soucis de DAB pour retirer les $450 nécessaires pour nous 3, nos billets sont réservés pour le lendemain ! A la recherche d’une auberge maintenant ! Apr ès 4 refus, nous trouvons enfin une auberge avec de la place et recommandée par le Lonely : la Frankestein. Une auberge atypique tenue par un Allemand déjanté qui a décoré son antre en manoir hanté. Araignées en plastique qui tombent du plafond ou sortent des placards, vrais piranhas dans des aquariums, statues de cire du monstre qui a donné son nom au lieu, inscriptions mystiques aux murs, mains de plâtre sortant des plinthes… On s’y sent bien ! Vite, repos… 4 jours éprouvants nous attendent…

 

Le chemin de l’Inca… de la jungle entourant l’Urumba au Machu Picchu

Jour 1 : Du vtt dans les montagnes pluvieuses

Aujourd’hui lundi 19 décembre, nous nous levons plein d’entrain pour attaquer un trekking mythique de folie ! Vers 7h, nous rejoignons un groupe de 13 personnes (4 Canadiens baraques, 1 Péruvienne narcissique, 2 Québécois très sympas tabarnak, 1 Suédoise costaud, 2 Hollandaises à collants noires, 1 jeune couple argentin tout mimi et notre jeune guide péruvien Edwin). Après 4 heures de bus dans la « Vallée Sacrée » (Ollantaytambo etc), nous arrivons au sommet d’une montagne imposante dont les 70km de descente nous tendent les bras.

Malheureusement il pleut à verse, donc nous descendons un peu en minibus avant de décharger enfin les vtt sous une pluie un peu moins violente. Adé regarde à moitié amusée, à moitié prise de pitié Nico et HDV enfiler des ponchos et des sacs plastiques au pied avant de s’élancer sur le bitume en pente…

Enfin bitume… route souvent coupée de fleuves en formation et de parcelles de terre. Vers la fin ce ne sera que de la terre et Nico, resté sur le vélo les deux heures alors qu’Hélène, trempée, capitulait, termine la course avec la Hollandaise, tous deux bien boueux. Arrivés à Santa Héléna, nous découvrons notre auberge bien spartiate où il n’y a pas d’eau courante avant le soir. Nous discutons avec des gosses du village boueux, pas farouches mais bien curieux, tapons le ballon avant de rentrer prendre une bonne soupe de poulet et pommes de terre et de découvrir sur nos vêtements mouillés… une tarentule ! Et pas une petite ! Une vraie, bien à l’aise, qui disparaitrait on ne sait où après un coup de bâton… Autant dire que les portes du dortoir sont restées bien closes…

Jour 2 : Chemin de l’Inca dans la jungle

Aujourd’hui mardi 20 décembre, lever 5h et sous la pluie pour partir de bon matin à l’assaut d’une partie d’un des trekkings les plus fameux (et difficile) d’Amérique du Sud. La pluie s’arrête très vite pour laisser place à un soleil étouffant d ès 7h30 où nous assistons à une scène quotidienne de la saison des pluies : une route et des véhicules bloqués par les glissements de terrain boueux. Une grosse pelleteuse déblaie la boue ocre vers les ravins tandis que des hommes poussent la voiture immobilisée. 30 minutes après la voie est dégagée et nos chaussures peuvent de nouveau s’enfoncer dans la terre pour grimper le chemin. La journée sera faite de marche plus ou moins éprouvante, sous la canopée, avec des montées raides et des descentes mettant nos genoux à rudes épreuves, ponctuées de pauses dans des maisons uniques au cœur de la jungle. Vers 9h la première pause nous en apprend plus sur la culture de la coca dans cette jungle, sur les gens qui y vivent. Nous nous trouvons nez à nez avec un singe domestiqué surexcité qui semble avoir trop abusé de la pilule bleue et en fait bénéficier son ours en peluche.

Puis ça repart de plus belle, le souffle court, les muscles en pleine activité, les yeux grands ouverts. Sur le chemin on peut cueillir des mangues, des bananes et des citrons sauvages. Recueillir de l’Aloé Vera aussi. Au deuxième arrêt on goute un jus maison de fruits la passion sauvage, on caresse un porc épic, observe les chiens squelettiques et se laissent tatouer à la cochenille des signes de guerre inca sur le visage. Photo de groupe et c’est reparti.

Vers midi enfin on atteint le point le plus haut de la montagne. Décidément les Incas avaient le chic pour vouloir se rendre aux endroits les plus inaccessibles. Ils n’avaient pas intérêt à avoir le vertige sur ces marches inégales de 50 cm de large alors que 2500 mètres de vides les jouxtent. Enfin nous faisons une courte pause déjeuner et sieste dans les hamacs avant de repartir pour une après-midi à passer des rivières, traverser des ponts suspendus ou des tyroliennes de fortune.

Vers 19h enfin nous avons notre récompense : Les sources chaudes de Santa Thérésa. Trois bassins naturels où l’eau à 35 degrés détend nos muscles. Nico et Hélène y rejoignent Adé qui les y a attendu toute l’aprèm. Le soir, soupe, truite et petit cocktail de Pisco sour avant de rejoindre des lits sommaires.

Jour 3 : On The Road

Aujourd’hui mercredi 21 décembre, lever ensoleillé même si matinal, pour rejoindre Aguas Calientes, la ville au pied du mont Machu Picchu. Nous sortons des paysages de jungle pour des montagnes moins touffues mais plus hautes encore. Tandis qu’Adé part faire la plus haute tyrolienne d’Amérique du Sud, Nico et Hélène rechaussent les chaussures de randonnée jusqu’à 14h où tout le monde se rejoint près de la centrale hydroélectrique du Parc national Machu Pichhu pour déjeuner. Puis c’est tous ensemble que nous repartons pour 5h de randonnée le long d’une vieille voie ferrée au bout de laquelle se trouve Aguas Caliente. Fourbus, nous nous couchons tôt dans cette ville ultra-touristique où un tout nouveau paysage d’hôtels de luxe a remplacé les petites maisons de bois et de tôles.

Jour 4 : MACHU PICCHU

Aujourd’hui jeudi 22 décembre, lever à 4h. Il fait encore nuit noire et des trombes d’eau brouillent la vue. Courageux mais inconscients, Hélène et Nico s’élancent sur la route de l’Inca : 2000 marches hautes à travers la végétation étouffante pour atteindre le sommet du mont Machu Picchu et découvrir la fameuse cité impériale disparue. Trempés jusqu’aux eaux dès les 10 premières minutes de marche, ils arrivent en haut deux heures plus tard épuisés et frigorifiés, marchant dans des chaussures débordantes d’eau et vêtues de ponchos plus du tout imperméables, mêlant l’eau de pluie à leur sueur. Mais Adé arrivée en bus se retrouve vite dans le même état après 1 heure de visite sur le site. La vue est imprenable, l’ambiance magique. Baignée de nuages, la cité impériale s’offre à nous dans sa plus belle robe de mysticisme, soumise aux lois de la nature et des dieux. Des lamas paissent paisiblement, de petits groupes serrés se pressent dans les terrasses inondées, entre les vestiges sacrés. Epoustouflant. Mais la nature est plus forte, nous redescendons vite nous mettre au chaud à l’auberge.

Nous n’avons même pas pu filmer ou prendre de belles photos. Hélène et Adé s’endorment tandis que Nicolas parle avec les Argentins. Vers 13h la pluie laisse place au soleil. Les Argentins remontent au Machu Picchu… mais en bus cette fois-ci ! Hésitant, Nico finit par craquer vers 15h et décide de remonter lui aussi en bus pour prendre des photos et admirer le site sous le soleil avant que la pluie de 17h et l’échéance du train à 18h15 ne le fassent redescendre au pas de course.


A 19h nous sirotons tous trois un mate de coca dans le Peru Rail nous ramenant à Ollantaytambo où un minibus nous attend. A 23h, nous nous endormons chez Frankestein, au bout de nos forces, mais enchantés de la magie de ce trekking.

 

Retour à Cuzco et départ du Pérou

 

Aujourd’hui vendredi 23 décembre, nous retrouvons Alex, notre pote canadien du trekking, sur la plaza de Armas de Cuzco. Nous sommes bel et bien à la saison des pluies, pas de doute. Nous visitons tout de même les rues pavées de Cuzco, les petites tiendas de tissus colorés, d’écharpes en poils de bébé Alpaga, de bonnets péruviens de toute forme… et croisons même des lamas. Vers midi, c’est l’heure du cuy ! Ici la spécialité c’est le cochon d’Inde… et bien… que ça reste ici . Presque rien à manger et une viande élastique au gout trop fort… heureusement que le pisco et la bonne soupe à l’alpaga étaient là.

Nous récupérons le linge du trekking que nous avions laissé à laver dans une boutique et montons dans un taxi direction l’aéroport. Le taxista nous parle du raciste des limeños envers eux et des résultats de football.

Déjà nostalgiques, nous décollons de l’aéroport de Cuzco à 15h30. Apr ès 5 heures de transit à Lima et une dizaine de dunkin donuts avalés, à 22h30 nous disons adieu au Pérou.

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Pêche sur une barque de roseaux, partage magique et marché de Puno

Dec 26

Aujourd’hui samedi 17 décembre, Nicolas et Hélène se réveillent au chant (croassement horrible ?) du flamant rose.
(Reprise du nous) Groguis par l’altitude, le froid de la nuit et l’émotion, nous nous réveillons sous un soleil de plomb. Qui l’eut cru après le temps d’hier soir ? Parfait pour la pêche !
Avant cela Cristina nous prépare un petit déjeuner de choc à base d’œufs d’aves et de maté de coca. Nous embarquons sur les roseaux avec Victor et grâce à sa rame-gouvernail, nous quittons l’île pour nous diriger vers el lago mayor, où le lac titicaca gagne en profondeur. C’est là que nous relevons ses filets. De petits poissons s’y agitent. Truites et autres espèces spécifiques du lac rejoignent le bol posé dans l’embarcation.

Puis Victor tient à nous montrer comment le peuple Uros ramassent, coupent, le roseau, leur élément de vie. Il faut faire attention à où et à quand on le récolte pour ne pas abimer ou tarir cette ressource vitale à leur manière de vivre. Armé d’un baton d’eucalyptus auquel est accroché une lame, il fauche les plantes sous l’eau. Le roseau est appelé « banane des mers » chez eux, car leur bout blanc s’épluche et se mange comme une banane. En général les étrangers ne peuvent pas en manger comme l’eau du lac (dont le roseau est gorgé) leur est indigérable. Qu’importe ! Nous goutons ! Nous verrons bien l’effet dans quelques heures… Ce n’est pas mauvais en effet, ça a un gout de concombre.

 

Nous repartons vers l’île où Victor nous enseigne la culture des Uros : leurs traditions, leurs religions animistes, leurs valeurs, leur éducation, la construction des îles, la vie quotidienne… Nous sommes aux anges de pouvoir partager ces moments privilégiés au cœur d’une tribu si particulière. C’est une expérience de vie et de partage hors du commun. Une fois de plus Cristina, cuisinière hors pair, régale nos papilles avec des papas, poulet, légumes et une soupe verdâtre délicieuse avant de servie en dessert du cactus bien juteux, rose à souhait… mmmmmh. Nous nous prêtons à l’essayage des vêtements traditionnels des Uros. C’est très confortable mais une fournaise là-dessous alors qu’il fait 30 degrés au zénith !

 

Malheureusement c’est déjà l’heure de quitter nos hôtes bienveillants. Promis nous leur ferons une pub d’enfer pour encourager ce tourisme responsable, communautaire, sans intermédiaire et leur profitant vraiment. Leurs sourires nous accompagnent durant la traversée jusqu’à la terre ferme. La parenthèse magique se referme…

Nous rejoignons l’auberge où Adélaïde a dormi l’autre nuit, y déposons nos sacs et ressortons aussitôt visiter la ville. Les bruits et les odeurs nous séparent définitivement du rêve que nous avons vécu sur Khantati, l’île de Cristina et Victor. Mais les étals colorés sont bien jolis tout de même. Après une grande ballade nous rentrons en pousse-pousse à vélo pour nous reposer à l’auberge avant notre départ demain dès l’aube pour Cuzco.

Quant à Adélaïde, le matin elle se réveille à Puno dans l’auberge Duque Inn, tenue par un excentrique Ricardo qui, bien qu’elle lui propose de s’enregistrer , préfère lui conseiller d’aller prendre un thé sur la terrasse tranquillement… (elle parle au Je maintenant pour plus de commodité une fois de plus) Bingo, vue imprenable sur le lac Titicaca, sous un ciel d’orage… J’en profite pour écrire quelques cartes, après un mois, difficile de résumer en quelques lignes tout ce que l’on a pu vivre! Je pars en circuit organisé d’une journée pour les îles du Lac, au programme, passage que les îles flottantes des Uros, puis direction Taquile, une des plus grandes îles du lac (la plus grande du côté péruvien). Je monte donc dans le minibus qui m’emmène au port, et là je me fais surprendre par une main tendue et une voix masculine « Hello, I’m Brian, and this is my wife Mercedes and my daughter Rachel, where are you from ? », et me voilà embarquée pour la journée avec ces 3 Canadiens, très gentils quoiqu’un peu clichés… Nous arrivons rapidement aux Uros où nous restons une petite heure, le temps de découvrir l’étonnantes façon dont sont fabriquées ces îles et de rencontrer quelques habitants.


Puis, nous reprenons le bateau pour 2h30 de navigation vers Taquile, où je réussis à m’échapper du groupe pour le déjeuner soi disant typique (au programme , repas dans une auberge où il n’y a pas un seul local, où la nourriture est particulièrement chère et où les serveurs invitent les touristes à danser les danses traditionnelles….) non merci , je vais manger sur la place centrale de l’île où je trouve un Argentin, un Espagnol et une Française, qui eux aussi ont échappé à leurs groupes de touristes beaucoup trop touristiques… Taquile est une très belle île, les habitants, tous en tenue traditionnelles (les femmes avec leurs gros jupons, et les hommes avec des bonnets de couleurs : rouges pour les mariés, rouges et blancs pour les célibataires) sont très farouches et n’aiment pas beaucoup les touristes (en même temps , en voyant l’attitude de mon groupe je peux les comprendre…) et leur artisanat est magnifique .

Après 3 bonnes heures de visite et de ballade sur l’île , nous reprenons pour les 2H30 de bateau qui nous séparent de Puno, où je retrouverai mes 2 chers covoyageurs à l’auberge….

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Lac le plus haut du monde, séparation et Uros

Dec 26

Aujourd’hui vendredi 16 décembre, il est déjà l’heure de quitter nos amies audenciennes. Encore du bus et encore des paysages montagneux et désertiques merveilleux où nous croisons des lamas, des alpagas et des vigognes par milliers.

Vers 14h nous arrivons à Puno, capitale du folklore andin, située sur les berges du lac le plus haut du monde, à 3 810m : le lac Titicaca. La vue sur l’altiplano y est magnifique. Le bleu du lac s’étend à perte de vue (sur plus de 180km de long et 20km de large).

Et c’est là que Nicolas et Hélène quittent Adélaïde qui ira visiter Puno seul tandis que les deux autres s’en vont vivre chez une famille Uros, sur une île flottante. Adé n’aimant pas le poisson (nourriture principale des Uros avec la Quinoa) et préférant garder la somme assez élevée demandée par la famille pour d’autres excurssions. Arrivée à l’auberge où Nico et Hélène la rejoindront le lendemain soir, elle rencontre pas mal de monde et réserve son excursion sur des îles du lac pour le lendemain, avant de visiter le centre-ville, sa cathédrale et ses petits étals. Pendant ce temps, Nico et Hélène sont emmenés par Abraham vers une petite barque où Victor, le chef de famille, les attend. Pour Nico et Hélène, nous parlerons désormais à la 1ère personne du pluriel pour plus de commodité. Nous montons donc dans cette petite barque qui nous transporte instantanément dans un autre temps. Lentement poussés par une tige d’eucalyptus qui s’enfonce dans les eaux sombre du Titicaca, nous avançons à travers les roseaux et les oiseaux. Victor nous parle avec amour de ces îles que nous nous apprêtons à rejoindre d’ici 35-45 min de navigation paisible sur le lac le plus haut du monde. Notre impression est alors indescriptible, nous nous sentons comme dans l’émission « En terre inconnue », à la découverte de la tribu Uros, qui parle Aymara et est le peuple de l’éphémère : leur bateau en roseau dure entre un et deux ans, leurs maisons de roseaux entre 2 et 3 mois et leur île en elle-même, faite d’une couche de 3 mètres de roseaux flottant sur 25m d’eau, doit être renouvelée tous les 25 ans environ.


… Les Uros sont constitués de 75 îles qui représentent 75 familles agrandies. Car sur chaque île vivent une famille et les familles de leurs enfants. Un couple de grands parents et 3 frères mariés par exemple. Ce sont les filles qui doivent allées vivre sur l’île de leur mari. En tout, ils sont à peu près 2000 Uros, dont les ancêtres ont plus de 1000 ans. Avant la période Inca, les Uros ne vivaient que sur de grandes embarcations en roseaux. Ce n’est qu’après qu’ils ont commencés à construire des îles, se déplaçant malgré tout au gré des tempêtes. Mais il leur faut toujours revenir à leur emplacement de départ une fois les vents calmés, pour ne pas empiéter sur le territoire des autres. Des sortes d’ancres aident à stabiliser un peu l’île, mais bien souvent il faut la repousser à l’aide des bateaux.

 Nous approchons avec stupéfaction de ces constructions sans âge hors du commun. Nos premiers pas paraissent être effectués sur des matelas d’eau. Nos pieds s’enfoncent sur ce lit de roseau flottant. L’impression est agréable. La décoration entièrement faite de roseaux séchés, magique. Cristina nous accueille de son plus grand sourire. Vêtue d’une longue jupe épaisse rose fluo, d’un petit cardigan vert et d’une coiffe sous son chapeau de roseau, elle nous emmène vers notre chambre : une petite maison en roseau (du sol au plafond comme toutes les constructions ici) avec un petit lit en roseau, recouverte de plusieurs couvertures épaisses en lama. Sur les murs sont tendus des tapis péruviens aux couleurs vives. Cela nous fait penser à la maison de paille dans le conte des 3 petits cochons. Nous suivons Cristina au comedor où elle veut nous raconter l’histoire de notre venue. Si nous sommes là aujourd’hui c’est que nous avons trouvé ses références dans notre Lonely Planet. Et si nous avons pu trouvé ses références dans notre bible, c’est grâce à un Français qui par hasard, il y a 6 ans, s’est arrêté sur leur île et leur a demandé l’hébergement. Il étudiait le tourisme équitable et leur a émis l’idée d’ouvrir leur demeure aux touristes pour faire partager leur culture et augmenter leur maigre revenus, afin d’envoyer leur fille et leur fils à l’école. Petit à petit, loin des tours opérateurs, par le bouche à oreille, l’adresse de Cristina s’est transmise à des voyageurs privilégiés et au grand cœur voulant partager le quotidien de cette tribu hors du commun. Ecoutant avec attention les conseils touristiques des voyageurs (« sus amigos » comme elle dit) qui passaient parfois, Cristina a construit d’autres maisonnées pour sus amigos et a appris à cuisiner pour leur éviter la turista. Elle a mis en place des toilettes biodégradables et a acheté des couverts. Depuis 5 mois, des panneaux solaires fournissent un minimum d’électricité à la nuit tombée… mais pas de chauffage bien évidemment. Il est 17h30, le soleil se couche et la température s’approche du 0. Nous avons très froids.

Mais Cristina et Victor sont au petit soin, nous mâchons des feuilles de coca (très bon contre le mal de l’altitude –sorrocho- et pour anesthésier la bouche mais assez peu goûtu en bouche) emmitouflés dans des couvertures épaisses. Le maté de coca nous réchauffe, et ce n’est rien comparé au festin que nous sert Cristina : de la truite grillée au romarin accompagné de Quinoa assaisonné ! Notre repas le plus complet et sain depuis 3 semaines ! Et ce n’est pas tout ! En dessert arrivent des beignets de mangue et sa sauce mentholée !

Nous sommes au Paradis ici ! En sortant nous saluons les flamants roses apprivoisés qui se baignent dans un trou au milieu de l’île puis allons rêver dans notre hutte balancée par le vent et la pluie : demain nous irons pêcher !

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Rafting et monastère enchanteur : du bon temps

Dec 26

Aujourd’hui jeudi 15 décembre, le jour se lève sur Arequipay. Notre collectivo nous attend… pour notre sortie rafting sur le fleuve CHILI !! Americo nous explique ce qui va nous arriver mais c’est Edouardo qui sera avec nous sur l’embarcation. Nous descendrons les rapides de catégorie II, III et IV (sur V) de ce fleuve péruvien très connu. Après avoir enfilés nos tenues ultra sexy, nous montons armés de nos pagaies dans notre beau navire rouge gonflé à bloc.

Eduardo crie les commandes et nous exécutons. Si le parcours commence tout doux, nous nous apercevons vite qu’il se corse ! Nos muscles chauffent et nous sommes vite trempés ! On en redemande ! C’est génial. A un moment, Eduardo nous invite à une pause canyoning en haut d’un rocher… au point où on en est… avec plaisir ! Et nous repartons vite à l’assaut des rapides avec un Eduardo très joueur qui n’hésite pas à nous mouiller plus que prévu. A midi c’est déjà fini… Mais quelle bonne matinée vivifiante !

Après une douchette nous repartons en ville visiter le fameux monastère Santa Catalina, de style mauresque, très coloré et s’étalant sur plus d’un km carré !

Une vraie citadelle à l’intérieur de la ville, avec ses rues, ses cloitres, ses églises et ses jardins… c’est le plus grand couvent au monde.

 

 

 

 

 

 

 
Il connut plusieurs périodes, des plus strictes du début (sans aucune communication extérieures ni entre elles, les sœurs vivaient recluses dans leur chambre à prier… alors que les familles nobles devaient verser l’équivalent de 50 000 euros actuels pour faire rentrer leur fille dans ce couvent élitiste) aux écarts de la réforme (quand les nonnes avaient leurs propres maisons et esclaves). Mais à la fin du XIX ème siècle, une lettre du Pape remit les choses en ordre, les sœurs redevinrent une communauté de prières. Elles sont actuellement 20 à vivre dans une partie leur étant réservée (hors circuit touristique).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vers 18h il est l’heure de rejoindre Elo et Elsa pour commencer une bonne soirée à l’auberge…

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Arequipay, retrouvaille avec deux APIstes

Dec 26

Aujourd’hui mercredi 14 décembre, nous nous levons le dos endolori dans un bus longeant la côte majestueuse.

 

A 8h nous débarquons à Arequipay et rejoignons l’auberge de nos amies… Nos amies ? Eloïse et Elsa bien sûr ! Deux autres APIstes d’Audencia qui après avoir pris quelques mois de vacances au Chili et en Bolovie, sont arrivées il y a quelques jours à Arequipa pour travailler dans une association de micro-crédit. Nous posons nos affaires au côté des leurs et pendant qu’elles sont à l’asso, partons explorer la ville. Spacieuse, claire, lumineuse, Arequipa est très agréable. Nous rendons visite à Juanita, une adolescente inca retrouvée en 1995 congelée dans un cratère de volcan. Elle se trouvait à environ 6 300 mètres d’altitude, sur le volcan Ampato, et ne put être découverte que grâce à la fonte de cinquante mètres de glace due à l’éruption d’un volcan voisin. Le corps de la jeune fille, vieux de plus de 500 ans, est remarquablement bien préservé (d’abord par la glace, aujourd’hui artificiellement) et exposé au musée Santuarios Andinos d’Arequipa. Cette princesse Inca avait été sacrifiée à la montagne, comme beaucoup d’autres enfants (les plus purs).

Nous rentrons à l’auberge retrouver Elo et Elsa. Nous discutons des heures, cela fait du bien de voir quelqu’un de familier ! Et l’ambiance à l’auberge est vraiment plaisante entre Canadiens, Français, Québécois, Uruguayens…
 

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Traversée du désert, côte ouest

Dec 25

Aujourd’hui lundi 12 décembre, nous terminons les crêpes de la veille pour le petit-déjeuner puis faisons nos adieux pour nous rendre à la station de bus qui nous mènera jusqu’à Nasca. Quelques 7 heures de route magnifiques dans les déserts péruviens le long de la côte et nous voilà arrivés à Nasca. Il est 23h et le couchsurfer qui devait nous héberger n’est pas chez lui… enfin si ce toit de tôle hébergeant un matelas, une table, des poules et des chiens est son chez-lui. Apparemment oui d’après les voisins. Les gens nous répondent assez méchamment, le quartier de terre nous inspire peu, nous partons en direction d’une auberge du Lonely, assaillis de toute part par des rabatteurs très collants. Arrivés à l’auberge les lumières blafardes et la vétusté des lieux par rapport au prix demandé, bien que non faramineux, ne nous inspire guère mais bon, il est tard, cette chambre pour 3 ira très bien. Nous nous renseignons rapidement sur les expéditions possibles pour faire du sandboard sur la plus haute dune de sable du monde : le cerro blanco. Et bien, on fait bien de poser la question ! Les expéditions ne partent qu’une fois par jour, à 5h du matin, car c’est 7h de marche sous le soleil : l’après-midi ce serait intenable. Nous réservons donc (vite parce que malgré notre fatigue, on se lève dans 4h !). Pour le survol en avion des lignes de Nasca (ces géoglyphes mystérieux inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO), c’est plus de 90$… Alors même si Nicolas, assez porté sur les extraterrestres, était volontaire, le prix nous refroidit tout de suite. Pour aujourd’hui ce sera : dodo.




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Lima la dynamique

Dec 19

Aujourd’hui dimanche 11 décembre, lever dans le salon de Claudio. Nous nous dépêchons de faire une lessive sur le toit puis partons à l’assault de la mégapole. Un ciel gris-blanc, 35 degrés mais un vent froid, pas de doute nous sommes à Lima ! Nous prenons un bus jusqu’au boulevard Angamos où se trouve une station du métropolitano, sorte de bus-métro menant au centre-ville. Nous descendons à la station centrale. De là nous commençons la visite de la ville par le palais de justice et la plaza San Martin absolument majestueuse. Des jeunes se retrouvent pour improviser un battle de rap autour duquel s’affairent de nombreux péruviens, touristes, curieux. Puis nous remontons la avenida Jiron de la union, plus grande rue piétonne et très animée de Lima où nous avons la chance de croiser une troupe de danseurs de rue avec marionnettes géantes et tambours ! Ambiance assurée !

 

 

 

 

 

 

Arrivée sur la plaza de las Armas c’est l’Apothéose. Du jaune pour les bâtiments néo coloniaux, un palacio del Gobierno impressionnant et une cathédrale extraordinaire. Là encore des spectacles sont organisés, par Coca Cola cette fois-ci qui a érigé un gigantesque sapin de Noël et une scène pour des danseurs de milieux défavorisés. Nous rentrons dans le plus vieux restaurant de Lima (1905) où viennent régulièrement déjeuner les présidents. Adé prend un sandwich queso y jamon, Nico du bœuf au tacu tacu (un mélange frit de pomme de terre et de haricots rouges) et Hélène la spécialité de Lima : Le ceviche (du poisson cru mariné dans du citron avec des oignons, de la purée de carottes et deux sortes de maïs crus et cuits). Verdict : délicieux. La note n’est pas trop salée en plus.

14h : direction le Monastère de San Francisco réputé pour sa visite guidée impressionnante. Et nous ne sommes en effet pas déçus. Ce monastère-église jaune vif est d’une richesse culturelle impressionnante : ses patios plusieurs fois centenaires, sa coupole en cèdre du Nicaragua mauresquement scupltée, ses catacombes bien fournies, ses tableaux magnifiques, sa cène péruvienne digne de celle de Léonard de Vinci, son réfectoire et ses anecdotes, sa bibliothèque poudlardesque et ses 25 000 ouvrages anciens dont la plupart incunables, ses représentations de martyrs, ses plafonds voutés, son jardin fleuri… et même sa chorale sur les marches de l’église.

Une heure fascinante dont nous nous remettons en parcourant les allées d’un marché artisanal où nous ne manquons pas la dégustation de Pisco, cette eau-de-vie de raisin. La dégustation se poursuit avec toutes ses variantes : la cocktail Piso-feuilles de coca, Pisco-crème de lait, Pisco Sour (le fameux cocktail avec du citron vert)… On ressort prendre l’air sur la place centrale où débute un spectacle de danse Hip-Hop mettant en scène des jeunes de la banlieue de Lima.

Puis nous nous rendons, en même temps que le soleil se couche, vers El circuito Magico del agua, un parc près du stade national, où chaque soir se produit un spectacle son et lumière autour des majestueuses fontaines du parc (certaines de 120 mètres, d’autres faisant une coupole, d’autres des figures).

Après 1 heure nous ne pouvions toujours pas détacher nos yeux de ce spectacle enchanteur… mais une soirée crêpes n’attendait que nous pour être organisée ! Notre couch’hoster’ est tellement sympa qu’on veut lui faire un diner facile et bien français pour notre dernière soirée avec lui. Un tour au supermarché puis dans la cuisine et nous voilà à partager tout ça avec Claudio, Pablo, Paolo et bientôt Joaquim l’Allemand couchsurfer. Très bonne soirée.

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Viva Peru!

Dec 19

Aujourd’hui samedi 10 décembre 2011, 4h, nous montons dans un taxi et quelques minutes après seulement nous voilà déposés à l’aéroport. Quelques deux heures de queue et nous décollons. A 8h nous atterrissons à San Salvador, en Equateur. Le paysage est impressionnant, on se croirait dans la savane. 9h de nouveau décollage. Cette fois-ci pour de bon, le prochain arrêt sera le Pérou tant attendu. Vers 16h on aperçoit le désert, les maisons de pierres et de briques non enduites à perte de vue… Lima nous voilà !

Nous prenons un taxi vers la maison de notre couchsurfer quarantenaire : Claudio. Nous traversons bidonvilles, centro, autoroutes puis le décor change du tout au tout : les voitures se font plus propres, les immeubles plus haut, les trottoirs plus propres, les jardins apparaissent et leurs barrières électrifiés, les gardiens aussi. Nous voici à Monterico : un des quartiers, voire LE quartier le plus riche de Lima. Ça va nous changer de Guatemala Ciudad !
En effet, la porte barricadée qui s’ouvre sur le jardin de Claudio nous mène à un jardinet enchanteur avec un petit bassin carrelé, un palmier, de nombreuses plantes. La maison possède tout le confort moderne et est un vrai havre de paix où cohabitent Claudio, son coloc allemand, un couchsurfer costaricain, et maintenant nous 3 ! Nous prenons des bières péruviennes dans le jardin, parlons de cet incroyable Français ami de Claudio qui a écrit ‘Le Monde en 5 ans en stop’, un étudiant d’école de commerce qui a décidé de faire le tour du monde en stop, en deux ans, puis a resigné pour 3 ans à la suite. Claudio l’avait reçu aux tout débuts du couchsurfing, ils avaient sympathisé et Claudio, un vrai ange, avait été traducteur de son blog en espagnol le reste du temps. Avant qu’il ne fasse nuit nous partons découvrir le quartier de Miraflorès, riche, branché et au bord de l’eau. Claudio nous indique les bus à prendre et quelques embouteillages après (le traffic est impressionnant à Lima !) nous voici devant le parc Kennedy et l’Ovalo. Un grand spectacle y est organisé. Il y a des gens partout, tout le monde a le sourire, veut nous aider à trouver notre chemin, est joyeux….

Ahh mon Dieu que l’on se sent bien ici ! Nous trouvons vite le petit restaurant des fins connaisseurs limeños que nous conseille notre bible. Ce soir nous goûtons les spécialités ! Lomo saltado, papas à la cunameta, Cau Cau et suspiro a la limeña en dessert (avec dulce de leche). Rassasiés, nous sortons nous promener et regarder le feu d’artifice de la fin du spectacle. Les bus étant changés à cause du concert nous errons presque deux heures à la recherche du notre, en vain. Au moins on découvre le quartier ! On goûte notre premier Inca Kola, la boisson nationale, soda jaune fluo au goût prononcé de Bubble gum. Pas mauvait mais un peu écoeurant. Nous finissons par sauter dans ces mini-bus fous dont la destination est annoncée par un rabatteur à moitié dans la camionnette sans âge et pinturlurée et à moitié dehors. Ils nous laissent au puente de primavera. Quelques centaines de mètres et nous retrouvons le chemin de la rue de Claudio. Il n’est pas là mais nous a préparé nos lits avec draps et couvertures sur les sofas du salon…. Incroyable ce Claudio !

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