Dec 25

Traversée du désert, côte ouest

Aujourd’hui lundi 12 décembre, nous terminons les crêpes de la veille pour le petit-déjeuner puis faisons nos adieux pour nous rendre à la station de bus qui nous mènera jusqu’à Nasca. Quelques 7 heures de route magnifiques dans les déserts péruviens le long de la côte et nous voilà arrivés à Nasca. Il est 23h et le couchsurfer qui devait nous héberger n’est pas chez lui… enfin si ce toit de tôle hébergeant un matelas, une table, des poules et des chiens est son chez-lui. Apparemment oui d’après les voisins. Les gens nous répondent assez méchamment, le quartier de terre nous inspire peu, nous partons en direction d’une auberge du Lonely, assaillis de toute part par des rabatteurs très collants. Arrivés à l’auberge les lumières blafardes et la vétusté des lieux par rapport au prix demandé, bien que non faramineux, ne nous inspire guère mais bon, il est tard, cette chambre pour 3 ira très bien. Nous nous renseignons rapidement sur les expéditions possibles pour faire du sandboard sur la plus haute dune de sable du monde : le cerro blanco. Et bien, on fait bien de poser la question ! Les expéditions ne partent qu’une fois par jour, à 5h du matin, car c’est 7h de marche sous le soleil : l’après-midi ce serait intenable. Nous réservons donc (vite parce que malgré notre fatigue, on se lève dans 4h !). Pour le survol en avion des lignes de Nasca (ces géoglyphes mystérieux inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO), c’est plus de 90$… Alors même si Nicolas, assez porté sur les extraterrestres, était volontaire, le prix nous refroidit tout de suite. Pour aujourd’hui ce sera : dodo.




Dec 19

Lima la dynamique

Aujourd’hui dimanche 11 décembre, lever dans le salon de Claudio. Nous nous dépêchons de faire une lessive sur le toit puis partons à l’assault de la mégapole. Un ciel gris-blanc, 35 degrés mais un vent froid, pas de doute nous sommes à Lima ! Nous prenons un bus jusqu’au boulevard Angamos où se trouve une station du métropolitano, sorte de bus-métro menant au centre-ville. Nous descendons à la station centrale. De là nous commençons la visite de la ville par le palais de justice et la plaza San Martin absolument majestueuse. Des jeunes se retrouvent pour improviser un battle de rap autour duquel s’affairent de nombreux péruviens, touristes, curieux. Puis nous remontons la avenida Jiron de la union, plus grande rue piétonne et très animée de Lima où nous avons la chance de croiser une troupe de danseurs de rue avec marionnettes géantes et tambours ! Ambiance assurée !

 

 

 

 

 

 

Arrivée sur la plaza de las Armas c’est l’Apothéose. Du jaune pour les bâtiments néo coloniaux, un palacio del Gobierno impressionnant et une cathédrale extraordinaire. Là encore des spectacles sont organisés, par Coca Cola cette fois-ci qui a érigé un gigantesque sapin de Noël et une scène pour des danseurs de milieux défavorisés. Nous rentrons dans le plus vieux restaurant de Lima (1905) où viennent régulièrement déjeuner les présidents. Adé prend un sandwich queso y jamon, Nico du bœuf au tacu tacu (un mélange frit de pomme de terre et de haricots rouges) et Hélène la spécialité de Lima : Le ceviche (du poisson cru mariné dans du citron avec des oignons, de la purée de carottes et deux sortes de maïs crus et cuits). Verdict : délicieux. La note n’est pas trop salée en plus.

14h : direction le Monastère de San Francisco réputé pour sa visite guidée impressionnante. Et nous ne sommes en effet pas déçus. Ce monastère-église jaune vif est d’une richesse culturelle impressionnante : ses patios plusieurs fois centenaires, sa coupole en cèdre du Nicaragua mauresquement scupltée, ses catacombes bien fournies, ses tableaux magnifiques, sa cène péruvienne digne de celle de Léonard de Vinci, son réfectoire et ses anecdotes, sa bibliothèque poudlardesque et ses 25 000 ouvrages anciens dont la plupart incunables, ses représentations de martyrs, ses plafonds voutés, son jardin fleuri… et même sa chorale sur les marches de l’église.

Une heure fascinante dont nous nous remettons en parcourant les allées d’un marché artisanal où nous ne manquons pas la dégustation de Pisco, cette eau-de-vie de raisin. La dégustation se poursuit avec toutes ses variantes : la cocktail Piso-feuilles de coca, Pisco-crème de lait, Pisco Sour (le fameux cocktail avec du citron vert)… On ressort prendre l’air sur la place centrale où débute un spectacle de danse Hip-Hop mettant en scène des jeunes de la banlieue de Lima.

Puis nous nous rendons, en même temps que le soleil se couche, vers El circuito Magico del agua, un parc près du stade national, où chaque soir se produit un spectacle son et lumière autour des majestueuses fontaines du parc (certaines de 120 mètres, d’autres faisant une coupole, d’autres des figures).

Après 1 heure nous ne pouvions toujours pas détacher nos yeux de ce spectacle enchanteur… mais une soirée crêpes n’attendait que nous pour être organisée ! Notre couch’hoster’ est tellement sympa qu’on veut lui faire un diner facile et bien français pour notre dernière soirée avec lui. Un tour au supermarché puis dans la cuisine et nous voilà à partager tout ça avec Claudio, Pablo, Paolo et bientôt Joaquim l’Allemand couchsurfer. Très bonne soirée.

Dec 19

Viva Peru!

Aujourd’hui samedi 10 décembre 2011, 4h, nous montons dans un taxi et quelques minutes après seulement nous voilà déposés à l’aéroport. Quelques deux heures de queue et nous décollons. A 8h nous atterrissons à San Salvador, en Equateur. Le paysage est impressionnant, on se croirait dans la savane. 9h de nouveau décollage. Cette fois-ci pour de bon, le prochain arrêt sera le Pérou tant attendu. Vers 16h on aperçoit le désert, les maisons de pierres et de briques non enduites à perte de vue… Lima nous voilà !

Nous prenons un taxi vers la maison de notre couchsurfer quarantenaire : Claudio. Nous traversons bidonvilles, centro, autoroutes puis le décor change du tout au tout : les voitures se font plus propres, les immeubles plus haut, les trottoirs plus propres, les jardins apparaissent et leurs barrières électrifiés, les gardiens aussi. Nous voici à Monterico : un des quartiers, voire LE quartier le plus riche de Lima. Ça va nous changer de Guatemala Ciudad !
En effet, la porte barricadée qui s’ouvre sur le jardin de Claudio nous mène à un jardinet enchanteur avec un petit bassin carrelé, un palmier, de nombreuses plantes. La maison possède tout le confort moderne et est un vrai havre de paix où cohabitent Claudio, son coloc allemand, un couchsurfer costaricain, et maintenant nous 3 ! Nous prenons des bières péruviennes dans le jardin, parlons de cet incroyable Français ami de Claudio qui a écrit ‘Le Monde en 5 ans en stop’, un étudiant d’école de commerce qui a décidé de faire le tour du monde en stop, en deux ans, puis a resigné pour 3 ans à la suite. Claudio l’avait reçu aux tout débuts du couchsurfing, ils avaient sympathisé et Claudio, un vrai ange, avait été traducteur de son blog en espagnol le reste du temps. Avant qu’il ne fasse nuit nous partons découvrir le quartier de Miraflorès, riche, branché et au bord de l’eau. Claudio nous indique les bus à prendre et quelques embouteillages après (le traffic est impressionnant à Lima !) nous voici devant le parc Kennedy et l’Ovalo. Un grand spectacle y est organisé. Il y a des gens partout, tout le monde a le sourire, veut nous aider à trouver notre chemin, est joyeux….

Ahh mon Dieu que l’on se sent bien ici ! Nous trouvons vite le petit restaurant des fins connaisseurs limeños que nous conseille notre bible. Ce soir nous goûtons les spécialités ! Lomo saltado, papas à la cunameta, Cau Cau et suspiro a la limeña en dessert (avec dulce de leche). Rassasiés, nous sortons nous promener et regarder le feu d’artifice de la fin du spectacle. Les bus étant changés à cause du concert nous errons presque deux heures à la recherche du notre, en vain. Au moins on découvre le quartier ! On goûte notre premier Inca Kola, la boisson nationale, soda jaune fluo au goût prononcé de Bubble gum. Pas mauvait mais un peu écoeurant. Nous finissons par sauter dans ces mini-bus fous dont la destination est annoncée par un rabatteur à moitié dans la camionnette sans âge et pinturlurée et à moitié dehors. Ils nous laissent au puente de primavera. Quelques centaines de mètres et nous retrouvons le chemin de la rue de Claudio. Il n’est pas là mais nous a préparé nos lits avec draps et couvertures sur les sofas du salon…. Incroyable ce Claudio !

Dec 19

Guatemala Cuidad, transit

Aujourd’hui vendredi 9 décembre 2011, lever en douceur dans notre tendre hostal ‘Jungle Party’. Nous montons dans un bus ‘collectivos’ à destination de la capitale. Mais les bus publics ici ne sont pas de tout repos ! Nos bagages et nos propres corps sont trimbalés d’un bout à l’autre tandis que les enfants hurlent à chaque virage pris secs et vite par le chauffeur fou. Presque deux heures après il nous dépose dans une banlieue craignos où un taxi en voiture banalisée nous accoste directement… Nous n’avons pas confiance, nous le fuyons mais le quartier fait vraiment peur. Les rares personnes nous observent d’un mauvais œil et le faux taxi nous lâche pas. Heureusement un miracle se produit : un taxi passe dans la rue quasi déserte. Nous montons dedans précipitament et lui donnons l’adresse de notre couchsurfer. Après avoir traversé des quartiers semblant en guerre civile, d’autres déserts ou inquiétants, nous voici dans le district 21… pas beaucoup mieux … Giovanni nous attend à l’entrée. C’est un grand Guatémaltèque rasé de plus de 27 ans. Adorable, il nous loge chez lui pour la nuit malgré la modestie de son appartement, une pièce avec 1 canapés et 3 fauteuils, et une pièce avec un lit. Nous traversons un petite cour et pénétrons dans sa maison par une petite porte cachée sur la droite. Giovanni a travaillé à New York pendant 6 ans, c’est là que Nico l’a rencontré une année plus tôt, par le biais de sa soeur. Mais il est rentré pour ses deux filles.

Giovanni doit aller travailler. Nous restons là, sans savoir où nous mettre ni quoi faire… la faim finit par nous faire sortir.  Des enfants nous observent, ils veulent jouer avec les chats. Nous sortons. Mal à l’aise, nous n’allons pas bien loin. On prend quelques cuisses de poulet dans un des seuls magasins ouverts, quelques pâtisseries vraiment pas ch ères et rentrons vite avant de nous faire tuer ! Le temps s’écoule lentement et Giovanni rentre enfin. Il veut sortir à la feria dans une rue plus loin pour diner…. Euh… Comment dire ? Mais il fait nuit là ? Nous y allons et là : surprise : grosse ambiance, foule, tacos et churros. Mais bon, la peur n’est jamais loin, les magasins sont toujours aussi barricadés de barrières . Nous rentrons vite et nous mettons avec lui devant American Pie II. Plus de minuit et nous réservons notre taxi pour l’aéroport pour 4h car notre avion décolle à 7h. Dans tous les cas la nuit sera courte.

Dec 18

Hasta Antigua, joyau du Guatemala

Aujourd’hui, jeudi 8 décembre 2011, nous avons roulé toute la nuit depuis Florès. Le périple ne fut pas franchement évident, après 1 ou 2 heures de sommeil nous arrivons les paupières lourdes à la gare routière de Guatemala Ciudad. Et là, le chaos. Des fusils à pompes partout bien évidemment et tous les regards de tueurs braqués sur nous dans un hall miteux où se promènent à l’aise des cafards mutants de la longueur d’une demi-main. Il est 6h du matin et un inconnu mal rasé nous balance en crachotant avant de disparaître tout aussi vite : « Pour Antigua, votre taxi arrive dans une heure »… Et bien, quel accueil. Exténués, frigorifiés et apeurés nous nous asseyons sur le sol crasseux entre les poubelles. Une heure après on aperçoit un homme tenant un bout de papier noté « Antigua », enfin.

Nous montons à l’arrière du collectivo. Le chauffeur n’a pas l’air trop agressif, nous commençons à le questionner sur le Guatemala, sur notre étonnement de voir des fusils à pompes à chaque coin de rues, même pour garder un simple magasin de chaussettes. Pour lui c’est normal, c’est une manière d’assurer sa sécurité, sinon tout le monde se ferait braquer. C’est dangereux de se promener sans arme à cause des narcos. Lui-même a un semi-automatique, un colt, on veut le voir ? Ah oui quand même, c’est impressionnant à 50 cm de soi.
« Mais…vous l’avez déjà utilisé ?

-Pas vraiment, si je tue avec je peux avoir des soucis. Mais je l’ai plusieurs fois sorti juste pour impressionner et éviter de me faire agresser.

-Mais tout le monde peut avoir une arme au Guatemala ?`

-Ah non il faut une licence tout de même.

-Et c’est compliqué à avoir ça ?

-Pas vraiment. Il suffit d’aller à la préfecture. »

Ah oui ça change tout en effet !

A 8h notre taxi nous dépose sur un trottoir d’Antigua. En face ? Une laverie. La destinée nous y envoit, nous y déposons donc notre bon gros paquet de linge sale qui sera à récupérer, propre, sec et plié pour quelques euros dans 2h. Deal. Nous nous dirigeons vers la plaza central où nous nous attablons autour d’un café, avant de repartir à la recherche d’un endroit où dormir. Encore une fois c’est notre Lonely Planet qui aura le meilleur deal : la Jungle Party, une auberge de jeunesse très bon marché, internationale et bon esprit : tout ce qu’on aime. L’après-midi est consacré à la visite de la ville, ses paysages volcaniques et ses édifices colorés maintes fois restaurés. Antigua était autrefois l’ancienne capitale de toute l’Amérique Centrale. Mais un premier grand tremblement de terre en 1773 détruisit une grande partie de la ville et ordre fut donné à tous les habitants de quitter la ville. La capitale guatémaltèque fut transférée au lieu actuel. Heureusement certains villageois décidèrent de rester sur les terres de l’ancien joyau du pays et peu à peu grâce aux cultures de café, la ville se repeupla et le gouvernement accepta après des années de pression, de rénover certains des plus beaux bâtiments. Malheureusement, plusieurs autres séismes secouèrent la ville et réduisirent à néant ces efforts, notamment celui de 1976. En 1979, comme pour donner de la motivation aux efforts de restauration, Antigua fut inscrite au patrimoine mondiale de l’UNESCO.

Nous nous mettons ensuite en quête du marché artisanal de la ville… sans grand succès. La ville a beau être toute petite et entourée de volcans, il y est très difficile de s’y repérer puisque les noms des rues varient souvent et se ressemblent. Nous arrivons finalement sur un grand marché mais qui semble plutôt sortie des usines chinoises que des ateliers manuels du Guatemala… Déçus, nous rentrons vite à l’auberge, passant devant de nombreux échoppes très.. typiques (dédicace aux collègues d’Atlantis de Nico).

Notre dortoir aussi nous rappelle les usines choinoises…ou plutôt les dortoirs des ouvriers chinois : sous les toits pas isolés, une enfilade de matelas posés à même le sol. A ceci prêt que ça nous plaît et qu’on n’a pas le droit d’y utiliser notre linge propre (pas de sac de couchage non plus) pour éviter d’y amener les parasites qu’ils pourraient transporter.

La soirée fut très enrichissante avec un G.I américain qui revient d’un an en Afghanistan. Fils d’ambassadeur, il est né au Brésil et a vécu dans une quinzaine de pays. Une fois sa graduation, il avait envie (besoin) de quelque chose qui lui apporte les racines qu’il n’a jamais vraiment eu. Pour se sentir vraiment américain il est rentré dans l’armée américaine en 2004. Et dès 2006 il a tout fait pour avoir ‘la chance’ d’aller en Afghanistan. Pourquoi ? Parce que « c’est comme ne pas être sélectionné pour un match de foot. On s’entraîne tous les jours pour ça, et rester sur le banc des remplaçants est une frustration extrême. Après 3 ans d’entraînements à la guerre on a envie de rentrer sur le terrain » Oui enfin bon ça ne te faisait pas peur ? « On meurt moins en Afghanistan que sur les routes américaines… et puis j’étais sur une base. Et surtout il ne faut pas croire les films. Démineurs, Brothers… tout ça c’est très hollywoodien. Il n’y a jamais d’alcool mais oui beaucoup de playstation. Mais la sécurité est très présente même si ma mère n’a pas dormi pendant un an. »

{…}

Minuit… mon dieu nous avons loupé les deux seuls créneaux de la journée d’eau chaude (8-10h a.m et p.m). La douche sera pour demain. Good night all !

Dec 13

Galerie Photo


En attendant les prochains articles concernant notre arrivée au Pérou, nous en profitons pour vous inviter à découvrir les photos du Guatemala en très bonne qualité et grand format. Pour cela rien de plus simple, il suffit de descendre un tout petit peu plus bas sur la page et de cliquer sur une des photos de la rubrique Galerie Photo (en dessous de la rubrique « Something about us ») à droite de la page.

De nouvelles photos (tout le Mexique et un début de Pérou) arriveront dès que la connexion nous le permettra!
N’hésitez pas à laisser un commentaire pour nous faire part de vos impressions et suggestions.

A bientôt pour de nouvelles NAHventures

Dec 9

Des mayas à la fête du diable…

Aujourd’hui , mercredi 7 Décembre , on se lève tôt , très tôt même (3h45) pour aller visiter Tikal, parc national de ruines mayas , c’est le prix à payer pour être là-bas à l’ouverture du site à 6h.  On arrive donc tandis que le soleil se lève et on part en visite guidée pour les 4 prochaines heures .
A peine entrés dans le parc la magie opère , on croise des coatis , des singes-araignée , des toucans , piverts , le tout au milieu d’arbres immenses avec des lianes très épaisses , cette fois nous traversons la jungle à pied  , et cela prend une autre dimension …

 

Nous approchons des premières ruines : des temples desquels on a une vue sur les sommets des plus hauts temples (temples I et IV) . Ce qui nous frappe est que ceux-ci ne sont restaurés qu’à moitié , notre guide nous explique alors qu’il existe une loi d’archéologie au Guatemala qui interdit de restaurer plus de 50% des temples . Nous apprendrons aussi avec étonnement que l’un des des principaux financeurs du projet de restauration est Coca Cola .


 

On continue de s’enfoncer dans la jungle , on ne croisera à notre grand desespoir ni tarentule ni serpent mais beaucoup de singes , ragondins et coatis . Le guide nous montre toutes les petites curiosités de cette flore : les « mimosas » petite fleurs (de la taille d’un trèfle) qui se replie sur elles-mêmes quand on les touche , des champignons oranges fluos très toxiques et l’arbre à chewing gum !

Nous arrivons finalement au temple IV , le plus haut du site : une vue imprenable sur les cimes ,  on a l’impression de dominer le monde ici ! Les bruits qui émanent de cette flore et qu’on ne peut malheureusement pas vous retranscrire nous prennent aux tripes…
Nous redescendons et continuons notre avancée dans la jungle vers d’autres sites , l’acropolis del norte (consruite entre 500 et 700 ap JC) , le monde perdu (200 av JC)…  Tous aussi impressionnants les uns que les autres !

Nous rentrons à l’auberge en début d’après-midi , et on se rappelle que l’on est le 7 décembre, c’est un jour important au Guatemala : La Quema del diablo . A partir de 17h , chaque famille sort son diable en papier maché et le fait exploser avec des pétards avant d’y mettre le feu ! Les femmes ont passé leur journée au fourneaux et vendent dans la rue les spécialités guatemaltèques … une ambiance incroyable qui nous fait finalement aimer un peu plus ce pays !

Dec 9

Du Mexique au Guatemala

Aujourd’hui , mardi 6 décembre , on se lève tôt (5h) pour partir vers le Guatemala . Un chauffeur est censé passer nous prendre à 6h devant la posada , 6h15 personne , 6h30 toujours personne… Le stress monte tandis qu’on profite de la ville qui s’éveille .

Le chauffeur arrive finalement avec 45 minutes de retard, et nous entamons notre périple vers le Guatemala . Nous voilà donc repartis vers la jungle ,  qui s’éveille cette fois ! Le soleil se lève sur ce que nos amis mexicains appellent « la selva » et il s’en dégage un épais nuage de rosée qui monte lentement vers les cimes , magnifique !

On arrive à Frontera Corozal (frontière côté mexicain) un peu avant 10h , la chaleur est déjà étouffante ! On se rend dans la petite délégation de la migration pour faire tamponner nos passeports par un douanier qui nous fera un peu patienter en les épluchant page par page… Puis nous partons à pied vers l’embarcadère.

Une lancha nous attend , ce sont des bateaux très fins et longs , on charge nos bagages et nous voilà partis pour une demi heure de navigation sur ce fleuve sauvage vers Béthel , la frontière guatemaltèque .

Nous débarquons les pieds dans la boue tandis qu’on nous saute dessus pour nous échanger nos derniers pesos contre des quetzals (la monnaie guatemaltèque) , puis on rentre dans une petite cabane en bois où l’on nous fait remplir le papier qui nous servira au poste frontière . On monte dans un bus sans âge et on prend la route , quelques minutes plus tard nous voilà à Béthel ; pour l’équivalent de 4€ chacun on nous tamponne nos passeports avec le sourire et un « bienvenidos » en prime. Nous remontons dans ce qui s’avère être notre bus pour encore 5h de route  , et nous découvrons pour la première fois le Guatemala .

Sur la route vers Flores , encore une fois nous traversons des paysages magnifiques , des chevaux se baignent dans un ruisseau (ruisseau que l’on traversera en bus , et oui , la première chose qui nous surprend est l’état des routes guatemaltèques , qui semble bien plus mauvais qu’au Mexique) et l’on croise beaucoup d’habitants en costume traditionnels.
 
Vers 16h nous arrivons à Santa Elena et là notre impression est bien plus mitigée , les bâtiments ne sont pas entretenus et commerçants , taxis et même passants sont armés jusqu’aux dents, on n’a pas vraiment l’habitude de voir ça ! Finalement nous arrivons à Flores , petite ville sur une île qui paraît plus accueillante . Tandis qu’un rabatteur essaye de nous vendre auberges et excursions , on arrive finalement à l’auberge que l’on avait réservée : Los Amigos , une auberge hors du temps , aux style hippie avec de grands hamacs et des cours de yoga , notre dortoir se situe presque en extérieur , on y entend tous les bruits de la nature : MAGIQUE .

Dec 9

Sur la route….

Aujourd’hui , lundi 5 décembre , nous arrivons à Palenque , passsage obligé lorsqu’on transite du Mexique vers le Guatemala, cela fait une demi-journée que nous sommes sur la route et nous pensions donc ne rien avoir à vous raconter…. Et pourtant !!! Nous sommes donc partis de San Cristobal en début d’après-midi , après avoir passé une matinée avec nous couchsurfers une fois encore très sympas , direction Palenque : 60 km à vol d’oiseau , 230 par la route (ça nous semblait bizarre…) et en plus ils prévoient 6h de trajet , on ne savait pas vraiment ce qui nous attendait…

Nous voilà donc partis dans un bus tout confort , et à peine une demi heure après le départ nous comprenons : nous nous rapprochons de la jungle et commençons à grimper dans les montagnes mexicaines , dès lors , on restera scotchés à notre fenêtre ! De kilomètre en kilomètre la végétation devient plus dense , la jungle plus sauvage et les gens plus rares : on croise quelques enfants qui rentrent d’une école perdue dans la jungle , certains avec leurs chevaux , d’autres qui se lavent dans de petites cascades… Incroyable !

Il nous faudra bel et bien 6h par cette petite route pour atteindre Palenque , et là choc thermique : il fait extrêmement chaud et humide alors qu’il est déjà 20h , on a l’impression d’avoir changer de monde !!! Nous trouvons une petite posada pour dormir juste en face de la gare routière où l’on viendra nous chercher pour partir vers le Guatemala le lendemain matin à 6h…

Dec 5

Entre l’eau et les cimes : San Cristobal y el canyon del Sumidero

 

Aujourd’hui dimanche 5 décembre, nous arrivons au petit matin à San Cristobal de las Casas par notre bus de nuit depuis Oaxaca. Quelle n’est pas notre surprise de constater le changement de température soudaine avec notre précédente destination. Le manteau sorti, le col relevé, nous partons sac à dos à l’assaut de la ville. Pour rejoindre le centre, un taxista nous propose 30 pesos, que nenni, nous irons à pied. 5, 6 barrios despues, nous voici au centre où nous nous réfugions dans un café. Mais celui-ci n’étant pas top, nous ouvrons une fois de plus notre bible -le Lonely Planet- pour trouver la perle rare. Nous voici donc désormais dans un grand restaurant zapatiste typique, magnifique et avec une large carte : perfecto !

Le temps de publier quelques articles et de réserver nos prochains trajets jusqu’au Guatemala et nous repartons à la recherche de notre hôte de ce soir. Encore une fois, pas évident de découvrir l’adresse de nos couchsurfers… mais enfin la porte s’ouvre sur une grande cour ensoleillée avec chien et chats et… une Estonienne, bien sympathique au demeurant, qui nous accueille. C’est dans sa chambre (un coin de la cuisine) que nous installerons nos affaires. En attendant on nous présente les toilettes et la douche en extérieur.

Une autre coloc mexicaine nous met en garde contre notre volonté de faire « el Canyon del Sumidero » dans l’aprèm : il est déjà 13h, le temps qu’on arrive ça risque d’être trop tard et/ou trop cher. On est des fous, on le tente. D’âpres négociations après, nous convainquons un taxi de nous y emmener pour 400 pesos (20 euro pour une heure de route à 3).  Arrivés là-bas, nous montons dans une vedette et nous voilà naviguant à toute vitesse entre des montagnes de plus de 200 mètres de haut, sur un filet de 50 mètres de large où se repaissent crocodiles (on en a approché de quelques mètres 3 ou 4), des charognards et autres bêtes amicales.

 

La vue est vraiment impressionnante, nous en prenons plein les yeux et les oreilles. Une cascade à la forme de sapin sur la droite, un arc en ciel majestueux sur la gauche, un barrage hydro-électrique gigantesque en face…

 

2 heures après nous rentrons éblouis une fois de plus.

Une fois arrivés à San Cristobal, nous tombons par chance sur une procession typique avec des mariachis en costumes traditionnels suivis de porteurs d’une grande vierge et d’une foule compacte de croyants scandant des chants locaux ou catholiques